APRES AVOIR EXPULSE UN DEPUTE DU PCF, LE COLONIALISTE ROI DU MAROC, GRAND AMI DU DESPOTE SARKOZY, AGRESSE MILITAIREMENT LE PEUPLE SAHRAOUI
Par Reuters, publié le 08/11/2010 à 20:09, mis à jour le 09/11/2010 à 07:45
LEAD 4 Affrontements entre Sahraouis et police marocaine
Des affrontements entre opposants sahraouis et forces de sécurité marocaines ont fait cinq morts dans les rangs de ces dernières lundi à Layoune (El Aïoun), capitale de l'ex-Sahara espagnol annexé par le Maroc en 1975.

Membres des forces de sécurité marocaines procédant au démantèlement d'un campement provisoire d'opposants sahraouis près de Layoune. Des affrontements entre militants indépendantistes et forces de sécurité marocaines ont fait trois morts dans les rangs de ces dernières lundi dans la capitale de l'ex-Sahara espagnol, annexé par le Maroc en 1975. (Reuters/Agence Maghreb Arabe Presse)
Selon les autorités marocaines, cinq membres des forces de sécurité marocaines - quatre policiers et un pompier - ont été tués à l'arme blanche à l'occasion du démantèlement d'un campement provisoire qui servait depuis un mois de haut lieu de la contestation sahraouie à proximité de la ville.
Le Front Polisario, qui revendique l'indépendance du Sahara occidental, a fait état pour sa part de la mort d'un militant de 26 ans, Babi Mahmoud el Guerguar, lors de l'irruption des forces marocaines dans le camp.
Le Maroc a démenti toute mort de civil. Un activiste indépendantiste sur place n'a pu confirmer qu'un militant avait été tué, mais il a fait état de nombreux blessés parmi les manifestants.
Ces troubles, les plus sérieux dans le territoire litigieux depuis 1975, interviennent alors que le Polisario et le Maroc ont repris lundi près de New York leurs pourparlers sous l'égide des Nations unies.
Le Polisario, qui a résisté par les armes au Maroc jusqu'à un cessez-le-feu conclu sous l'égide de l'Onu en 1991, réclame avec insistance le référendum d'autodétermination que cette trêve était censée permettre, tandis que le Maroc s'en tient à une simple offre d'autonomie.
Trinidad Jimenez, ministre des Affaires étrangères de l'Espagne, l'ex-puissance coloniale, a lancé aux protagonistes un appel à la retenue. "Le plus important c'est que les pourparlers reprennent dès que possible pour introduire un élément essentiel de calme afin de prévenir un conflit plus large, a-t-elle estimé.
LE POLISARIO DEMANDE À L'ONU DE RÉAGIR
Des violences de rue - incendies de véhicules, pneus enflammés et jets de pierres - ont éclaté dans la ville même de Layoune après le démantèlement du campement de 8.000 tentes, aux premières heures de la matinée.
"Un gendarme et un pompier ont été tués au moment où les forces de sécurité entraient dans le camp. Ils ont été poignardés à mort à l'intérieur du camp", a dit un responsable marocain à Reuters. "
Un autre policier a été poignardé à mort ultérieurement route de Smara, une des principales artères de Layoune, lorsque les manifestations se sont étendues à la ville, toujours selon un responsable marocain.
En outre, au moins quatre autres membres des forces de sécurité ont été grièvement blessés, déclare Rabat.
Pendant un mois, environ 20.000 personnes ont fréquenté le campement démantelé de Gdim Izik pour exiger des emplois et de meilleures conditions de vie. Mais un protestataire a confié que la violence de lundi était dirigée plus généralement contre la présence marocaine.
Dans un communiqué, le ministère marocain de l'Intérieur assure que des négociations avaient été engagées avec des représentants du camp au sujet de leurs revendications mais que ces efforts avaient été sabotés par des fauteurs de trouble.
La justice marocaine a ordonné le démantèlement du camp car certaines personnes y étaient retenues contre leur gré, a expliqué un responsable des services de sécurité marocains à Reuters.
Les forces de l'ordre disent avoir agir pour "libérer les personnes âgées, les femmes et les enfants se trouvant sous l'emprise d'un groupe d'individus aux antécédents judiciaires et recherchés dans des affaires de droit commun (...) après avoir épuisé toutes les voies de dialogue sérieux pour trouver une issue à une situation inacceptable au regard de la loi", écrit l'agence officielle Map.
Dans un communiqué, l'ambassade du Polisario en Algérie a réclamé une intervention immédiate de la communauté internationale et une réaction de l'Onu.
Le porte-parole de l'Onu, Martin Nesirky, a qualifié de "hautement fâcheux" les événements de Layoune et leurs conséquences sur le climat de la reprise des pourparlers entre le Polisario et le Maroc.
"Nous invitons toutes les parties impliquées à faire preuve de la plus grande retenue dans les heures et les jours qui viennent", a ajouté le porte-parole.
Avec la rédaction d'Alger; Bertrand Boucey, Marc Delteil et Jean-Loup Fiévet pour le service français
Source : L'EXPRESS.fr