CERCLE OUVRIER DU BASSIN MINIER OUEST DU PAS-DE-CALAIS : NON BETHUNE NE SERA PAS LA SACRIFIEE DE LA GAUCHE PLURIELLE
Cercle Ouvrier du Bassin Minier Ouest du Pas-de-Calais.
Non Béthune ne sera pas la sacrifiée de la gauche plurielle
Gramsci affirmait justement que « la vérité est révolutionnaire » et décidément, à Béthune, on ne change pas une équipe qui perd, l’habitude persiste à vouloir affronter l’adversaire avec les remplaçants d’une équipe B.
Ceci démontre que le groupe politicien qui anime la « « gauche » » béthunoise n’a toujours pas compris, une fois de plus, il ouvre la porte à l’extrême-droite après avoir ouvert celle de la droite. Il y a quelques mois, nous étions attaqués et considérés comme des malades atteints d’une maladie infantile… nous avions contrariés les partenaires car nous avions annoncé un échec annoncé.
Nous le faisions dans l’intérêt de notre classe sociale frappée par un sentiment d’impuissance face à une machine politicienne oppressante et méprisante qui ne cesse de voter et de décréter des reculs sociaux et sociétaux.
Depuis, la « « gauche » » béthunoise a été renvoyée à la maison, les élections européennes se sont soldées par une victoire relative du FN, et une défaite des partenaires adversaires de circonstance, le pays est dans un chaos innommable, et ses institutions politiques sont au bord de l’implosion. Ce que nous espérons, c’est que cette réunion qui a eu lieu le 12 mai, soit 12 jours avant la défaite du 25 mai, n’ait pas de suite.
Les Communistes béthunois ne peuvent pas continuer dans cette voie qui est sans issue, ni prolonger des alliances partenaires avec ceux qui les ont insultés, bafoués, considérés comme de la « racaille » (communiste), avec ceux qui accepteront le traité transatlantique EU-USA, la réforme des territoires, la perte de souveraineté, et qui sont prêts à affronter la Russie après avoir voulu affronter la Syrie…
Si la politique n’est pas un métier, il faut apprendre à la faire de la politique, l’électoralisme et la recherche récurrente de légitimité par les sièges ne fonctionnent plus, trop éloignés des préoccupations et des réalités de classe des travailleurs, de la classe ouvrière et des quartiers populaires qui sont les victimes de ce capitalisme décomplexé qui nous atteint dans notre chair.
Les avant-gardes politiques des travailleurs, qui devraient être incarnés à Béthune par les dirigeants du PCF, ne peuvent plus naviguer à vue dans ce brouillard qui chaque jour s’épaissit, l’opportunisme politicien, les calculs défaillants et les stratégies perdantes…ont atteint leurs limites.
Ainsi, le sentiment de beaucoup de camarades, est que la ligne jaune a été largement franchie dans un virage à droite, et ceux qui voulaient encore y croire pour élargir la nécessaire unité de classe, ne peuvent que constater qu’une poignée de ses militants communistes béthunois a choisi la solution politicienne plutôt que la voie politique d’affrontement idéologique.
Gramsci affirmait que « la vérité est révolutionnaire », alors pour nous, cette poignée de militants qui dirigent la section PCF de Béthune sont des contre-révolutionnaires qui n’agissent que par opportunisme politicien et personnel, et qui en plus, organisent sciemment la déroute communiste comme d’autres le font dans d’autres communes du Bassin Minier Ouest, en cherchant des bouc-émissaires pour masquer leur manque de courage politique et en brouillant les pistes pour faire porter le chapeau à d’autres… nous laissons aux membres dirigeants du Parti Communiste du Pas-de-Calais, le soin d’en chercher les raisons.
« Alors désormais, même si nous avons analysé toute la situation, nous ne dirons plus rien »
Aussi, nous préférons prévenir, nous allons agir dans les quartiers et devant les lieux de travail, en toute indépendance et avec notre sigle, ce que nous n’avions pas encore fait à Béthune pour ne pas contrarier ces « « camarades » » avec qui il était ordinaire de lutter dans l’intérêt des travailleurs et des quartiers populaires, mais qui ont choisi les compromis et l’opacité plutôt que les combats et la clarté.