CORINNE MOREL : " JUSTICE FRANCAISE, LA GRANDE ESCROQUERIE "
Gandhi a dit : « Les fers de l'esclave tombent d'eux-mêmes quand il décide de ne plus être un esclave. Cette décision lui permet de se libérer et de montrer la voie aux autres. L'esclavage et la liberté sont des états psychiques. Voilà pourquoi il importe de se dire à soi-même : Je n'accepterai plus de remplir mon rôle d'esclave. Je n'obéirai plus aveuglément aux ordres et je leur désobéirai chaque fois qu'ils entreront en conflit avec ma conscience. »
C’est dans cet esprit que j’ai écrit « Justice française, la Grande Escroquerie », dont vous pouvez lire un extrait ci-dessous.
Il s’agit d’un livre très important pour moi et pour tous ceux qui agissent pour plus d'égalité et de justice dans notre société. Cet essai s’inscrit dans la continuité de mes précédents ouvrages : mettre à la portée du plus grand nombre, dans un style clair et rythmé, la connaissance et la réflexion. Savoir, c’est pouvoir.
Bien à vous,
Corinne Morel
JUSTICE FRANçAISE
LA gRANDE ESCROQUERIE
L'ESCROQUERIE DEMOCRATIQUE, INTELLECTUELLE, MORALE ET FINANCIERE
Extrait
Il y avait la vérité, il y avait le mensonge, et si l'on s'accrochait
à la vérité, même contre le monde entier, on n'était pas fou.
George Orwell, 1984
Le mal qui affecte l’institution judiciaire est profond. Ce n’est pas un mal circonscrit aux seuls justiciables. Ce n’est pas le problème de certains. C’est l’affaire de tous.
Ce mal est endémique et contamine tout le pays car le problème de l’institution judiciaire n’est pas que le problème de l’institution judiciaire. La justice est le pilier majeur de la démocratie, si ce pilier s’écroule, tous les autres suivent. Quand l’institution judiciaire dysfonctionne, c’est la République dans son entier qui est en danger.
Le mal est profond car laisser tous les pouvoirs aux mains de personnes qui n’ont pas été élues par le peuple est incompatible avec la démocratie.
Le mal est profond car nous sommes tous constamment soumis à des règles et à des lois et que si ces règles et ces lois valent pour l’un et pas pour l’autre, alors nous sommes revenus dans les temps féodaux où régnaient les privilèges.
Le mal est profond car la justice est rendue au nom du peuple et que chaque citoyen français est signataire des décisions de justice comme des décisions d’injustice.
Si un innocent est envoyé en prison, si un agriculteur est arbitrairement spolié de ses terres, si un père est abusivement privé de ses enfants, j’en suis responsable, vous en êtes responsable. Nous sommes, vous et moi, responsables de l’institution judiciaire car la justice est rendue au nom du peuple, et nous sommes le peuple.
Face à ce mal profond, les hommes et femmes politiques ont depuis longtemps démissionné. Dès qu’on leur parle justice, ils nous rétorquent indépendance. L’institution judiciaire n’a plus de comptes à rendre, ce qui fait ses affaires, mais pas les nôtres, ce qui protège ses intérêts mais pas les nôtres, ce qui lui donne tous les droits, y compris celui de nous déposséder des nôtres, ce qui lui permet de créer ses propres lois, en refusant d’appliquer celles de la République.
La France s’enorgueillit d’être la patrie des droits de l’homme. Elle est la patrie des droits de l’homme sur le papier. Elle est la patrie des droits de l’homme par les textes magistraux qui fondent notre République. Elle est la patrie des droits de l’homme grâce à l’œuvre des Lumières et de ceux qui ont perpétué l’héritage : les Hugo, Zola, Jaurès, pour ne citer qu’eux.
Mais les textes suffisent-ils ?
Non.
Les grands mots deviennent petits quand ils sont démentis par les actes.
La France s’accroche à ce mirage comme le naufragé à une planche de bois pourrissante et qui menace à tout instant de le céder à la puissance des flots.
On lit dans le préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui fonde notre Constitution : « l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements. »
Les mots ont un sens.
L'oubli de ces mots est une tragédie.
Le premier geste simple mais fort que chacun peut faire pour ne pas laisser ces mots tomber dans l’oubli est de signer le Manifeste de défense de l'Etat de droit :
http://www.change.org/fr/pétitions/aux-élus-du-peuple-manifeste-de-défense-de-l-etat-de-droit
En prouvant l’impossibilité, face à l’aberration du système, de faire valoir ses droits, l’auteur établit un parallèle troublant entre l’État totalitaire décrit par George Orwell (doublepensée, novlangue, réécriture de l’histoire, flexibilité des faits) et l’institution judiciaire française.
Corinne Morel a créé l’association AU NOM DU PEUPLE pour défendre l’État de droit et l’égalité des droits.
Le livre est disponible dans toutes les librairies et sur Internet (12,90 euros) et au format électronique (3,99 euros). 232 pages, Editions Bookelis.