COMITE REGIONAL DE LA CGT CENTRE : SEUL LE RASSEMBLEMENT DE MILLIONS DE SALARIES, UNIS POUR FAIRE PAYER LE CAPITAL, PERMETTRA DE GAGNER LA BATAILLE DES RETRAITES

Publié le par Tourtaux

 

 

POUR AVANCER,

UTILISONS LA JOURNEE D’ACTIONS

DU 7 SEPTEMBRE _____________________________________________________________

 

 

Tous les salariés de notre pays sont aujourd’hui devant une alternative décisive : nous laisserons nous diviser ou pourrons-nous construire notre rassemblement ?

 

De l’issue de cette alternative dépendra le résultat de la bataille des retraites. Individuellement et collectivement, notre avenir est entre nos mains.

 

 

LA DIVISION DES SALARIES : FORCE DU POUVOIR ET DES POSSEDANTS

 

« Démographie », « responsabilité intergénérationnelle », « compétitivité »….les arguments du pouvoir n’ont qu’un objectif que les salariés ne se considèrent pas comme….des salariés.

 

Tout est fait et dit pour nous opposer et nous diviser : « actifs » contre « inactifs » ; « jeunes » contre « vieux » ; « public » contre « privé » ; « inclus » contre « exclus »….. pour nous masquer ce que nous avons de fondamentalement  en commun.

 

Or, si ces différences secondaires prennent le pas sur l’essentiel – notre identité commune de salariés, de créateurs de richesses en conflit quotidien avec le capital pour leur répartition -, le tour est joué….

 

Et toute perspective de rassemblement du salariat contre le capital, tout débat sur une autre répartition des richesses, deviennent impensables.

 

Croire à ces histoires, c’est rester divisés et culpabilisés les uns par rapport aux autres : c’est ne pas pouvoir faire valoir notre intérêt commun de salariés….alors, le pouvoir, la main sur le cœur, prendra quelques mesures (pénibilité, carrières longues…) qui seront financées au centuple par un recul pour l’immense majorité des salariés…. et le capital, qui bénéficiera de cette régression, pourra continuer à pourrir nos vies.

 

Ce ne serait pas nouveau : c’est l’expérience de Mai 2003 !

 

Depuis plus de vingt ans, toutes les régressions de notre régime de retraites se sont construites sur l’impuissance des salariés à se rassembler offensivement contre le capital.

 

Cependant, aujourd’hui, parce que tous les salariés sont menacés en même temps, les conditions existent pour construire un rassemblement du salariat lucide, exigeant et efficace qui confortera notre système de retraites.

 

Et cela, le pouvoir le sait. En atteste, après la forte mobilisation populaire du 24 Juin, son « accélération sécuritaire », qu’il faut combattre car elle menace les libertés publiques, mais qui constitue aussi une tentative de diversion pour éviter un débat de fond sur la question des retraites.

 

 

RASSEMBLEMENT DU SALARIAT CONTRE LE CAPITAL : CLE DE LA VICTOIRE

 

 

Faire appel à l’expérience, réfuter l’argumentation du pouvoir, identifier la source réelle du problème et formuler des exigences et des solutions justes et réalistes, telles sont les conditions d’un rassemblement efficace du salariat. Aujourd’hui, nous en avons ensemble les moyens.

 

Les résultats de l’expérience sont sans appel.

 

Depuis 1987, une série de « réformes » ont été réalisées au nom du « sauvetage » des retraites. Résultats essentiels : diminution de 20% des pensions ; l’écart entre les pensions masculines et féminines s’est amplifié et la pauvreté a recommencé à gagner du terrain chez les retraités (ces deux phénomènes étaient en voie de résorption -lente mais réelle- avant les réformes).

 

Le prétendu « sauvetage » est en fait un véritable assassinat.

 

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, si les mesures annoncées étaient appliquées, cela ne conduirait qu’au pire.

 

 

L’argumentation du pouvoir ne tient pas.

 

Tenons nous en à l’essentiel. L’argument du déséquilibre démographique (le passage de 2 actifs pour 1 retraité aujourd’hui à 1 actif pour 1 retraité en 2050) ne vaut rien.

 

Cette tendance existe depuis la mise en place du système de retraites par répartition ; en 1970, il y avait 4 actifs pour un retraité et il y a aujourd’hui 2 actifs pour un retraité et pourtant notre système a tenu.

 

Pourquoi ? Tout simplement parce que la richesse créée par notre travail double tous les 40 ans et que, sur cette base, nous avons pu augmenter sans problème la part de cette richesse affectée au financement des pensions : 5% en 1970 et 13% aujourd’hui.

 

Et que nous pourrons, sans plus de problème, poursuivre ce mouvement demain. Sauf si le capital nous en empêche car il entend bien conserver cette richesse.

 

 

La source du problème c’est le pillage salarial.

 

Le financement des retraites, c’est un financement salarial : la cotisation vieillesse du salaire socialisé. Or, depuis 30 ans, la part des salaires dans le PIB (la valeur monétaire annuelle créée par notre travail) a diminué d’environ 10 % au profit du capital. Pour l’année 2010, avec un PIB de 2000 milliards d’euros, cela représente la bagatelle de 200 milliards d’Euros.

