Damas / L'expert stratégique, le colonel français Alain Corvez a affirmé que le complot tramé contre la Syrie visait son rôle clé dans la région. Il a dit que l'adoption de la politique américaine par le président français Nicolas Sarkozy portait préjudice à la renommée de la France qui a tant choisi de ne pas s'ingérer dans les affaires des autres pays.
Dans une interview accordée à la télévision syrienne, Corvez s'est interrogé ce qui avait poussé Sarkozy à changer ses positions vis-à-vis de la Syrie. Il a souligné que l'intérêt de la France exigeait qu'elle respecte les droits des peuples et qu'elle ne s'ingère pas dans les affaires intérieures des pays.
Corvez a évoqué la situation stratégique de la Syrie et son héritage culturel et patrimonial qui font d'elle un pays incontournable dans la politique arabe et dans les solutions de plusieurs problèmes dans la région.
Corvez a indiqué qu'Israël a facilité les événements en Syrie ce qui confirme l'existence d'un complot extérieur qui vise la Syrie, soulignant la nécessité de faire la distinction entre les manifestants qui appellent à la réforme en Syrie et les groupes armés qui désirent de saisir l'autorité par la force.
L'expert français a précisé que le président Bachar al-Assad, dès son accession au pouvoir, avait la volonté de faire des réformes dans le pays pour son développement suivant les impératifs de la période moderne, mais les circonstances extérieures avaient encerclé la réalisation de la réforme, dont l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, la guerre israélienne contre le Liban en 2006… Il a ajouté qu'en dépit des événements depuis des mois, le président al-Assad a exprimé sa disposition à mener des réformes et il a annoncé l'organisation d'élections dans la prochaine étape.
M. Corvez a indiqué qu'il n'y aurait pas d'intervention militaire de l'OTAN contre la Syrie pour des différentes raisons entre autres: l'Occident n'a pas les moyens d'ouvrir un nouveau front surtout qu'il est préoccupé et impliqué en Afghanistan et en Libye sans pouvoir sortir de cette impasse.
M. Corvez a ajouté que les sanctions économiques imposées à la Syrie visent à créer des difficultés dans la vie des Syriens mais c'est le peuple syrien qui est le premier à en souffrir, précisant que ces sanctions pourront être un obstacle mais n'empêcheront pas la Syrie de survivre.
M. Corvez a appelé les autorités françaises à prendre en considération que ce qui se déroule en Syrie n'est pas une révolution démocratique mais une tentative violente de la part de forces extrémistes qui voudraient imposer leur régime à la Syrie et invité la France à s'éloigner des événements en cours en Syrie et dans la région et à ne pas intervenir dans les affaires intérieures des peuples.
Il a émis l'espoir de visiter prochainement la Syrie qui jouit d'une culture ancienne et qui est l'un des pays peuplés les plus anciens dans le monde.
K.W. / R.B.
http://www.sana.sy/fra/55/2011/10/18/376437.htm
