LES HUIT PRINCIPALES ORGANISATIONS SYNDICALES ATTENDENT LE DEGEL !

Publié le par Tourtaux

Comme cela était prévisible les huit principales organisations syndicales nationales ont pris l'irresponsable décision d'attendre le 30 mars pour se revoir. C'est une honte de voir de pareilles engeances à la tête des organisations syndicales.

Hier, 19 mars, 3 millions de personnes dans la rue. Cela suffit aux  leaders syndicaux, tous heureux d'avoir gagné leur pari.

Si les Sarkozy/PARISOT/MEDEF ont tant de morgue et de mépris à l'égard des travailleurs et des plus défavorisés de ce pays, c'est grâce à l'attentisme des directions syndicales.

Ces huit syndicats ont jacassé pendant quatre heures au siège  de SUD pour étaler à la face de tous leur constat de désaccord. Le 30 mars, rien ne dit qu'ils vont tomber d'accord et sur quelles bases s'entendraient-ils ? Peut-être que Sarkozy va leur dicter la conduite à tenir ! 

SUD, CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA, CGC, CFTC, j'espère ne pas en avoir oublié, ont donc jaspiné sur du vent. Ainsi, la formidable démonstration d'un rapport de force d'un niveau rarement égalé, n'a pas suffi aux bureaucraties syndicales. Celles-ci ont fait montre de leur incapacité à faire émerger une stratégie commune.  

La situation est critique pour nombre de citoyens et nos "pontes" décident qu'ils vont encore réfléchir un peu ...

Sarkozy peut dormir tranquille, les apparatchiks syndicaux veillent sur sa tranquillité d'autant que Bernard Thibault a dit que la CGT n'avait pas vocation à bloquer le pays.
Alors pourquoi donc, l'intenable Parisot attaque-t-elle si durement la CGT ? Quelque chose m'échappe car mais enfin, avec de pareils dirigeants syndicaux, la donzelle et son MEDEF n'ont pas grand chose à redouter sauf si... la base se rebiffe. Ces huit "partenaires sociaux" dont l'unité de façade va voler en éclat ne sont pas crédibles aux yeux des gens qui souffrent, qui vivent dans la terrible inquiétude du lendemain.

Un à un, nos acquis populaires sont détruits par un gouvernement fascisant comme la France n'en a plus eu à subir depuis 1940, sous Pétain et voilà que "nos" syndicats continuent leurs graves errements, permettant ainsi à Sarkozy de porter des coups mortels à la classe ouvrière toute entière.

Leur passivité, leur réformisme, vont  entraîner les pires malheurs et misères à notre peuple.

Après la puissante manifestation populaire de ce 19 mars, comment des syndicalistes dignes de ce nom peuvent-ils faire accoucher leurs quatre heures de discussions stériles d'une souris ? 

Sarkozy, le valet du MEDEF, casse méthodiquement nos acquis conquis de haute lutte par nos aînés, certains ont même sacrifié leur vie. Ces acquis issus du Front populaire, du CNR (Conseil National de la Résistance) en 1945, de MAI 68 notamment, nous ne pouvons pas accepter de voir les directions syndicales se vautrer lamentablement et permettre ainsi à ce gouvernement de détruire ce qu'il reste de nos conquêtes sociales.

Nos salaires, nos pensions de retraites sont bloquées, la Fonction publique, l'Education nationale, la SNCF, la Sécu, l'hôpital, la poste , l'EDF-GDF ..., la destruction programmée du CNRS, de l'école primaire à l'université, tout passe à la casse. Des pans entiers de l'emploi industriel sont délocalisés, voire cassés. Les Conventions Collectives, le Code du Travail, les statuts publics, le droit à un travail décent, les retraites maltraitées, les chômeurs traqués, les sans-papiers sont harcelés et matraqués comme du bétail.

Avec brutalité et sous l'impulsion de l'UE, du MEDEF et de son égérie Parisot, Sarkozy ne cesse de s'attaquer à l'ensemble des acquis sociaux, républicains, laïques et démocratiques du peuple français. 

2008 fut une année difficile pour les plus démunis mais 2009 va être beaucoup plus rude encore. La France est sur le point de connaître une régression sociale comme elle n'en a pas connue depuis des décennies. 

Face à cette offensive mortelle, les Français ont notamment démontré les 29 janvier et 19 mars leur rejet massif de la politique socio-économique suicidaire du gouvernement. Une très large majorité de français soutient les luttes en cours. Les travailleurs du secteur privé rejoignent massivement ceux du secteur public. Le mouvement grandissant chez les étudiants et bientôt chez les lycéens doit converger vers celui des travailleurs, des chômeurs et de toute la France qui souffre et ne veut pas se résigner à devenir un peuple d'esclaves.

Mais hélas, comme viennent encore de nous en faire la lamentable démonstration, les états-majors syndicaux n'assument et n'assurent pas. Bien au contraire, les leaders syndicaux continuent d'accompagner hypocritement la "rupture" sarkoziste. 

