VALEO : UNE CREVURE DE PLUS !

Publié le par Tourtaux

Valeo : l'État s'opposera
au parachute doré du PDG
lefigaro.fr

Crédits photo : Le Figaro

L'équipementier automobile a confirmé les informations de Libération indiquant que Thierry Morin percevrait 3.2 millions d'euros en prime de départ.

Les scandales s'enchaînent autour des rémunérations des dirigeants. Quelques jours après l'affaire des stock-options de la Société générale, c'est au tour de Valeo de défrayer la chronique. Thierry Morin, le PDG du groupe va toucher une indemnité de 3,2 millions d'euros à l'occasion de son départ entériné vendredi dernier. Le groupe confirme ainsi le chiffre dévoilé par Libération un peu plus tôt. L'affaire tombe plutôt mal, après la perte de 207 millions en 2008, et la suppression de 5.000 postes dans le monde dont environ 1.600 en France. Surtout, la situation du groupe avait incité l'Etat à entrer dans son capital à hauteur de 8% via le Fonds Stratégique d'Investissement. A cette occasion, ce dernier avait investi près de 19 millions d'euros d'aides de l'Etat.

Son indemnité de départ correspond à deux années de son salaire. Le quotidien précise que, bien qu'il «laisse son entreprise en difficulté», Thierry Morin ne demande qu'à «bénéficier de l'application pure et simple de son contrat de travail».

Dans les faits, cette somme ne peut être versée qu'à certaines conditions. Parmi elles, le départ du dirigeant doit être la conséquence d'un changement de stratégie décidé par le conseil. Or c'est justement les termes employés par le groupe pour justifier son départ.

 

L'Etat ne votera pas pour cette prime

 

En revanche, pour que la prime soit attribuée, le dirigeant devait satisfaire à des critères de performance, comme le mentionne le rapport annuel du groupe. Morin était ainsi jugé sur cinq critères. S'il en atteignait quatre ou cinq, il touchait 100 % de l'indemnité prévue. S'il satisfaisait trois critères, il ne touchait que 70 %. A deux, il ne percevait que 40%, et en dessous l'indemnité était nulle. Du fait de la perte en 2008, Morin n'en aurait réalisé que trois sur les cinq. Mais le conseil d'administration a considéré que la perte de l'exercice était due en grande partie aux provisions passées dans le cadre du plan de restructuration, laissant à l'ex-PDG le droit de toucher la totalité de sa rémunération.

L'assemblée générale du groupe promet en tout cas d'être houleuse. L'Etat, actionnaire du groupe à hauteur de 2,3%, devrait s'opposer au versement de cette prime qui doit être présentée à l'assemblée, a indiqué ce matin Luc Chatel. L'affaire pourrait avoir d'autres conséquences. Commentant l'affaire, Eric Woerth, ministre du Budget, a mis en cause le code de déontologie décidé par le MEDEF et l'AFEP (Association française des entreprises privées), qu'il juge clairement insuffisant. La rémunération de Thierry Morin avait en effet été passée à la moulinette de ces recommandations en début d'année.

Source : Le Figaro

Publié dans Lutte des classes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
Des syndicats CGT exigent de la direction confédérale qu'elle prenne ses responsabilités en ordonnant le blocage du pays par la grève générale reconductible, la seule alternative actuellement pour faire plier le gouvernement.<br /> <br /> Jacques Tourtaux
Répondre
T
Sarkozy et Parisot font semblant d'être choqués mais c'est comme d'habitude du pipeau. Cela n'empêche pas Sarkozy d'aller dilapider les deniers publics en Afrique pendant deux jours.
Répondre
C
Allez, toujours dans le même sens...et cela ne choque personne ?
Répondre