GUADELOUPE : INDECENTE TENTATIVE DE RECUPERATION POLITICIENNE !
Hier, notre camarade Jacques BINO, militant du SNADGI CGT a reçu l'ultime hommage de ses camarades et de la population créole tous unis dans le même combat émancipateur.
Nombreux sont les camarades, les amis sincères de métropole qui auraient, le poing levé et le coeur gros, souhaité accompagner Jacques, dans ses instants de recueillement mais, un aller-retour métropole-Guadeloupe n'est pas à la portée de toutes les bourses.
Je veux dire ici mon aversion pour certains politiciens qui ont cru bon de profiter de ce grand maheur qui frappe nos frères antillais, pour effectuer un déplacement intérressé, voyage qu'ils ont pu se permettre dans des Antilles attristées par la mort d'un camarade, la perte cruelle de Jacques, tombé au champ d'honneur des combats authentiquement anticapitalistes.
On voit comment en France, des politiciens, et c'est le cas pour le militant avéré de Sud qu'est Olivier Besancenot qui se présente partout comme une sorte de libérateur des consciences, d'homme providentiel au nom de son nouveau parti anticapitaliste, le NPA. Lorsque l'on voit ses tentatives de récupération syndicale là où des syndicats CGT se battent contre un patronat-voyou mais aussi, contre la direction confédérale qui les abandonne à leur sort quand elle ne les traîne pas en justice, je dis que cela suffit !
Récemment, un camarade secrétaire d'un syndicat CGT en guerre contre son patron rétrograde et d'un autre âge, m'a posté un tract où il était fait référence à ce responsable du NPA. J'ai appelé le camarade et lui ai demandé de ne faire référence qu'à notre CGT, ce qui fut fait et m'a permis de mettre l'article sur mon blog.
D'autres militants politiques de gauche sont également actuellement en Guadeloupe. Curieusement, la presse aux ordres de Sarkozy ne voit que le tandem Olivier Besancenot/José Bové et... une autre championne de la politique politicienne : Ségolène Royal !
A défaut de Martine Aubry, la cheftaine suprême du discrédité PS qui a claironné partout à qui voulait l'entendre, vouloir coller à toutes les manifestations revendicatives des travailleurs, c'est Ségolène Royal qui n'a pu résister à l'appel de son coeur politicien. La voilà donc en Guadeloupe pour trois jours. Que vient-elle donc faire dans ces Antilles qui souffrent ? Lorsque l'on sait que le président socialiste du Conseil général et l'apparenté président socialiste du Conseil régional de Guadeloupe mènent ensemble le combat de la défaite en ayant osé demander aux guadeloupéens en lutte pour des conditions de vie décentes, d'assouplir leur combat.
Voilà les solutions proposées par les socialistes de ce pays à leur peuple en lutte depuis maintenant plus d'un mois. Le mot assouplir prend la forme du mot reddition et il est bien évident que cette population victime des colonisateurs "béké" et du gouvernement fascisant de Nicolas Sarkozy n'est pas décidée à capituler ainsi en rase campagne.
La grande dignité de ce mouvement populaire et la mémoire de notre camarade Jacques BINO l'exigent.
Lorsque l'on sait comment en métropole se comporte le PS, l'exemple actuel que nous donne la grande amie de Martine Aubry, la maire PS de la Ville de Reims, Adeline Hazan, qui refuse les revendications légitimes des agents municipaux de cette ville et leur impose une politique sociale que refuse le syndicat local CGT des municipaux et dans une certaine mesure le syndicat Sud dont un de ses représentants locaux a dit que son organisation continuerait la grève si les critiques à l'égard des élus politiques locaux cessaient. Le très remuant et omniprésent syndicaliste Sud Olivier Besansancenot "appréciera" comme il convient décemment de le faire.
Je présente mes plus sincères condoléances et j'assure la veuve et le jeune fils de notre camarade Jacques BINO de ma profonde sympathie. Je salues le combat de classe de tout le peuple de la Guadeloupe qui n'est pas seul puisqu'il est rejoint dans la lutte par les frères et soeurs de Martinique, de la Réunion, de la Guyane et de tous ceux qui souffrent de la néfaste politique du gouvernement Sarkozy.
REPOSE EN PAIX CAMARADE TON COMBAT CONTINUE !
POINGS LEVES ! TRAVAILLEURS DE TOUS LES PAYS UNISSONS NOUS !
Mardi 24 février 2009, à 11 heures, le syndicat SNADGI CGT appelle les salariés des centres des impôts, partout où cela est possible à se rassembler pour rendre un dernier hommage à leur camarade Jacques BINO, mort au champ d'honneur du combat de classe contre le capitalisme.
Jacques Tourtaux, militant anticolonialiste et CGT