 

Comme la cotisation vieillesse représente environ 20 % du salaire total (12 % de part patronale et 8 % de part salariale), on mesure le manque à gagner pour le financement des pensions.

 

De surcroît, aujourd’hui, sur les salaires jusqu’à 1,5 fois le SMIC, le capital est exonéré – totalement ou partiellement- de toutes cotisations sociales et ce sont nos impôts qui financent ces exonérations, plus de 30 milliards d’euros en 2009. Si notre système de retraites est menacé, ce n’est nullement par l’évolution démographique mais par la voracité du capital.

 

Définir des objectifs à partir de nos besoins de salariés…

 

En fonction des nécessités d’une vie décente à la mesure des richesses créées par notre travail et non à l’aune des exigences de rentabilité du capital.  

 

Il est donc juste et réaliste de refuser toute détérioration de notre système de retraite et d’exiger l’annulation de toutes les « réformes » mortifères faites depuis 1987 :

 

droit à la retraite à 60 ans,

pas de pensions inférieures au SMIC,

indexations des pensions sur les salaires et non sur les prix,

calcul de la pension nette sur 100 % du meilleur salaire net pour une carrière complète de 150 trimestres validés,

prise en compte de la pénibilité,

retour, comme avant 1967, à la gestion ouvrière des fonds de l’ensemble de la protection sociale puisqu’ils sont du salaire.

 

A l’énoncé de tels objectifs, pouvoir et capital vont crier à l’irresponsabilité et à la faillite. Pas du tout : ce ne sera que justice sociale et efficacité économique et leur financement ne pose aucun problème

 

…car les moyens, réalistes simples, pérennes et efficaces existent

 

 

Là où est le problème, là est la solution : il est indispensable de passer d’une répartition de la valeur favorable au capital à une répartition favorable au salaire.

 

Il n’existe pas d’autre solution qu’une augmentation massive et générale des salaires.

 

Et, ce n’est que justice, nous ne faisons pas la manche, nous exigeons notre dû, car c’est notre travail, et lui seul, qui crée cette valeur.

 

Pour pouvoir financer nos objectifs, il faut consacrer progressivement d’ici 2050, 7% de plus du PIB au financement des pensions.

 

Soit un rythme infiniment plus lent que celui des 50 dernières années (de 5% en 1960 à 13 aujourd’hui). Il suffit d’un taux annuel d’augmentation de la part patronale de cotisation de 0,52% par an.  Cela ne représente qu’un sixième de la croissance moyenne annuelle du PIB.

 

Ce mode de financement est sans équivalent d’efficacité : contrairement à une hypothétique taxation des « profits financiers », il conforte le caractère salarial de la pension et ne s’aventure pas dans une fiscalisation aléatoire (que fait-on le jour où les profits financiers baissent ?).

 

Outre l’annulation des exonérations de part patronale de cotisation sociale (ces 30 milliards d’euros annuels feront du bien aux services publics). Nous avons deux exigences légitimes, réalistes, simples et efficaces :

 

LA HAUSSE ANNUELLE DE 0,52 % DE LA PART PATRONALE DE COTISATION VIEILLESSE

 

la soumission à cotisation sociale des primes et de l’intéressement.

 

AUJOURD’HUI, NOUS AVONS LA FORCE DE L’EXPERIENCE, DU NOMBRE

ET DE LA LUCIDITE.

 

LA JOURNEE D’ACTIONS, DE GREVE ET DE MANIFESTATIONS DU 7 SEPTEMBRE PEUT PERMETTRE A DES MILLIONS DE SALARIES DE FAIRE ENTENDRE DES EXIGENCES LEGITIMES, REALISTES ET EFFICACES EN MATIERE DE RETRAITES.

 

NOUS POUVONS RENFORCER CE QUE NOUS AVONS COMMENCE A CONSTRUIRE LE 24 JUIN,

UN RASSEMBLEMENT EXIGEANT ET EFFICACE DU SALARIAT CONTRE LE CAPITAL

 

Orléans, le 1er Septembre 2010

Publié dans Lutte des classes

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T
<br /> Au profit des capitalistes, on peut rajouter la petite dernière mauvaise nouvelle envoyée par Baroin, le ministre chiraquien du budjet. Il a décidé de taxer et pas qu'un peu les assurances-vie et<br /> les mutuelles santé. Je n'ai pas pu le publier, l'AFP est partout et ils m'interdisent de les publier.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> en 20 ans, la part des salaires (et cotisations) dans le PIB a baissé de 10%<br /> <br /> <br /> Soit en 2008, 180 milliards d'euros, plus de 1.000 milliards de Francs<br /> <br /> <br /> C'est allé directement dans la poche des capitalistes, en plus de ce qu'ils nous volaient déjà<br /> <br /> Ces mêmes capitalistes nous effraient avec un déficit des retraites de 30 milliards d'euros... en 2050<br /> <br /> Ils nous volent dès aujourd'hui 180 milliards d'euros de PLUS<br /> <br /> Cherchez l 'erreur !<br /> <br /> Y'EN A ASSEZ D'ETRE VOLES DU FRUIT DE NOTRE TRAVAIL, DE VOIR POURRIR NOS VIES au profit de quelques privilégiés<br /> <br /> FAISONS RENDRE GORGE AUX CAPITALISTES !<br /> <br /> <br />
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