NON A LA FRACTURE ALIGNES CONTRE NON ALIGNES !

La grande fracture planétaire :
Alignés et non-alignés,
par Eva R-sistons
Mes amis,
Le monde n'est plus le même. Sous nos yeux, il se redessine en profondeur. Il est néanmoins possible d'en entrevoir les grandes lignes. Et pour moi, la principale est le partage de la planète en deux parties, en deux blocs désormais antagonistes : Ceux qui sont alignés, plus ou moins servilement, sur Washington, ou plus exactement sur le bloc américano-sioniste, et ceux qui sont réfractaires à cette logique à vocation dominante et coloniale.
La coopération des Etats-Unis avec l'Europe - une Europe d'ailleurs remodelée par l'adhésion des ex-pays soviétiques, farouchement et sans nuances pro-Américains, au détriment du noyau d'origine Germano-Français - ne date pas d'hier, certes. En réalité, comme je l'ai souvent dit, la politique européenne est de plus en plus infléchie, sinon impulsée, par les Etats-Unis eux-mêmes, avec des épisodes fameux comme une fuite, grâce à des médias plus indépendants que les nôtres, au sujet des directives américaines pour la Slovénie (aussitôt mises en pratique, servilement, par ce pays). Cette ingérence américaine est inadmissible, d'abord elle dénature, en profondeur, la spécificité de l'Europe, attachée à son modèle social, ensuite elle se fait à l'insu des peuples eux-mêmes, ce qui est une insulte à la prétention démocratique du continent. Pire encore, voici que l'Europe, pressée par le très sioniste Sarkozy, se hâte, juste avant la boucherie de Gaza, de rehausser ses liens avec Israël, au risque d'être modelée par cet Etat, et tout cela sans aucune concertation populaire. Une imposture de plus, après l'adoption, à la hussarde, toujours sous l'impulsion anti-démocratique de Sarkozy et contre la volonté des peuples, du "mini-traité" de Lisbonne, simple habillage de la Constitution de 2005, ratifié par le Parlement sans véritable débat, et imposé après son rejet par le peuple. L'Histoire jugera ce forfait, accompli par un dirigeant peu démocrate. Et plus que jamais décidé à agir sur les événements du monde, au service de ceux qu'il vénère, Américains et sionistes, au détriment de la volonté et de l'intérêt des peuples, des Etats-Nations.
Donc, voici l'Europe nouvelle version, fort éloignée de celle rêvée par les Pères fondateurs, et de plus en plus alignée sur les Diktats de Washington, ou plus exactement du couple américano-sioniste. Pire encore : On peut parler d' "Union atlantique", fondée sur un renforcement continu des liens entre Américains et Européens, désormais pleinement partenaires dans tous les domaines, d'abord culturels (par exemple, future création de diplômes transatlantiques, collaboration étroite entre facs européennes et américaines...), économiques ( "économie transatlantique unique", ce qui est lourd de périls pour les peuples, étant donné la désintégration du modèle américain; harmonisation des normes; dérèglementations toujours plus poussées; marché sans entraves ...), militaires, dans le cadre de l'OTAN, dont la vocation initiale antagoniste de la Russie soviétique s'est muée en défense des seuls intérêts affairistes américains. Autant dire que l'Europe peut être à tous moments mobilisée par exemple contre la Russie (au lieu d'en être le prolongement, selon l'optique visionnaire du Gl de Gaulle), par procuration, en tous cas dans le cadre d'aventures impériales au seul bénéfice d'hommes d'affaires américains comme Dick Cheney, quel qu'en soit le coût humain et matériel pour les peuples sacrifiés, et au risque d'une guerre nucléaire mondiale contre d'autres grandes puissances comme l'Iran ou la Chine, et bien entendu sans concertation démocratique, et toujours au nom soit d'un pseudo choc de civilisations, très commode pour dresser les peuples les uns contre les autres et très mobilisateur, soit de visées faussement humanitaires, à travers des ONG dévoyées, ou d'idéaux comme la liberté, la démocratie, le Bien... à la sauce yankee.

