COMMUNIQUE DE LA FEDERATION DES CHEMINOTS CGT POUR UN 6 NOVEMBRE OFFENSIF !

Publié le par Tourtaux

Un 6 novembre offensif !
 

 

Démocratie bafouée dans les deux assemblées législatives, répression syndicale et violences policières, campagne médiatique savamment orchestrée, le Président de la République et son Gouvernement usent de tous les leviers pour tenter désespérément de démobiliser les salariés en lutte. Rien n’y fait ! Ce projet injuste, brutal et inefficace de réforme des retraites est rejeté par une large majorité des citoyens français.
Le 6 novembre 2010 sera la dixième journée d’action nationale et de manifestations depuis le
27 mai. La mobilisation ne faiblit pas, à chaque fois ce sont des millions de salariés, de jeunes, de retraités, de privés d’emploi qui sont descendus dans la rue pour faire valoir leur
droit légitime d’intervention sur un choix de société. La journée du 28 octobre, en pleine
vacances scolaires, a été une démonstration inédite de la puissance de la contestation.
Le Gouvernement Français a une attitude indigne, il faut avoir perdu toutes références
républicaines pour rester dans une telle posture. Pour séduire les agences de notation,
répondre aux attentes du MEDEF et servir la sphère financière ou assurantielle, Nicolas
Sarkozy et ses Ministres sont prêts à tout, y compris à ignorer les principes élémentaires du
dialogue social qui prévalent dans un Etat démocratique.
« Sauver la retraite et répondre à l’allongement de l’espérance de vie doit passer par une
régression sociale », « il n’y a plus d’argent pour financer les retraites », tels sont les
discours ressassés en boucle par les représentants du Gouvernement et les élus de l’UMP
depuis des mois.
Mensonges ! Leur projet de réforme ne règle en rien le financement des retraites ! Preuve est
faite par l’intégration dans le texte de loi d’une clause de revoyure en 2013 pour inclure les
notions de régimes à points ou de comptes notionnels qui ne sont rien d’autres que
l’individualisation et de l’introduction de la capitalisation dans le système de financement des
retraites.
Le bouclier fiscal, la productivité des salariés, l’explosion du chômage des jeunes, l’exclusion
du travail des seniors, les conséquences de la pénibilité liée au travail, les discriminations
salariales entre les hommes et les femmes, la reconnaissance des qualifications et la
revalorisation des salaires, sont autant d’éléments où ni le Gouvernement, ni le MEDEF,
n’acceptent de négocier.
Les mêmes acteurs, qui ont su trouver en quelques jours des centaines de milliards d’euros
pour sauver les banques de la déroute financière qu’elles avaient elles-mêmes générées,
refusent toutes formes de débats sur les sources financières qui permettraient de maintenir la
retraite à 60 ans et de pérenniser notre système de retraite solidaire par répartition.
La Direction de la SNCF s’inscrit dans la même logique que le Gouvernement. Elle ferme la
porte à toutes négociations sur les emplois nécessaires pour améliorer la qualité de service et
les conditions de travail des cheminots. Elle se refuse à toutes discussions sur la revalorisation
des salaires au regard de l’inflation et de l’évolution des prix. Elle s’oppose à tout débat
constructif intégrant des propositions alternatives sur le développement du Fret ferroviaire
dans le cadre du Service Public et de l’intérêt général.
Le Président de la République, s’il se prétend toujours être le Président de tous les Français,
n’a pas légitimité pour promulguer la loi.
Le Président de la SNCF, s’il prétend toujours être l’homme du dialogue social, doit
véritablement négocier.
 

 

La Fédération CGT appelle l’ensemble des cheminots à s’inscrire avec force dans les manifestations unitaires et interprofessionnelles qui sont organisées sur l’ensemble du
territoire le Samedi 6 novembre 2010.
 

 

Avec la CGT, déterminés et responsables,
le 6 novembre mettons tout en oeuvre pour gagner!
Montreuil, le 3 Novembre 2010

Publié dans Lutte des classes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article