UN POTE A SARKOZY A LA TETE DE FRANCE TELECOM EN 2011

Publié le par Tourtaux

Polémique assurée après une nomination à France Télécom
Sarkozy case encore un proche

Stéphane Richard, directeur de cabinet de Christine Albanel, ministre de la Culture, va prendre les rênes de l'opérateur en 2 011.

Le processus de succession en 2 011 à la tête de France Télécom s'est enclenché hier avec l'annonce de l'arrivée dans le groupe du directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, Stéphane Richard, une nomination susceptible de créer la controverse.
M. Richard rejoindra « l'équipe de direction générale du groupe France Télécom », dont l'Etat détient encore 26,7 %, « au cours du second semestre 2009 », a confirmé un porte-parole de l'opérateur, assurant que le PDG Didier Lombard « se réjouit de cette perspective ».
« Mélange des genres »
Selon Les Echos, M. Richard deviendra d'abord, au 1er janvier 2010, directeur général délégué en charge de l'international, avant de remplacer M. Lombard en 2011, lorsque son mandat arrivera à échéance.
Et ce qui peut créer la controverse, c'est le passage d'un haut fonctionnaire du public au privé, quelques semaines seulement après la polémique suscitée par la nomination de François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, à la tête du groupe Caisse d'Epargne-Banque Populaire.
Il est reproché à M. Pérol de ne pas avoir demandé l'avis de la Commission de déontologie avant de prendre ses nouvelles fonctions.
Stéphane Richard, également considéré comme un proche du président Nicolas Sarkozy, a pris les devants : « je confirme avoir saisi la Commission de déontologie en vue de rejoindre l'équipe dirigeante du groupe France Télécom », a-t-il indiqué mercredi.
Enarque âgé de 47 ans
Chargée de donner son avis lors du transfert d'un haut fonctionnaire vers le privé, celle-ci l'auditionnera le 13 mai. Son avis, qui ne devrait pas être rendu formellement avant le 15 mai, ne sera pas public.
Le député PS de l'Essonne Manuel Valls a déjà dénoncé, sur France Inter, « un mélange des genres ». « C'est pas nouveau dans notre pays, entre le pouvoir politique, les hauts fonctionnaires, les grandes industries publiques et privées », a-t-il dit.
Il a demandé que « la Commission de déontologie se prononce en toute indépendance » sur la nomination de Stéphane Richard, rappelant que cette commission « a été humiliée dans l'affaire Pérol ».
La surprise vient du profil de M. Richard qui, s'il a été administrateur de France Télécom de 2002 à 2007, n'est pas ingénieur télécoms, au contraire de M. Lombard, qui avait pris la tête du groupe en février 2005.
Stéphane Richard, énarque de 47 ans qui a notamment travaillé à la Compagnie Générale des Eaux et à Veolia Environnement, était régulièrement pressenti, depuis deux ans, pour prendre la direction d'une grande entreprise publique : la RATP, la SNCF, La Poste ou, plus récemment, EDF. Sixième entreprise du CAC 40 par sa capitalisation boursière, France Télécom a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires de 53,5 milliards d'euros. Présent dans le fixe, le mobile et l'internet, l'opérateur, qui doit être rebaptisé Orange d'ici 2012, s'est redressé sous la présidence de Didier Lombard, réduisant sa dette de moitié, au prix de 16 000 suppressions d'emplois entre 2006 et 2008.


 

Publié dans Politique

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