BELGIQUE : COMMUNIQUE DE PRESSE DU PTB : " LES MESURES DU GOUVERNEMENT DI RUPO SE FONT SUR LE DOS DES MALADES "

Publié le par Tourtaux

Logo PTB

Communiqué de presse

10 décembre 2011

 

Étude des maisons médicales du PTB : « Les mesures du gouvernement Di Rupo se font sur le dos des malades »  
Les 11 maisons médicales du PTB, regroupées dans Médecine pour le Peuple, ont pris connaissance des mesures du gouvernement Di Rupo en matière de soins de santé : « En dépit des déclarations rassurantes, ce seront des économies qui se feront en grande partie sur le dos des malades », estime les docteurs Dirk Van Duppen et Sofie Merckx, au nom des 11 maisons médicales de Médecine pour le Peuple.

Vous pouvez trouver l'étude et les propositions du PTB et de Médecine pour le Peuple ici.

Pour 2012, le gouvernement Di Rupo prévoit 2,3 milliards d’euros d’économies dans les soins de santé : 1,5 milliard via l’abaissement de la norme de croissance de 4,5 % à 2 %, et 746 millions en rognant sur les dépenses existantes.

Docteur Sofie Merckx : « Dans une première version de la note Di Rupo figurait des mesures qui, d’une certaine façon, rejoignaient le modèle kiwi pour les médicaments, modèle que propage Médecine pour le Peuple et le PTB depuis 2004. Or, au final, nous ne retrouvons plus rien de tout cela. Le gouvernement a notamment adopté un système de remboursement référentiel, une mesure dangereuse. Car si, pour un certain médicament, le médecin prescrit une marque plus chère, le patient devra payer de sa poche la différence de prix avec une marque moins chère. »

« Le gouvernement stipule qu’il va “mieux informer les patients à propos des médicaments bon marché”, mais ce sont des fadaises, dénonce Sofie Merckx. Ce n’est pas au patient d’entamer la discussion avec son médecin afin que celui-ci lui prescrive une autre marque. C’est aux autorités d’obtenir le meilleur prix via des appels publics d’offres entre plusieurs marques d’un même médicament, ou de médicaments similaires, et de ne rembourser que celui-là. En outre, cela simplifierait le travail du médecin, et cela garantirait au patient qu’on lui prescrit les meilleurs médicaments à un prix abordable. Mais au lieu d'adopter ce système efficace, le modèle kiwi, le gouvernement a, une nouvelle fois, cédé aux pressions du lobby pharmaceutique. »

En outre, les maisons médicales du PTB veulent continuer à défendre la norme de croissance à 4,5 % « qui est primordiale et qui doit être maintenue ».

Sofie Merckx : « Plus que dans tout autre secteur, le “gradient social” dans les soins de santé est très élevé : les pauvres sont plus vite, plus gravement et plus longtemps malades que les autres. Et, avec la crise, de plus en plus de gens se retrouveront sur la touche, ce qui ne fera qu’accroître les besoins et carences. Les résultats de la récente enquête comparative internationale Deloitte Survey of Healthcare Consumers montrent que, l’an dernier, 62 % des Belges ont songé à faire des économies sur leurs dépenses en soins de santé à cause de la crise. Puisque la norme de croissance a été fortement limitée, il n’est désormais pratiquement plus possible de répondre aux nouveaux besoins, d’utiliser des moyens innovants ni d’adapter les honoraires des médecins. Aujourd’hui, lorsque les dépenses en soins de santé augmentent, la solution est tout simplement de les supprimer, ce qui aura inévitablement pour conséquence d’augmenter la part des frais à charge du patient. »

Le PTB et Médecine pour le Peuple défendent que les moyens nécessaires pour le maintien de cette norme de croissance soient recherchés chez les plus riches — 1 % de la population —, en appliquant, par exemple, la taxe des millionnaires.

Service de presse du PTB

Sofie Merckx, spécialiste santé du PTB et Médecine pour le Peuple
0473735525

Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB
0477/986510

Publié dans Politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article