AU PCF LES TRAITRES DU GROUPE DIRIGEANT LIQUIDATEUR TOMBENT LE MASQUE

Publié le par Tourtaux

Dans un appel qui constitue sur toute la ligne un reniement du communisme passé et une abjuration du communisme futur, Cohen-Séat (le grand stratège de " Fabien "), Nicole Borvo ( la présidente des sénateurs " communistes "), Sandrier, président du groupe à l'Assemblée nationale, Coppola (dont certains parlent comme d'un successeur de MGB), Duffour (l'inoubliable sous-ministre du patrimoine de Jospin) et quelques autres dirigeants du PCF viennent de lancer un ballon d'essai pour le profit du groupe dirigeant (Mme Buffet restant en position d'observatrice ?) : il s'agirait de symboliser la " métamorphose " du parti (ils n'osent plus dire la mutation tant ce mot synonyme d'echec est discrédité!) de lui donner un nom qui permette d'accoler au beau nom de communiste, qui dit notre refus du capitalisme et notre idéal de solidarité et d'émancipation, celui de la démocratie,  ce qui dirait notre rupture totale et définitive avec  le stalinisme et notre passion de la liberté et de la citoyenneté " (au passage nos augures ne parlent pas du mot PC " français " qui écorche les lèvres de ceux qui ont renié le combat des FTP pour l'indépendance nationale au profit du PGE et de la mensongère " Europe sociale ").

Ce projet renégat, qui feint de garder le mot " communiste " (pour combien de temps?) vise surtout à ouvrir une brêche : une fois qu'on aura changé une première fois le nom du PCF et brisé ce que nos liquidateurs appellent un " tabou ", il ne sera pas difficile de procéder " à l'italienne " en abandonnant très rapidement le mot communiste lui-même, et le mot français par dessus le marché ; Mais en outre il est clair qu'accoler " démocratique " à " communiste ", c'est cracher sur le communisme passé, comme si les Communards, les prolétaires russes qui construisirent le premier Etat socialiste du monde, les ministres Croizat, Thorez, Paul, Billoux, Tillon, qui donnèrent à la France en 1945 ses plus avancées démocratiques n'étaient pas des démocrates, alors que les communistes, au premier rang desquels les combattants de Stalingrad, venaient de sauver le monde du nazisme!-c'est faire apparaître ces deux mots, " communiste " et " démocratique " comme des contraires, comme si en lui-même le communisme était antidémocratique ou non démocratique ; -sur le fond, c'est encore plus grave : car le mot " démocratique devrait être approché sur des bases de classe par les communistes ; on voit assez dans quel enfer les " démocraties " capitalistes occidentales, à commencer par les Etats-Unis d'Amérique, plongent la planète avec leurs monstrueuses inégalités, leur pratique LEGALE de la torture, leurs guerres à répétition, leur blocus et leurs embargos...

En réalité, comme le disait Fidel Castro en 1989 en répliquant à Gorbatchev, le chef de file mondial des liquidateurs du communisme, " il y a la démocratie des riches et la démocratie des pauvres, la paix des riches et la paix des pauvres ": mais nous les militants franchement communistes, n'avons pas peur de dire ce que nous voulons : non pas un " communisme démocratique " (c'est ce que disait Gorby, et on a vu que cela a transformé les ex-pays socialistes en dictatures anticommunistes fascisantes), mais une démocratie socialiste, qui mettra les travailleurs au pouvoir et les exploiteurs à la raison-nous conseillons à nos grands novateurs, qui sont surtout de grands ignorants de la théorie marxiste, de lire pour la première fois de leur vie " La guerre civile en France " de Marx (une analyse scintillante de la Commune de Paris) et " L'Etat et la Révolution " de Lénine ; celui-ci expliquait déjà à l'époque pourquoi les militants révolutionnaires devaient renoncer au vieux mot de " social-démocrate " pour le mot " communiste ", directement emprunté par Lénine et la langue russe à la langue française et aux Communards ; pas seulement parce que la IIème Internationale social démocrate avait trahi en appelant les ouvriers à participer à la tuerie  impérialiste de 14/18, mais parce que le but du communisme est la fin des classes sociales et donc, la fin de l'Etat politique considéré comme un instrument de domination d'une classe sur une autre. C'est pourquoi le communisme disait Lénine, ne " limite pas sa perspective à la démocratie "; il est un dépassement de la démocratie, dont la première étape est la dictature du prolétariat.

