DES LUTTES OUVRIERES
Vaucluse. Un salarié de Veolia licencié pour refus de couper l’eau
Publié le 18/04/2013 à 16:41 | 6
Un robinet d'eau./ Photo DDM, archives, J-M. M.
Un salarié de Veolia Eau a été licencié à Avignon, début avril, après qu’il ait refusé de couper l’eau à des familles défavorisées. L’employé avait été plusieurs fois rappelé à l’ordre par sa direction depuis 2006.
Âgé de 48 ans, ce salarié refusait depuis plusieurs années de couper l’eau aux domiciles de personnes qu’il estimait défavorisées, mais que la direction considérait comme de mauvais payeurs. L’homme a reçu sa lettre de licenciement le 4 avril.
La direction a justifié ce renvoi par « un refus de mettre en œuvre les fermetures de branchements faisant suite au non-paiement de facture ». « Ces coupures concernent des personnes mauvais payeurs, et non des foyers en difficultés » a précisé un responsable de Veolia, Bruno Challoin.
« Psychologiquement, il se refusait à couper l'eau, il préférait négocier avec les familles, récupérait des chèques et leur conseillait de voir avec Veolia » a expliqué de son côté le secrétaire général de la CGT du Vaucluse, Thierry Lapoirie.
L’employé licencié a décidé d’engager une procédure devant le conseil des prud’hommes.
Pour la CGT, le compte n'y est pas
Par pour La Voix Du Nord, Publié le 18/04/2013
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« Le site est bien placé, mais il faut encore investir, dans les outils et dans les hommes. »
C'est ce sur quoi insiste Philippe Collet, délégué CGT à l'usine ArcelorMittal de Dunkerque. « Nous avons bénéficié de nombreux investissements avant la crise, se satisfait le syndicaliste, mais nous nous posons des questions sur la réfection du haut-fourneau n° 2 qui arrive en fin de campagne en 2015. Nous manquons de visibilité. » Refonte en profondeur ou travaux urgents au fur et à mesure ? Ce n'est pas pareil.
L'inquiétude de la CGT porte sur les hommes, et les 200 emplois attendus laissent Philippe Collet dubitatif. Avec les autres organisations syndicales du site sidérurgique dunkerquois, il a eu l'occasion d'évoquer devant le sous-préfet les inquiétudes concernant les effectifs. « Car d'ici trois ans, ce sont 600 personnes qui quitteront le site de Dunkerque pour partir à la retraite. Ce sont des compétences de personnes qui ont 25 ou 30 ans d'expérience qui s'en vont. Cela posera des problèmes de marche des outils et de qualité des produits. Il faut six mois pour qu'un lamineur commence à comprendre le métier et un an pour le former. Toutes les professions sont concernées, de l'agent d'exploitation à l'ingénieur, en passant par les techniciens de process. » Dans ces conditions, « avec 200 emplois, le compte n'y est pas. Il n'y a déjà pas eu d'embauches en CDI en 2012 et, à partir de juillet, seulement 94 CDD. On a une année de retard ». Le site ne compte plus que 2 978 CDI.
Quant à Lakshmi Mittal, « nous avons eu très peu de rapports avec lui depuis l'OPA de 2006. Le dialogue social est quasi inexistant et s'est fortement dégradé. Avant, les dirigeants d'Arcelor étaient des industriels. Lui, c'est un financier ».
La fermeture des hauts-fourneaux de l'Est ne serait pas le fait d'une décision froide de Lakshmi Mittal. « C'était programmé avant son arrivée.
À l'époque, le projet Apollo prévoyait de lourdes restructurations et menaçait la filière liquide de Lorraine. Il y a eu une relance automobile de 2006 à 2008 et Mittal a fait tourner les outils à fond la caisse. Il n'y a pas eu d'investissements. Florange a survécu trois ans. Mittal n'a fait qu'accélérer le mécanisme. »
M. G.
http://www.lavoixdunord.fr/economie/pour-la-cgt-le-compte-n-y-est-pas-ia0b0n1185585
L’équipage d’un navire loué en Grèce sera bien français, mais il reste à affiner la structure du futur actionnariat de la compagnie. L’avenir de la SNCM dépend du choix du futur opérateur industriel qui pourrait être connu d’ici la fin Mai. Décryptage par Alain Verdi.
- Alain Verdi édité par Jean Crozier
- Publié le 18/04/2013 | 17:32, mis à jour le 18/04/2013 | 20:14
L’équipage d’un navire loué en Grèce sera bien français, mais il reste à affiner la structure du futur actionnariat de la compagnie. L’avenir de la SNCM dépend du choix du futur opérateur industriel qui pourrait être connu d’ici la fin Mai.
Mais choisir un lieu ou un autre aurait pu être interprété comme un choix fait, à l’avance. Nous verrons que ce choix n’est pas neutre.
