GUADELOUPE : VICTOIRE HISTORIQUE SUR LE COLONIALISME !

Publié le par Tourtaux

Jeudi 05 Mars 2009
Élie Domota, porte parole du LKP a signé un protocole d’accord de 21 pages. Le conflit social qui durait depuis le 20 janvier est donc officiellement achevé. L'état français qui a trainé les pieds et tenté de pourrir ce conflit, devra verser près de 600 millions d’euros pour garantir les mesures annoncées

Guadeloupe 44ème jour: Triomphe et victoire historique !
Il faudra sans doute du temps pour mesurer ce qui s’est passé en Guadeloupe. Cette crise sociale la plus importante qu’est jamais connue ce pays, marquera durablement son paysage socio politique. Victorin Lurel, président de la Région, Jacques Gillot son collègue du Conseil Général, ont admis devant la nuée de journalistes guadeloupéen et étrangers présents qu’ils avaient vécu un moment historique.

Le Préfet de la Guadeloupe, Nicolas Desforges, arrivé juste un mois avant cette grève, et qui a tant subi de ce conflit, sait qu’il est lui aussi enté dans l’histoire de notre pays : « je suis jalousé par mes autres collègues » ; admet il. Il sait que des années encore, son nom, restera associé à un événement qui le dépasse, lui ; le petit fonctionnaire de l’état colonial. A 8000 km de là, il devait être près de 21h (02h de Paris) quand, au milieu de l’indescriptible cohue, de la petite salle, du port autonome le Préfet tendit son portable à Elie Domota : « C’est monsieur le ministre Yves Jégo …». Pendant 3 minutes environ Jégo ; lui aussi voulut avoir une part de ce moment. L’imposante délégation du LKP eut à mesure l’importance de ce qui se passait.

Une fois les documents signés, les dizaines d’interviews réalisées, le premier à partir fut Jacques Gillot dont c’était l’anniversaire. Victorin Lurel mi figue, mi banane admettait que les « états généraux, tels que prévus par Sarkozy devraient être « revus ». Gillot lui nous a dit être très dubitatif d’autant que nous ferons « Notre congrès ».

Un confrère ne manqua pas de nous faire remarquer, qu’outre les deux exécutifs, quelques élus, qu’on aurait pu croire, très hostiles à ce conflit, attirés par les nombreuses cameras présentes avaient fait le déplacement. La journaliste du quotidien français « Le Monde » Béatrice Gurrey, nous disait avec beaucoup de retenue, et d’émotion, « c’est la première fois que je reste un mois en reportage en un même lieu, j’ai énormément appris de ce pays, de ces gens, c’est une expérience unique ».

Alex Robin, journaliste à RFO Guadeloupe, en direct sur l’événement, revenant sur la longue grève de RFO expliquait : « tu vois si nous acceptons que nos émissions soient retransmises depuis Paris, jamais nous ne pourrons faire du direct de ce genre, car c’est Paris qui décidera, nous n’aurons aucune autonomie ».

Et puis il y a eu la fin de la partie officielle. Vers 21H30, les délégués du LKP ont quitté la salle où venait d’être signée le protocole, ils sont descendus rejoindre la foule impatiente, et patiente, bouillonnante, debout sur la placette. Des milliers de voix, des larmes, de la joie, et puis, l’animateur réclame une minute de silence, à la mémoire de Jacques Bino, - Stephen Fiston, et aussi à celle du père de Jean-Marie Nomertin, inhumé dans l’après midi du mercredi. Nomertin absent, de la signature protocolaire, mais combien présent. Selon la tradition LKP, les représentants de toutes les organisations, partis et associations du « Lyannaj » se sont exprimés. Moment d’émotion encore ; Michel Numa, le vieux Militant du Gong, membre du Copagua, au nom de la génération « mai 67 » a expliqué, qu’il y avait eu jadis un « après Mai 67, comme il y aura maintenant un après Janvier 2009… »

Victorin Lurel, et les autres élus présents, dont le maire de Pointe à Pitre, Jacques Bangou, n’ont pas participé à la fête populaire. Ils ne sont pas venus chanter avec Jacky Richard, l’auteur du « nouvel hymne national » la Gwadloup sé tan nou...

