COMMUNIQUE DE PRESSE DES SYNDICATS CGT DU GROUPE LDC : LES RICHES ACTIONNAIRES DE LDC APPAUVRISSENT LEURS SALARIES
LES RICHES ACTIONNAIRES DE LDC APPAUVRISSENT LEURS SALARIÉS
Les directeurs des diverses filiales du groupe LDC ont convoqué les organisations syndicales pour les Négociations Annuelles Obligatoires.
Comme les syndicats s’y attendaient, les propositions d’augmentation se situent dans la moyenne des négociations de branche entre 1,4 % et 1,8 %. Dans le secteur avicole, les groupes comme LDC, font la pluie et le beau temps. Les propositions de salaires sont scandaleusement basses pour les salariés qui sont payés pour la majorité d’entre eux au Smic. Les salariés sont d’autant plus mécontents que les exigences de productivité du groupe conduisent à une multiplication des troubles musculo‐squelettiques. C’est sur nos bas salaires et notre santé que les principaux actionnaires du groupe se sont enrichis.
‐ La famille Lambert, 129ème fortune de France, a une fortune personnelle de 281 millions d’euros en augmentation de 24,89 % en 2010, comparé à 2009. La famille Chancereul, 258ème fortune de France, a vu sa richesse progresser de 26,42 %, passant de 53,68 millions d’euros à 67 millions d’euros. La famille Hutepain, 426ème fortune de France, a vu sa richesse progresser de 26,42 %, passant de 53,68 millions d’euros à 67 millions d’euros.
Ces 3 familles détiennent 70,5 % du capital de LDC.
Le groupe LDC a racheté le groupe Marie en 2009 et annonce de nouvelles restructurations dans l’ensemble de ses filiales. Il s’inscrit dans la logique de concentration de la production avicole et milite activement pour la réintroduction des graisses et farines dans l’alimentation des volailles. Tout cela pour le profit au risque de nouvelles crises sanitaires et sociales.
Le groupe LDC, n° 1 français de la volaille, indique clairement que dans le cadre de la compétitivité internationale et de la mondialisation, il ne devrait rester que deux acteurs dans ce secteur d’ici à quelques années. La CGT condamne cette stratégie qui casse l’emploi, aggrave les conditions de travail, réduit le pouvoir d’achat des salariés.
L’Etat et son Fond Stratégique d’Investissement ne doit pas financer la casse industrielle dans le secteur de la volaille. Il doit aider au développement du potentiel agroalimentaire et agricole français, qui passe aussi par la réponse aux besoins sociaux des salariés.
Nous revendiquons un salaire à 1 850 € comme base de départ de la grille des salaires. 400 € d’augmentation immédiate au titre du recul du pouvoir d’achat des salaires que nous subissons depuis de nombreuses années et l’application d’une grille hiérarchique de 1 à 4. Nous refusons tout salaire, y compris des cadres dirigeants, excédant 4 fois le minimum pratiqué dans l’entreprise. Nous considérons comme une insulte le refus d’augmenter nos salaires alors que les 3 principaux actionnaires de LDC cumulent 472 millions d’euros de fortunes. De 2009 à 2010, ils ont engrangé 26 % de fortune en plus et ils nous proposent 1,4 à 1,8 % d’augmentation. C’est scandaleux et inadmissible.
C’est la raison pour laquelle nous appelons les syndicats CGT à un rassemblement le 28 mars 2011 au siège à Sablé sur Sarthe à 9 h 30.
Fait à Sablé sur Sarthe le 25 mars 2011