LES SALARIES GREVISTES DE RENAULT SANDOUVILLE TRADUITS EN JUSTICE !
Communiqué de la commission luttes et syndicalisme du Pôle de Renaissance Communiste en France
46 salariés de Renault-Sandouville sont traduits en justice par la direction de l’entreprise qui les accuse d’avoir bloqué l’usine en particulier le 6 octobre lors de la venue de Nicolas Sarkozy. Coupables de crime de lèse majesté ?
Cette accusation est parfaitement scandaleuse alors que les travailleurs en question n’ont fait qu’exercer leur droit constitutionnel de grève et que la direction, engagée dans un processus qui risque de mener à la fermeture du site de Sandouville, organise elle-même le blocage de l’usine sous couvert de « chômage technique ».
En réalité, il s’agit de faire payer aux salariés de Sandouville l’humiliation subie par Sarko-Medef contraint de quitter l’usine face à la légitime mobilisation des travailleurs contre la casse des emplois et de l’outil de travail. Il s’agit aussi de mettre au pas les salariés combatifs et leurs syndicats qui mènent une lutte déterminée et en appellent au « tous ensemble » contre les agissements du patronat et de leurs relais politiques.
Comment d’ailleurs ne pas faire le lien entre ce procès et celui qu’ont intenté et perdu l’UD CGT du Nord et la Confédération CGT contre l’UL CGT de Douai (sur le territoire de laquelle est implantée l’usine Renault-Douai) dont le seul crime est de refuser l’accompagnement de la casse sociale que cherchent à imposer Thibault et Le Duigou contre toute l’histoire de la CGT de Frachon et de Séguy ?
Quand le patronat et les directions syndicales utilisent les même méthodes contre les salariés en lutte, il est temps pour les militants et organisations combatifs de se regrouper pour résister tous ensemble.
Le PRCF salue l’UL CGT de Douai ; il soutient les salariés de Sandouville qui ont donné l’exemple en chassant par la grève celui qui affirmait quelques semaines auparavant que les grèves étaient désormais invisibles en France. Il appelle à l’union des forces populaires contre la casse antisociale et antidémocratique imposée par SarkoMedef et l’Union Européenne et contre ceux qui ont choisi de l’accompagner.
Le 31 oct. 08