L’autre raison évoquée, par les observateurs, est la discrétion. Dans ce dernier cas, c’est -presque- raté, car France 3 Corse et la radio publique RCFM étaient présents.
C’était bien les seuls médias.
La représentation syndicale est assurée par la CGT et la CFE-CGC.
Des représentants de l’État complètent la composition de ce Conseil, en proportion de l’actionnariat actuel de la compagnie (voir ci dessous « un actionnariat à trois étages »).
Le Conseil va durer plus de trois heures, hors la présence de la presse.
Le navire VENIZELOS, qui appartient à la compagnie grecque ANEK LINES, fera l’objet d’un affrètement de longue durée (entre 15 et 17 mois).
« Cela permettra de naviguer sous pavillon français, avec un équipage de la SNCM ».
C’est une épine en moins dans le pied de la compagnie qui devait déjà gérer les difficultés administratives d’un autre navire affrété en Italie.
Même satisfaction pour ce dossier de la part d’un représentant de la CGC, Maurice Perrin.
C’est VEOLIA ENVIRONEMMENT qui est visé en la personne de son représentant Patrice Fonlladosa.
Ce dernier refusera de nous répondre, même silence radio de la part de Jean Marc Janaillac.
Pourtant, la CGC notamment estime que des responsables de VEOLIA ENVIRONNEMENT sont à l’origine de la publication de données « hostiles » à la SNCM, publiées dans le journal Les Echos du 8 Avril.
De plus, Le Figaro du 17 Avril, le jour même du Conseil de surveillance, publie un montant supposé de pertes financières de la SNCM : « 12 Millions de perte nette ».
Plusieurs observateurs estiment que les données publiées font comme si une perte menait à la faillite.
En réalité toutes les compagnies maritimes qui relient la Corse au continent français connaissent des pertes, certaines depuis de nombreuses années.
Pourtant la presse ne parle que des « ennuis de la SNCM ».
Après les « moulinets » du Ministre du redressement productif sur le rôle de Bruxelles dans les appels d’offres, des observateurs s’interrogent sur la capacité du Ministère des Transport à s’occuper du dossier.
La CGT a même déclenché une grève nationale le 16 Avril, jour du vote du projet de loi sur les transports qui avait été débattu les 11 et 12 Avril.
Les plus optimistes estiment que le travail du Ministre délégué aux Transports se fait sans bruit et que cette discrétion est gage d’efficacité.
L’association Armateurs de France, au contraire, se fait le défenseur du pavillon français bis (RIF) honni par la CGT, mais au coût social moins élevé.
Des syndicalistes font remarquer que « Armateurs de France » compte parmi ses membres le principal concurrent de la SNCM qui ne possède aucun navire battant pavillon français.
Aujourd’hui, la SNCM navigue avec un pavillon français dit de 1er registre, son coût social est plus élevé, comparé par exemple au coût du pavillon bis italien de la Corsica Ferries France.
Demain, la SNCM pourra-t-elle continuer sur ce modèle alors que la loi en cour d’adoption n’a pas renforcé le pavillon de « 1er registre » ?
La question est posée.
Le mois de Mai est bien rempli : il devrait compter deux réunions du Conseil de surveillance sur l’avenir stratégique et l’actionnariat de la compagnie.
Toujours ce même mois, les élus de l’assemblée de Corse devraient se prononcer sur le nom des compagnies délégataires de la future Délégation de Service Public (DSP) pour les lignes Corse-Marseille, pour la décennie 2014/2024.
L’avenir de la SNCM est dans la balance et au delà, le sort de centaines d’emplois induits en Corse.
La SNCM a été privatisée en 2006.
L’État a vendu « sa » compagnie à CONNEX (28%) -qui deviendra VEOLIA- et à Butler Capital Partners (38%), le reste étant détenu par l’État et les personnels.
Butler Capital revend sa part, avec une grosse plus-value, à VEOLIA en 2008.
Aujourd’hui, l’actionnaire principal est VEOLIA TRANSDEV (66%), l’État (25%) et les personnels (9%).
http://corse.france3.fr/2013/04/18/sncm-une-embellie-en-attendant-des-garanties-237133.html
Social 18-04-2013 à 14:05
Soulagement chez les syndicalistes. Lors du conseil de surveillance de la SNCM qui s’est tenu hier à Paris il a été annoncé que le navire grec El Venizelos naviguera sous pavillon français pour deux saisons
La tempête sociale est-elle en passe de retomber au sein de la SNCM ? Tout laisse penser que les dernières décisions des « capitaines » de la compagnie ont comme rassuré l’équipage. En effet, hier soir, un nouveau conseil de surveillance s’est tenu à Paris pour évoquer la situation de la compagnie maritime secouée mardi par une nouvelle grève limitée de 24 heures afin de protester contre la loi de cabotage dans les eaux territoriales, sans obligation du pavillon français de premier registre, mais également l’affrètement d’un navire grec pour la saison estivale. Et lorsqu’à ce climat social instable se rajoutent des menaces de dépôt de bilan et de plan social, il y avait comme de violentes perturbations en prévision.