En réalité, en accolant " démocratique " (sans contenu de classe) à communiste, nos " innovants " qui reviennent ainsi...90 ans en arrière!, renoncent au communisme dont le dernier mot, au-delà de toute forme d'Etat fût-il démocratique, est le " dépérissement " de l'Etat par approfondissement de la démocratie populaire, jusqu'à la gestion de l'ensemble des questions sociales par l'ensemble des travailleurs devenus " producteurs associés ", ET NON par un Etat, par un appareil professionnel détaché des masses (bien entendu, Marx et Lénine ne visent pas les enseignants, postiers, infirmiers et autres personnels des services publics, mais l'appareil politique et répressif de l'Etat). C'est Marx qui résumait ainsi sa théorie en 1852 dans iune lettre à Weydemeyer. 

Lutte pour le socialisme, qui impose aux communistes de prendre la tête de la lutte pour l'élargissement des libertés démocratiques au sein même de la démocratie bourgeoise, démocratie socialiste (c'est-à-dire dictature du prolétariat et de ses alliés sur les exploiteurs et démocratie la plus large pour les exploités), et cela jusqu'au dépassement de l'Etat et à l'extinction des classes sociales, pour permettre le " développement intégral de chaque individu, voilà le communisme véritable, à mille lieues de ceux qui veulent tout bonnement  faire du " communisme " un appendice de la social-démocratie devenue social-eurocratie... à  l'heure où le PCF laisse étrangler la souveraineté nationale sans dire un mot ! 

Quand à la rupture avec les expériences du passé, dont tous les aspects positifs sont grossièrement gommés à l'heure où les peuples de l'Est disent dans tous les sondages (Russie, Hongrie, ex-RDA...) que le socialisme était meilleur que le capitalisme, elle fait abstraction de toute analyse de classe et participe de la criminilisation pan-européenne du communisme qui nous ménera tous très vite, si nous ne refusons pas l'anticommunisme et l'antiléninisme, aux portes du fascisme et de la répression anticommuniste. Au demeurant il serait aisé de montrer, à l'inverse des prétentions démocratiques BOURGEOISES des Cohen-Séat, Borvo et Cie, que les blocages apparus dans des conditions données dans la construction du socialisme, sont liées non à un " modèle soviétique en échec " mais, d'une part, à l'encerclement capitaliste et à la guerre de classe mondiale que le capitalisme resté prédominant n'a cessé de mener contre le socialisme, et d'autre part aux refus d'un certain nombre de pays, dans des conditions données, de faire ce que l'on a fait à Cuba avec les CDR : non pas enfler l'administration et l'appareil d'Etat, mais ARMER LES MASSES, les organiser elles-mêmes, leur faire au maximum confiance (ce qui n'allait pas nécessairement de soi en RDA, tout juste sortie des entrailles du monstre nazi, avec une population qui avait été décervelée et déshumanisée par le fascisme). Par conséquent, non seulement les " communistes démocratiques " donnent un gage de servilité supplémentaire au capitalisme et la " belle gauche " avec leur " changement de nom ", mais ils n'ont strictement rien compris aux problèmes du communisme passé qu'ils posent dans l'abstrait, dans les termes mêmes de l'ennemi de classe, en ignorant la nécessité d'étudier l'histoire concrètement, sans oublier les rapports de forces nationaux et internationaux...

Que Mmes et MM. Borvo, Cohen-Séat et leurs semblables soient néanmoins remerciés de vendre ainsi la mèche sur les buts liquidateurs persistants des dirigeants du PCF : il apparaît de plus en plus nettement que l'objectif des vrais communistes, alors que des liquidateurs tentés sont à la tête du PCF, n'est ni de " réunir la famille communiste " (sic) mutants, refondateurs, " métamorphoseurs " et révolutionnaires unis, ni de " remettre le PCF sur les rails du combat de classe " mais d'UNIR TOUS LES COMMUNISTES DANS L'ACTION POUR, LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE, FAIRE EN SORTE QUE LES COMMUNISTES-, membres ou pas du PCF- à l'instar de leurs anciens au Congrès de Tours, DECIDENT ENSEMBLE DE SE SEPARER de ceux qui désarment et paralysent le mouvement ouvrier en le livrant pieds et poings liés aux casseurs de France de l'UE et de l'UMPS.

sources : PRCF

EXTRAITS DE LA CONTRIBUTION SOUMISE AU CONGRES DU PCF DESTINEE A " NOURIR LE DEBAT " SIGNEE PAR LES NON COMMUNISTES SUIVANTS :

Auguste, Nicole Borvo, Joël Canapa, Sophie Celton, Patrice Cohen-Séat, Jean-Marc Coppola, Marie-Claire Culié, Pierre Dharréville, Michel Duffour, Elisabeth Gauthier, Brigitte Gonhtier-Maurin, Joëlle Greder, Fabienne Haloui,  Alain Hayot, Gérard Mazet, Gérard Piel, Marjolaine Rauze, Gilles Ravache, Jean-Claude Sandrier, Richard Sheehan.