Au lieu de dénoncer l'ensemble de la néfaste et impopulaire politique du gouvernement qui s'attaque ouvertement au droit de grève et rejette tout compromis, les directions syndicales entretiennent la fiction d'un semblant de "négociations" sujet par sujet et signent des accords régressifs, sous prétexte d'obtenir un "moindre mal", comme s'il était du rôle d'un syndicat de limiter les dégâts. Je considère qu'un syndicat a pour vocation de défendre systèmatiquement tous les salariés. Lorsque par exemple, un patron veut licencier 100 travailleurs, tout syndicat qui se respecte doit se battre pour maintenir les 100 emplois et non se contenter d'une cinquantaine. Telle est ma conception du syndicalisme de classe et de masse.

L'attentisme du groupe des huit organisations syndicales nationales conforte Sarkozy dans le combat de lutte de classes qu'il mène contre notre peuple. Les directions syndicales qui sont censées coordonner les luttes et revendications interprofessionnelles, s'évertuent à les casser en multipliant les ripostes dispersées.

Sarkozy, Chérèque le jaune et Thibault la tendresse, ont une trouille bleue de l'extention des conflits en cours et à venir vers une grève générale désormais inéluctable. 

Les militants les plus conscients travaillent à la construction de ce grand mouvement de masse tous ensemble et en même temps afin de gagner notre droit à de nouvelles perspectives allant dans le sens du progrès. Nous avons pour tâche et devoir de préparer l'affrontement de classe imminent avec ce pouvoir destructeur.

Hier, 19 mars, 3 millions de manifestants dans la rue, cela interpelle bien au-delà des querelles politiciennes où, nous avons vu les socialistes, les yeux rivés sur les élections européennes, tenter de se montrer à leur avantage alors que dans leurs actes quotidiens, ceux-ci démontrent qu'ils ne sont pas du côté du peuple qui souffre.

L'attitude irresponsable, pas franchement combative des dirigeants  syndicaux nationaux va contribuer à faire déborder la coupe chez des travailleurs exédés par l'insécurité grandissante de l'emploi et la vie chère. Les travailleurs et leurs syndicats, la jeunesse étudiante et lycéenne vont tous ensemble radicaliser leurs luttes et se substituer à l'incapacité des dirigeants à mener le combat de classe. 

Certains "syndicalistes" confédéraux préfèrent passer leur temps à combattre les camarades fidèles à leur idéal syndical en les traînant devant les tribunaux pour leur réclamer des sommes exorbitantes. 

Notre camarade Jacques Leclercq, Secrétaire de l'Union Locale CGT de Douai, qui vient de décéder en a payé le prix fort. 

L'affrontement de classe est proche et n'en déplaise à B. Thibault, l'heure est venue de bloquer le pays, de le paralyser afin de nous débarrasser de l'illégitime despote élu par 53% des suffrages.

Jacques Tourtaux    



















 


















  












































 




















Publié dans Lutte des classes

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T
Aujourd'hui et demain se tient à Strasbourg, la plus grande FAC de France (40 000 étudiants), leur coordination nationale. <br /> <br /> Je sais qu'il faut s'attendre à un appel au durcissement du mouvement et ce sera comme en Guadeloupe. <br /> <br /> La radicalisation fait peur au gouvernement mais aussi aux leaders syndicaux. Regardons comme ils freinent l'essor des luttes et comment ils ont tué notre camarade Jacques Leclercq à Douai car, lorsque l'on subit les pressions des faux camarades, on est frappé en plein coeur.<br /> <br /> Je suis très bien placé pour en parler puisque c'est la raison pour laquelle j'ai écrit les apparatchiks.<br /> <br /> Jacques Tourtaux
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C
C'est quand même malheureux que nous soyons obligés de passer par ces corrompus.
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T
Les luttes vont continuer avec les coordinations chez les étudiants et nombre de salariés ne vont plus se laisser endormir par les guignols du syndicalisme des salons feutrés. <br /> <br /> Il faut faire comme aux Antilles et à Saint Nazaire le 29/01. Paralyser le pays comme en 68.<br /> Les travailleurs de 2009 sont tout aussi aptes à le faire que ceux de 68.<br /> <br /> Voilà ce qui va se passer, n'en déplaise aux apparatchiks syndicaux qui prendront le train en marche et après s'empresseront de crier cocorico. Les planqués ont souvent pour habitude de s'attribuer les mérites des autres.<br /> <br /> Jacques Tourtaux
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C
Eh oui, c'était malheureusement à craindre et nous savions qu'il en serait ainsi...<br /> <br /> Quelle bande de c...molles...<br /> <br /> C'est honteux de mépriser ainsi un mouvement e masse, mais cette date du 19 mars n'était elle pas déjà calculée d'avance avec le gouvernement ?
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