Face à cette "coalition" anglo-saxonne (G-B, USA, Israël, Canada, ou des pays comme l'Australie...), se dresse désormais un nouveau bloc, que je qualifierai par commodité de "non-aligné", englobant en réalité des entités très diverses, depuis l'Iran (dont les performances scientifiques inquiètent l'Occident frileux, attaché à sa suprématie, et surtout peu enclin à laisser les peuples disposer eux-mêmes de leurs ressources) en passant par l'Union Africaine (L’Union africaine, l'UA, est une organisation d'États africains créée en 2002, à Durban, en Afrique du Sud, aujourd'hui présidée par Kadhafi), la future Union Latino-Américaine, l'Organisation de Coopération de Shangaï , l'OCS ("Le jeudi 28 septembre 2208, les dirigeants de six pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghai, la Russie, la Chine, le Kirghizistan, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan se sont retrouvés à Douchanbe en présence des Présidents de trois pays observateurs, l'Iran, l'Inde, le Pakistan pour parler de sécurité et d'économie dans cette vaste et stratégique contrée qu'on appelle Asie centrale" (Alterinfo du 1.2.2009)
Parmi les récents événements internationaux, on peut noter "le partenariat stratégique" conclu entre la Russie et Cuba, ou entre la Russie et le Vénézuela, les projets chers à Sarkozy d' "Union Méditerranéenne" pour complaire encore et toujours à Israël qui pourtant viole en permanence le Droit International, les uns en vue d'un alignement toujours plus poussé, les autres en vue d'un non-alignement plus efficace.

Quels traits marquants ?
Le premier fait nouveau, c'est incontestablement la fin du leadership américain, et la montée en puissance de certains Etats, soit en raison de leur nationalisme revendiqué, soit par le nombre de leurs habitants et leur puissance économique, soit du fait de leur puissance militaro-financière et de l'importance de leurs ressources. Outre le fait que l'Empire américain est en pleine débâcle financière, économique, et même militaire (que peut un Etat contre les peuples en lutte pour leur émancipation ?), il ne peut désormais plus prétendre à la direction des affaires du monde. Le pouvoir doit être partagé, et l'unilatéralisme d'un Bush fait peu à peu place au multilatéralisme affiché d'un Obama triomphant, pour l'instant du moins, et sans doute d'ailleurs atténué par la présence de ses proches conseillers, de lobbies incontournables, voire de menaces liées à sa personne.
Ensuite, nombre de pays sont de plus en plus irrités par le deux poids deux mesures qui préside aux destinées de ce monde, par exemple l'impunité dont jouissent certains Etats, particulièrement les USA avec leur embargo meurtrier sur l'Irak, ou Israël, menant une politique de nettoyage ethnique à coups d'armements souvent prohibés, créant des dégâts irréversibles (cancers, malformations...) sur une population sans défense et jeune, et souvent dans le but effroyablement cynique d'expérimenter du matériel nouveau (sur des cobayes humains, donc), un terrorisme d'Etat qui contraste singulièrement avec l'éthique affichée et les accusations portées sur les résistants à l'occupation.
La politique va-t-en guerre menée par les Anglo-Saxons et les Israéliens de destabilisation et de balkanisation de régions entières (afin de détruire les Etats-Nations et de leur substituer des bases ethniques ou confessionnelles conflictuelles), est de plus en plus soutenue par une Europe en perte de valeurs, et, au contraire, contestée par ceux qui refusent désormais de s'aligner sur les diktats de Washington. Le divorce s'accentue entre une Amérique arrogante et d'autres Etats comme la Russie, qui aujourd'hui appelle la communauté internationale à mettre en place " un mécanisme de consensus collectif dans le cadre du Droit international " au lieu d'accepter que " les questions clés de la vie internationale soient résolues sur la base de décisions unilatérales adoptées dans un centre unique " (voir blog de Chiron).
