CUBA : ASSUMER LA PLANIFICATION COMME UN OUTIL DE TRAVAIL, DECLARE RAUL CASTRO

Publié le par Tourtaux

La Havane. 29 Juillet  2011 

RÉUNION ÉLARGIE DU CONSEIL DES MINISTRES
Assumer la planification comme un outil de travail

Yaima Puig Meneses

« IL nous faut assumer la planification comme un outil de travail », a déclaré le général d'armée Raul Castro Ruz, le samedi 23 juillet, lors de la réunion élargie du Conseil des ministres, où a été présenté un rapport sur la mise en œuvre du plan économique au premier semestre de l'année. « Si nous planifions bien, nous parviendrons à réaliser plus d’économies et nous serons plus performants », a-t-il précisé.


Raul a rappelé que chaque citoyen doit jouer
 le rôle qui lui revient pour préserver l’ordre,
la discipline et la rigueur. Et il a critiqué
 plusieurs violations constatées, comme
 la construction anarchique de logements,
 dénoncée récemment par le quotidien
 Granma. Sur la photo, il est accompagné
de Adel Yzquierdo, ministre de l’Économie
 et de la Planification.

Concernant le Plan 2011, les participants ont été informés que, même si l'économie a progressé au cours de la période analysée comparativement à la même date en 2010, il existe encore des réserves dont il est possible de tirer un meilleur profit, ce qui permettrait d’améliorer les résultats. À ce sujet, les ministres ont également été informés des déficiences de certains organismes dans différents secteurs d’activité.

Dans le cas précis de l’agriculture, par exemple, l’insuffisance dans la distribution de viande bovine, de lait frais, de haricots noirs, et d’ail a contraint le pays à importer une grande quantité d’aliments non prévue à l’origine. De même, ne pas disposer de certains produits à la date fixée pénalise également le développement de l’industrie alimentaire dans les productions qui dépendent de ces matières premières.

A ce sujet, le président du Conseil d’État et du Conseil des ministres a signalé que ces non-respects du plan ont comme dénominateurs communs le manque de prévision, de conciliation de la demande, l’usage insuffisant des contrats, et d’autres facteurs qui mettent en évidence combien le processus de planification mis en place est encore déficient.

Lors de l’analyse de la vente au détail, les ministres ont été informés que dans ce domaine les irrégularités se concentrent dans la vente de matériaux de construction, du matériel agricole et des produits de toilette et d’hygiène, même s’il convient de signaler que pour ces derniers les ventes ont suivi la demande de la population.

Dans le premier cas, les insuffisances ont été provoquées par le manque d’organisation qui a caractérisé cette activité au départ, et l’accent a été mis sur la nécessité d’augmenter la qualité des produits. Plus loin, on a insisté sur le fait que ces agissements ont également influencé négativement la construction individuelle de logements.

Parmi les autres sujets abordés : les résultats du système d’entreprise à la clôture du premier trimestre de l’année, période pendant laquelle des non-respects du plan aussi bien que des dépassements des prévisions du plan ont été constatés.

A cet égard, le général d’armée a demandé : « Comment une entreprise peut-elle exécuter, en trois mois, le plan de l’année ? Qu’est-ce que cette drôle de planification ? ». Et d’ajouter que, comme le souligne le rapport présenté, cette réalité confirme que les insuffisances persistent dans le processus de planification des entreprises, des insuffisances qui avaient été signalées auparavant dans les rapports sur l’exécution réelle de l’économie, débattus aux Conseils des ministres de mai et de septembre 2010.

Il a également été question de la marche des investissements pendant le semestre, un aspect où plusieurs problèmes ont été relevés, comme le manque d’intégralité dans le processus d’investissement ; des erreurs de planification résidant dans une surestimation des possibilités d’exécution ; des retards dans les importations de fournitures et de matériel provoqués par des erreurs dans la conclusion des contrats ; et des retards à l’heure de présenter les études de faisabilité, entre autres. Ce qui entraîne des retards dans la mise en exploitation d’importants ouvrages productifs et met en danger les revenus et les économies prévus pour la période quinquennale.

D’autres questions ont été abordées, comme le transport de marchandises, une activité où il a été convenu d’adopter les mesures nécessaires pour améliorer l’organisation et tirer un maximum de profit du parc de véhicules.

Le rapport sur l’exécution du plan économique comporte aussi un résumé sur le comportement du budget de l’État pendant le premier semestre, un point qui sera à l’ordre du jour à la prochaine période de sessions de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire.

Le Conseil des ministres a aussi examiné la nouvelle politique des prix au détail en pesos cubains pour les produits destinés au programme paysan, qui demandent une révision en raison des niveaux de ventes.

Parmi les mesures qui seront introduites, il a été décidé que soient commercialisés au même prix des produits similaires destinés à plusieurs programmes ; et permettre aux coopératives d’acheter avec des chèques sur le réseau du commerce au détail pour les revendre à leurs associés et à d’autres travailleurs.

À plusieurs moments de la réunion, le président du Conseil d’État et du Conseil des ministres a insisté sur la nécessité de faire en sorte que chacun joue le rôle qui lui revient pour préserver l’ordre, la discipline et la rigueur. En ce sens, il a qualifié de vitale la contribution de l’ensemble de la société. Le président en a profité pour rappeler que la personne responsable d’une violation, quelle qu’elle soit, devra rendre des comptes, et que nos tribunaux, nos juges et nos procureurs seront de plus en plus sévères.

 

http://www.granma.cu/frances/cuba-f/29jul-CONSEILMINISTRES.html

 

Publié dans Les Amériques

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