DEVANT DIEU LE PERE DES CATHOS ANTI PRESERVATIFS COGNENT SUR DES COCOS
En plein week-end du Sidaction, une trentaine de militants écologistes et communistes, dont des élus du Conseil de Paris, avaient décidé de distribuer des préservatifs sur le parvis de la cathédrale en fin de matinée.
Ils ont été rejoints par "une vingtaine de jeunes affiliés à l'extrême droite", selon la préfecture, qui brandissaient des pancartes "Touche pas à mon pape".
La rencontre a dégénéré: une personne a été blessée et trois autres ont été interpellées, ajoute-t-on de même source sans préciser "de quel camp" ces personnes faisaient partie.
Des militants d'Act-Up ont ensuite organisé un "die-in" devant Notre-Dame.
Une trentaine de personnes se sont couchées sur le parvis pour "symboliser les morts du sida directement imputables aux positions de l'Eglise catholique à l'égard du préservatif", précise l'association dans un communiqué.
Les militants étaient équipés de portraits géants du pape bavarois barrés de la mention "Benoît XVI assassin".
Act-Up exige que le pape retire ses propos et demande à l'Eglise catholique française qu'elle les dénonce publiquement.
"L'Eglise catholique a beau prétendre soigner 25% des malades dans le monde, de fait, via les obscures positions répétées du pape, elle est directement responsable de millions de morts", ajoute l'association.
"PROPOS RÉGRESSIFS"
Dans l'avion qui le menait en Afrique, Benoît XVI a estimé mardi que la distribution de préservatifs n'était pas un moyen de lutte contre la pandémie du sida mais qu'elle "aggravait" au contraire le problème.
Ses propos ont provoqué un tollé dans le monde, y compris au sein des catholiques.
Le gouvernement français a fait part de sa "très inquiétude" par la voix de la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme. "Ces propos sont régressifs et nous sommes très, très inquiets de ces déclarations qui remettent en cause l'esprit et le combat de plusieurs décennies" contre le sida, a estimé Rama Yade.
A en croire les sondages, le divorce semble consommé entre les Français et le souverain pontife.
Selon une étude d'opinions Ifop réalisée pour le Journal du Dimanche, 43% des catholiques français souhaitent le départ du pape.
S'ils sont 54% à vouloir qu'il reste au Vatican, les catholiques de France sont 83% à estimer que l'Eglise doit modifier son discours et ses positions sur l'avortement, l'homosexualité, le remariage des divorcés et la contraception.
Un premier sondage CSA pour Le Parisien/Aujourd'hui publié samedi démontrait déjà que l'image du pape s'était fortement dégradée en France, y compris parmi les catholiques.
D'après cette étude, seuls 23% des Français disent désormais avoir une bonne opinion de Benoît XVI alors qu'ils étaient 53% en septembre.
Ils sont 57% à avoir une mauvaise opinion de lui, contre 25% il y a six mois.
Source :
http://actualite.portail.free.fr/france/22-03-2009/heurts-a-notre-dame-de-paris-lies-aux-propos-du-pape-sur-le-sida/