Elie Domota, qui a été le dernier à s’exprimer a été ovationné et a rappelé que le « combat était loin d’être terminé, ». Une fois de plus l’attitude du Medef, qui refuse de signer l’accord Bino, et d’octroyer à ses salariés les 200 euros symboliques a été stigmatisée. Le protocole signé n’est que le début d’un long processus, qui devrait à « changer la vie »en Guadeloupe. Chacun a compris que la grève n’est que suspendue. En Martinique le combat continue, la Réunion se mobilise .les colonialistes français ont tout raté. La « contagion » tant redoutée est réelle : le LKP s’exporte bien…

Source : http://www.wmaker.net/editoweb/nicolas_maury/

Publié dans Lutte des classes

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Ce que ce peuple a obtenu, c'est par la lutte, par son combat unitaire remarquable mais, car il y a un mais, la grève suspendue peut reprendre à tout instant si certains patrons affiliés au MEDEF régional continuent à ne pas vouloir appliquer les accords signés avec d'autres organisations patronales et avec le préfet, représentant direct de l'Etat.<br /> <br /> Jamais plus dans ce pays colonisé par une France au ras des pâquerettes, rien ne sera comme avant. La classe ouvrière de cette grande nation s'est toute entière levée. C'est la tête haute et par la grande porte qu'elle a repris le travail. Cet exceptionnel mouvement de grève, tant par son ampleur que par sa durée a hélas été endeuillé par l'assassinat criminel de notre Camarade du SNADGI CGT Jacques BINO. <br /> <br /> Nous ne saurons sans doute jamais qui est l'auteur de ce meurtre politique mais son commanditaire, nous le connaissons tous : Nicolas Sarkozy. C'est encore lui qui se fait salement remarquer en s'agitant avec frénésie pour attiser le feu de ce pseudo tribunal international qui vient de lancer un mandat d'arrêt contre le président noir et musulman soudanais, pour crimes de guerre alors qu'un criminel de guerre qui n'a rien à envier à Adolf Hitler, Georges Bush, est en totale liberté.<br /> <br /> Je regrette vivement et à mon petit niveau, que je sois le seul à ma connaissance, à avoir osé dénoncer cette mascarade, la profonde injustice qu'est ce semblant de tribunal inféodé aux USA.<br /> <br /> Ainsi, sur la toile, parmi tous les milliers d'opposants fortement impliqués par leur engagement progressiste, il n'y aurait pas de militants capables de crier publiquement leur indignation face à ce scandale. <br /> <br /> Le pire est peut-être à venir. En effet, c'est presqu'en douce, que l'on découvre l'effroyable nouvelle que j'ai hier posté sur ce blog. <br /> <br /> Un vaccin terriblement dangereux a été fabriqué accidentellement par la compagnie canadienne Baxter. L'erreur a été commise dans un laboratoire Baxter en Autriche où ce virus qui n'avait pas encore été identifié a été envoyé dans une entreprise autrichienne qui à son tour, a envoyé des portions du mélange en Tchéquie, en Slovénie et en Allemagne. <br /> <br /> Ce vaccin a été contaminé par le très meurtrier virus H5N1.Si ce virus venait malheureusement à se propager, la pandémie serait inévitable. <br /> <br /> Lorsque l'on sait les monstrueux crimes dont sont capables certains machiavéliques chefs d'Etats, on peut nourrir des craintes quant au risque de guerre biologique.<br /> <br /> Imaginons un instant cette arme redoutable dans les pattes du fasciste israélien qui vient de gagner les élections. <br /> Lors du siège de la bande de Gaza, l'utilisation des bombes au phosphore blanc, c'était déjà des expériences! <br /> Que resterait-il du peuple palestinien si ce virus mortel était utilisé contre ce peuple héroïque et martyr?<br /> Ces crimes peuvent se renouveler contre tout Etat rebelle qui professe des idées progressistes où une religion qui dérange chrétiens et sionistes juifs.<br /> <br /> J'ai dévié du sujet guadeloupéen mais là aussi, la guerre biologique peut surgir contre ce peuple rebelle et par essence, anticolonialiste.<br /> <br /> Jacques Tourtaux
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C
Quel soulagement, j'espère qu'ils auront obtenu le principal...
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