ALGERIE : LE TEMPS N'EST GUERE A LA REPENTANCE MAIS LE COLONIALISTE SARKOZY FAIT SON CINEMA EN ENVOYANT AU FEU LIONEL LUCA, UN SECOND COUTEAU !

Publié le par Tourtaux

La guerre d’Algérie « mal assumée » en France Print E-mail
Published by El Watan   
Sunday, 09 May 2010

M.A.O.

Le temps n’est guère à la repentance !

Le président Sarkozy l’avait exclue à la
veille de sa visite en Algérie, en juillet 2007

Son secrétariat d’Etat à la Défense enfonce le clou en qualifiant les massacres du 8 Mai 1945 à Sétif de « légitime défense ». Dans un rapport du secrétariat à la Défense sur le film controversé Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, le général Gilles Robert, chef du service historique de la défense, conteste la version du scénario et considère que « le réalisateur veut faire croire au spectateur que le 8 mai 1945 à Sétif, des musulmans ont été massacrés aveuglément par des Européens ».

Il assène ainsi sa vérité : « Ce jour-là, c’est le contraire qui s’est produit (...) Si l’auteur souhaite évoquer le massacre de musulmans par des Européens à Sétif, il devrait situer sa scène au minimum le 9 mai, car c’est en réaction au massacre d’Européens du 8 que les Européens ont agi contre des musulmans. » Ce général n’a fait, en réalité, que suivre la version des faits défendue par le « front de refus » de la repentance. Un député de la majorité présidentielle, Lionnel Luca en l’occurrence, avait dit la même chose en commentant le film de Bouchareb : « Le premier massacre de la journée du 8 mai est subi par les Européens qui sont lynchés par une foule qui est armée et non à mains nues ! » Pour ce député, le film de Bouchareb est anti-français et défend une « vision hémiplégique de l’histoire ».

Cette polémique qui enfle au moment même de la commémoration des massacres de 8 Mai 1945 à Sétif risque d’altérer davantage les relations algéro-françaises, qui ne sont pas au beau fixe ces derniers mois. De son côté, l’historien français Benjamin Stora, auteur de plusieurs livres sur la guerre d’Algérie, revient sur la controverse autour du film Hors-la-loi. Dans un entretien accordé le 6 mai à l’AFP, M. Stora affirme qu’« il y a toujours eu une très grande difficulté à faire figurer l’Autre, l’ancien indigène du temps colonial, dans le cinéma français ». Pour lui, « cette absence est manifeste tant dans le cinéma de divertissement où l’on reste dans une représentation exotique de l’Autre que dans le cinéma de dénonciation du colonialisme des années 1960 où l’on ne montre pas le combattant d’en face. Dès que celui-ci commence à agir par lui-même, cela devient problématique ».

L’historien explique ce problème du regard sur ce passé colonial par « la difficulté de faire un travail de deuil sur la perte de l’Algérie française, qui reste une blessure dans l’histoire du nationalisme français ». « Ainsi, des événements tels que les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata en 1945 ne figurent pas dans le cinéma français, même de manière elliptique, c’est un véritable trou noir », précise-t-il. L’historien estime que « le refus d’assumer la guerre d’Algérie est très mal vécu par une part importante de la société française ». Selon lui, 48 ans après l’Indépendance, la guerre d’Algérie est loin d’être terminée.

Des générations entières de Français d’origine algérienne s’intéressent de près à l’histoire de leur pays d’origine, manifestant une franche volonté de « se réapproprier l’histoire de leurs pères ou de leurs grands-pères ». Ce sentiment d’appartenance à un passé bafoué est attisé par le refus de la France officielle d’assumer sa responsabilité historique en Algérie. D’autres voix françaises ont défendu le film. Il s’agit, entre autres, de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) qui a décerné vendredi 7 avril le premier prix de la « Bêtise avec un grand C » au député UMP des Alpes-Maritimes, Lionnel Luca, pour s’être « attaqué publiquement » à une œuvre, le film de Rachid Bouchareb Hors-la-loi, « sans l’avoir vu », a rapporté l’AFP. (voir aussi: Ce cinéma qui fait des histoires !)

« Ce prix vise à honorer ceux qui, en toute méconnaissance de cause, prendront dorénavant l’initiative de tenter de limiter la liberté d’expression en s’attaquant publiquement à des œuvres sans les avoir lues ou vues », indique l’organisation dans un communiqué repris par la même agence de presse. La question de l’histoire et de la mémoire demeure sujette à polémique en France. Une polémique souvent alimentée par les nostalgiques de l’Algérie française. Cela ne fait qu’envenimer les relations algéro-françaises.

 

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Publié dans guerre d'Algérie

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T
<br /> Le titre a lui seul édifie sur la teneur de l'article<br /> <br /> <br />
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C
<br /> c'est franchement honteux et me donne envie de vomir !!<br /> <br /> <br />
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