Les membres du directoire de la Société nationale corse Méditerranée réunis à Paris sont parvenus à apaiser en partie les craintes des salariés. Autour de la table à laquelle ont pris place la direction des affaires maritimes pour les transports, les représentants de l’État, les actionnaires Transdev, Veolia et les salariés, il a évidemment été question de l’affrètement du navire aux couleurs grecques. Et contre toute attente, des solutions ont été trouvées. Sur proposition du directoire, le conseil de surveillance a validé l’affrètement du Venizelos et décidé qu’il s’agirait d’une location de longue durée afin de permettre la francisation du pavillon. Et non de quatre mois comme cela avait été initialement étudié. Une position qui « confirme ainsi l’attachement de toute la compagnie au pavillon français 1erregistre »,a souligné le directoire. La crainte de voir les marins grecs remplacer les marins français a elle aussi été balayée puisque l’équipage de la SNCM sera bel et bien sur les ponts. La compagnie fera peut-être appel aux professionnels grecs uniquement pour la prise en main du navire.
Revue de Presse et suite de l’article :
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info, sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM
La CGT et SUD Rail appellent à une grève des contrôleurs de jeudi soir à samedi midi. Toute la région Rhône-Alpes est concernée. Le mouvement débutera ce jeudi à 19h et se prolongera jusqu'à samedi midi. Les syndicats de contrôleurs entendent ainsi protester contre "l'interprétation de la réglementation du travail par la direction ainsi que de nombreuses sanctions injustifiées à l'encontre du personnel faisant respecter leurs droits." Sud Rail espère jusqu'à 80% de grévistes au plus fort du mouvement, et étant donné qu'un train ne peut pas circuler sans contrôleur à son bord, de nombreuses perturbations sont à prévoir sur le réseau régional des TER, voire sur celui des TGV. La SNCF précise de son côté que pour le moment, la circulation des TGV et des trains grandes lignes ne sera pas impactée, mais que seuls 3 TER sur 4 circuleront normalement (trains ou bus).
http://www.lyonmag.com/article/52385/sncf-fortes-perturbations-en-vue-en-rhone-alpes-des-jeudi-soir
La CGT Carsat de Bourgogne s’oppose aujourd’hui, par voie de communiqué, à la fermeture de six agences retraite sur le territoire de Bourgogne – Franche-Comté.
Communiqué :
« La CGT de la CARSAT BFC (caisse retraite sécurité sociale – ex CRAM) dénonce la fermeture, approuvée lors du conseil d’administration du 26 mars 2013, de 6 agences retraite sur le territoire de Bourgogne – Franche Comté.
Les agences concernées sont Dôle (39), Montbéliard (25), Quetigny (21), Sens (89), Le Creusot et Montceau (71) ; ces 2 derniers sites fusionneront avant de disparaître.
La CGT constate, une fois encore, la destruction d’un service public proche et de qualité.
La direction dit orienter les moyens dégagés vers les plus démunis, compensation que la CGT conteste au vu des moyens annoncés puisque 2 voire 3 personnes auront la charge des 8 départements de Bourgogne-Franche Comté. Elle dit s’appuyer sur un réseau de points d’accueil du service social et retraite dont plusieurs n’ont pas d’existence réelle. Cela donne illusion de moyens qui, en fait, n’existent pas. De plus le service social ne sera pas en mesure d’assurer la charge de travail supplémentaire, étant déjà en souffrance avec un taux de remplacement des effectifs de 0.7.
Les réalités démographiques, économiques et sociales justifient qu’aucune de ces agences ne doit fermer. Ces éléments ont été fournis dans un dossier CGT remis aux administrateurs de la CARSAT BFC le 26 mars 2013 et ils ont voté sans avoir pu en prendre connaissance.
Ce sera donc aux assurés sociaux, déjà contraints de passer par une plateforme téléphonique nationale (3960), d’assumer les nombreux kilomètres qui vont les séparer de leur Sécurité Sociale Retraite. Quant à l’impact écologique …
Ce sont également 35 agents concernés par ces fermetures qui les plongent dans l’incertitude de l’avenir et qui impactent, dès aujourd’hui, leur vie familiale, sociale et économique.
La CGT a avisé l’ensemble des parlementaires de Bourgogne-Franche Comté de la fermeture des agences retraite. Les maires concernés et certains ministres ont également été informés.
La CGT demande aux assurés sociaux de manifester leur opposition à cette décision qui éloigne un peu plus la Sécurité Sociale de ses cotisants. »