UN VRAI DE VRAI HOMME DE GAUCHE A GENOU DEVANT SARKOZY
Claude Allègre, ce nom ne vous rappelle rien ? C'est un ancien ministre socialiste de l'Education nationale qui a décidé de nous rappeler à son "bon" souvenir. Une grande gueule qui se plaisait à exiber ses bretelles tricolores. Enseignant-chercheur de profession, le grassouillet fort en gueule avait décidé lorsqu'il était au gouvernement de "dégraisser le mammouth". Les enseignants qui étaient, selon lui, trop nombreux, lui ont brisé les défenses.
Qu'à cela ne tienne ! Sarkozy qui a l'art de flairer le gibier à sa portée et qui l'a débusqué sans trop de résistance a fait sortir le lièvre de son gite. A défaut de strapontin ministériel, le mille-gueules a fini par se laisser allècher par le propos Allègre et doux du loup-garou de l'Elysée.
Sarkozy lui a confié nos intérêts qui sont en bien mauvaises mains, pour assumer une mission en vue d'organiser en fin d'année, juste avant les agapes et les étrennes, des "assises européennes de l'innovation" at-il dit au "Figaro Magazine". Sarkozy peut faire confiance à cet européen convaincu dont "le dynamisme du président français est pour nous tous un sujet d'espoir" a-t-il aussi ajouté.
Claude Allègre qui raconte qu'il n'est plus encarté au PS mais, qu'il est de gauche et reste de gauche (comme Carla Bruni-Sarkozy, sans aucun doute) a pour priorité la survie de l'Europe. Vaste programme. "Mon parti, c'est l'Europe". N'est-ce pas aussi le parti qu'a choisi l'écrasante majorité des socialistes ?
En y regardant bien, les socialistes encartés ou non qui ont voté OUI à cette Europe si chère à Claude et Nicolas, son grand maître à penser, seront bientôt plus nombreux dans l'entourage de l'Elysée que les militants purs et durs de l'UMP, provoquant l'ire de la "vraie" droite qui se fait bouffer sur son aile "gauche".
Notre Allègre missionnaire s' "inquiète des progrès rapides de la Chine, de l'Inde, de la Russie, du Brésil, mais aussi de l'absence de sentiment d'appartenance à l'Europe". Il risque d'attendre allègrement longtemps après les 55% et sans doute plus nombreux encore de français qui, désormais, ne veulent pas cautionner cette Europe socialo-droite.
Sarkosy veut faire d'Allègre le moteur du développement de l'Europe... du capital et pour ce faire, ce "vrai de vrai homme de gauche" va troquer les bretelles tricolores de la recherche scientifique pour le cambouis et la mécanique. Après tout, il n'y a pas de sots métiers. Son grand copain Jack Lang pourra, en cas de besoin, lui faire la leçon.
Jacques Tourtaux