 ... là aussi se pose la question de nommer ce que nous voulons faire, et devenir. Oui, nous voulons rassembler tout à la fois celles et ceux qui s'engagent en mettant le communisme au coeur de leurs références, et bien d'autres qui sont prêts à partager les mêmes combats politiques en y venant par d'autres références ou d'autres chemins. Nous devons produire un acte public qui donne ce signal. N'est-il pas nécessaire, pour qu'existe ce parti ainsi métamorphosé, et d'abord pour manifester notre volonté de le construire, de lui donner un nom qui lui corresponde ? Un nom qui, inséparablement, assume notre histoire et montre de façon visible que nous en tirons les leçons, un nom qui dise le communisme qui est aujourd'hui le nôtre, démocratique, écologique, féministe, solidaire, libertaire. Un nom qui, du même coup, contribuera à nous libérer  des fausses images de nous-mêmes qui nous renvoient,  dans l'esprit de tant de femmes et d'hommes, à une conception du communisme qui n'est depuis très longtemps plus la nôtre. A nous libérer d'une image qui ne correspond pas à ce que nous sommes. A tourner symboliquement une page, pour ne plus apparaître comme un parti  du passé mais tourné vers l'avenir, résolument ? N'est-ce pas en faisant ce signe, porteur de sens, que nous donnerons corps à la métamorphose-assumons-la pleinement- que nous devons accomplir? Tout en n'y gardant notre référence communiste, ne pouvons-nous pas chercher et trouver ensemble ce nom ? Ne pourrions-nous pas accoler au beau nom de communiste, qui dit notre refus du capitalisme et notre idéal de solidarité et d'émancipation, celui de la démocratie, ce qui dirait notre rupture totale etdéfinitive avec le stalinisme et notre passion de la liberté et de la citoyenneté ? Cette question du nom, nous en sommes tout à fait conscients, est difficile puisque nous voulons continuer notre parti, et le métamorphoser réellement. S'il est possible d'imaginer un autre type d'acte public qui dise cela aussi fortement, énonçons-le. La question mérite débat...

VOILA L'EXEMPLE TYPE DU RENIEMENT DE L'IDEAL COMMUNISTE. Les signataires de ce torchon ne sont pas communistes et proposent tout simplement aux communistes de devenir des sociaux-démocrates dont l'expérience quotidienne montre qu'ils ne craignent pas les alliances avec la droite : centriste et UMP.

J'ai eu l'occasion de rencontrer furtivement la parlementaire Nicole BORVO, l'une des signataires de ce ballon sonde. En effet, lors d'une manifestation des élus, organisée par le PCF à Paris, je faisais une vente militante de mon livre : " Guerre d'Algérie-Souvenirs d'un appelé anticolonialiste ", lorsque Nicole BORVO m'a vu arriver pour lui proposer ce livre, celle-ci s'est mise à tourner et à fuir hypocritement en se camoufflant derrière d'autres personnes qui l'accompagnaient. Je l'ai chopée et lui ait dit que son attitude n'était pas hautement communiste.

Alors qu'aujourd'hui, Nicole BORVO trahisse ses fondamentaux, cela ne m'étonne pas du tout parce que lors de cette manif, elle avait déjà renié ses engagement envers son parti mais, aussi envers ses camarades qui ont tant donné pour la faire élire mais aussi envers ses électeurs.

Ce jour-là j'ai vendu mon livre à J.J. Karman que je ne connaissais pas et qui n'a fait aucune difficulté pour l'acheter. Je l'ai également vendu à l'Ardennaise Michèle Leflon, conseilère régionale de Champagne-Ardennes qui, elle aussi n'a pas rechigné. 

J'ai appris que les communistes ardennais avaient fait honneur à notre symbole, le sanglier en votant massivement contre cette forme de trahison.  

Jacques Tourtaux





























 




























  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Politique

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T
Je n'ai pas encore été avisé de ton commentaire mais dès que possible, j'irai voir ton blog.<br /> <br /> Par ailleurs, tu connais mes difficultés en informatique et quand un article qui me convient est trop long, je ne le met pas parce que je me tape tout à la main et, à la longue, j'ai mal aux yeux.<br /> J. Tourtaux
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C
C'est bien Jacques que tu ais également mis l'analyse du PRCF ainsi que la tienne qui viendront compléter ce que j'ai mis sur mon blog....avec un métro de retard comme d'hab !!
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