Le conflit georgien a eu le mérite de faie apparaître clairement les nouvelles donnes, une Amérique (alliée à Israël ) affaiblie, une Russie décidée à ne plus tolérer qu'on empiète toujours plus sur son pré carré et même résolue à s'affirmer, ou encore la fin d'un monde unipolaire où l'Empire peut tout se permettre même au prix de la violation de toutes les règles du Droit international, comme en Irak. Un monde multipolaire, soucieux de respect du Droit et de coopération, comme en Amérique Latine, voit peu à peu le jour, avec l'émergence de nouveaux pôles économiques, stratégiques, ou d'influence politique.

L'Occident tente désespérement de baîllonner tous les nationalismes, il essaie partout de porter atteinte à la souveraineté des nations, en dressant les peuples les uns contre les autres, en provoquant des conflits de basse intensité et en les entretenant, en divisant pour mieux régner, au nom du choc de civilisations jugé plus fédérateur que la sempiternelle menace communiste ou des pays du Sud. La nouvelle sainte alliance américano-israélienne et européenne, brandit à tout propos le péril islamiste, pour mieux parvenir à ses fins prédatrices et de domination ou de contrôle. Bloc judéo-chrétien contre blog musulman. En réalité, bloc des inconditionnels de l'Amérique militaro-financière contre le nouveau bloc des non-alignés à la politique hégémonique. Terrorisme d'Etat contre pays en réalité soucieux d'une autre gouvernance mondiale, d'une autre logique, moins carnassière, plus éthique, plus sereine.
Et c'est ainsi que l'ONU, cet Organisme international de paix, se déconsidère toujours plus, alors même que son Secrétaire général vient aujourd'hui de signer un accord souhaité secret, afin d'utiliser les forces de ONU avec le drapeau de l'OTAN. On comprend mieux la stratégie américano-israélienne de mise sur orbite d'un homme comme Sarkozy, dont on dit sérieusement qu'il est un agent des Etats-Unis et du CRIF, pour non seulement démanteler l'Etat français protecteur et toutes ses spécificités, mais d'abord son indépendance nationale héritée du gaullisme, et perpétuée par des hommes comme Chirac et de Villepin, notamment au moment de la guerre d'Irak, indépendance portée au crédit universel de la France. Aujourd'hui, celle-ci s'aligne sur la politique anglo-saxonne, au détriment de ses traditions, de sa réputation internationale d'indépendance, et contre la volonté de son peuple attaché aux valeurs gaulliennes. Et les Institutions internationales, même les plus respectées comme l'ONU, ne sont plus que de simples instruments de la politique militaro-financière de l'Empire américano-sioniste. A ce titre, la résistance de l'héroïque peuple palestinien a non seulement valeur d'exemple pour tous ceux qui, légitimement, aspirent à l'émancipation des peuples de la dictature de la Haute Finance et des Industries de Mort, mais elle met clairement en évidence la FAILLITE d'un OCCIDENT DEPRAVE et aux abois. Comme l'a dit le Général Aoun, "Ce qui se passe à Gaza dépassé l'imagination criminelle. Tout sentiment humain est révulsé face à ces actes. Politiquement, toutes les lois internationales sont tombées à Gaza et avec elles les Nations Unies, et en particulier le Conseil de Sécurité..." . La faillite morale de l'Occident judéo-chrétien est totale.
Et naturellement, le clivage Occident (mené par les USA) et le reste du monde, est appelé à s'amplifier, et cela sur les ruines de l'unilatéralisme orgueilleux et tragiquement prédateur de l'Empire.
Un nouveau monde est en train de s'édifier sur les ruines de l'ancien. Mais les dernières convulsions peuvent encore s'avérer meurtrières, et peut-être même définitivemet mortelles pour l'humanité toute entière, particulièrement si Benjamin Netanayou, le faucon israélien, accède à la Présidence. Avec en ligne de mire, pour commencer, l'Iran.
Plus que jamais, nous vivons sur une poudrière...
Eva
Source : http://r-sistons.over-blog.com/article-27525786.html