BANDE DE GAZA : TRIOMPHE INCONTESTABLE DE LA RESISTANCE PALESTINIENNE
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L.Mazboudi | ||||
Une modestie qui en dit long sur les leçons qu’ils ont tirées de cette troisième guerre israélienne contre la bande de Gaza, en moins de 5 ans. Il est vrai qu’une comparaison superficielle des chiffres, aussi bien ceux des pertes humaines que matérielles, entre les deux belligérants ne peut que donner raison aux opinions les plus pessimistes, ou aux sionistes les plus aveuglés. Or, quand on s’approfondit un peu plus dans l’histoire, via une petite comparaison avec la première guerre contre la bande de gaza, on comprend mieux les progrès enregistrés. En 2009, pendant les 22 jours de l'offensive « Plomb durci », il y a eu quelques 1.400 palestiniens tués contre 9 Israéliens. En terme militaire, l’échec est plus flagrant. De leur côté, les Palestiniens peuvent se targuer que ce sont des militaires leurs victimes majoritaires : 69 selon le bilan le plus récent (Yediot Aharonot). Une équation en découle : un militaire israélien contre 3 combattants palestiniens !! Pas mal!! Il en découle aussi, sur fond de comparaison avec 2009, que le nombre des soldats israéliens tués a été multiplié par 6,9. Il était de 6 en 2009. Sachant que le dernier tué de cette guerre a été un soldat israélien ! Comme si la résistance a eu le dernier mot.
Le nombre des tirs de roquettes et leur portée pour leur part ont connu une hausse vertigineuse : dans la première guerre, les Palestiniens avaient tiré 571 roquettes et 205 obus, selon les chiffres israéliens (source : Amnesty internationale), et leur portée maximale étant de 40 Km. En 2014, le nombre des roquettes tirés est de 4.500, dont 3792 qui n’ont pas été interceptés par Dôme d’acier (selon le Yediot Aharonot) (3.934 selon des chiffres officiels israéliens, dont 3.356 qui se sont abattus, et seuls 578 qui ont été interceptés par Dôme d’acier). Et leur portée, comme nous l’avons tous vu a atteint pour certain les 160 km. Même remarque pour le nombre de villes et de localités israéliennes touchées par les roquettes palestiniennes et qui a nettement augmenté.
Le fait aussi que la guerre a perduré 51 jours n’est pas sans signification. C’est la preuve qu’Israël peinait à réaliser ses objectifs. De surcroit, elle contredit la nouvelle doctrine militaire israélienne qui préconise les guerres éclairs. Signe encore plus fort : les tirs palestiniens ont gardé le même rythme durant ces jours, contraignant l’administration israélienne à négocier sous le feu. Le tout en dépit d’une force de feu israélienne qui a été multipliée par 4. 4450 missiles israéliens se sont abattus sur cette minuscule enclave de 130 km2, et plus de 5.000 cibles ont été visées (Yediot Aharonot). Cette performance palestinienne est d’autant plus louable que la bande de Gaza est une enclave fermée, assiégée par terre, par mer et par air. Elle incarne l’intelligence, la force et la persévérance, de ceux qui l’ont rendue possible durant ces dernières années. Tout cela rappelle la guerre 2006 avec le Hezbollah. Mais pour la résistance palestinienne, c’est une première. La force de feu déployée par Tsahal montrait qu’il préconisait une solution finale pour Gaza. Sur ce point, c’est au peuple palestinien que reviennent les preuves de bravoure. Etant dans toutes les guerres le souffre-douleur du courroux israélien, lorsque celui-ci est incapable de léser les combattants, il a su par sa persévérance et sa patience amortir cette tactique sanguinaire. Même amortissement pour les attaques visant la résistance : ce n’est ni en liquidant ses commandants, ni en traquant ses combattants, ni non plus en détruisant les tunnels,..., que la résistance sera décimée. Au fil des guerres israéliennes, contre le Liban et la Bande de Gaza, tous ces stratagèmes ont affiché leurs limites : leur impact n’agit que sur le court terme.... En effet, la futilité de la supériorité d’Israël est signe de sa défaite. A contrario, l’efficacité de la résistance, malgré son infériorité est l’incarnation de sa victoire. Un constat qui devrait faire tourner dans leurs tombes les fondateurs de l’entité sioniste, au bout de 68 années d’occupation. Les résistants palestiniens en sont pleinement conscients et ont l’œil sur la mosquée AlAqsa. Pour eux, cette guerre n’est que le prélude. | ||||
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