DES LUTTES OUVRIERES
« Les motifs d’insatisfaction et les raisons d’exprimer notre mécontentement ne manquent pas. » Gildas Le Goff, secrétaire général de l’Union locale CGT de Quimper, et Karine Goanec, secrétaire adjointe au Chic (hôpital), énumèrent tout de go ces motifs : conditions de travail qui se détériorent, salaire plafonné depuis des années, situation du marché du travail très compliquée, protection sociale menacée… « Nous espérions un dialogue social avec le nouveau gouvernement. Nous avons pu revenir à la table des discussion. Or, nous n’avons vraiment pas le sentiment d’être entendu. »
Les salariés ont été complètement oubliés. Il a fait, une fois de plus des cadeaux au patronat sans aucune contrepartie.
Selon eux, la meilleure preuve de ce “désintérêt” du gouvernement pour les salariés, les vœux du Président de la République et son pacte de responsabilité. « Les salariés ont été complètement oubliés. Il a fait, une fois de plus des cadeaux au patronat sans aucune contrepartie. » Gildas Le Goff assure que la CGT n’est pas opposée au soutien des entreprises, notamment dans le secteur du bâtiment, en grosses difficultés dans le Finistère. Mais il demande des contreparties en faveur de l’emploi.
Karine Goanec relève, quant à elle, le gel du point d’indice chez les fonctionnaires. Certes, le gouvernement a consenti de relever de 1 à 10 points celui-ci pour les seules catégories B et C. « Le point d’indice valant 4,63 euros brut, cela ne fait pas lourd. » D’autant que, toujours selon elle, la cotisation des retraites augmente. L’incidence serait donc nulle sur le pouvoir d’achat. « Les richesses créées par notre travail doivent prioritairement servir à la réponse aux besoins sociaux, à la création d’emplois de qualité, à la revalorisation du Smic, à la hausse des salaires pour vivre mieux et permettre une relance de la consommation des ménages », disent-ils.
L’appel lancé par la CGT n’a pas trouvé d’écho auprès d’autres organisations syndicales. Elle ira donc seule ce jeudi 6 février un peu partout en France et, plus particulièrement, à Morlaix, Brest, Quimperlé et Quimper. Dans cette dernière ville, le rendez-vous est fixé à 11 h devant la préfecture. Néanmoins, les deux responsables syndicaux pensent qu’il ne s’agit là que d’un premier réveil syndical. Des jours de lutte unitaires sont à venir, selon eux.
Pratique : Union locale CGT de Quimper, 5 allée Samuel-Piriou. Tél. : 02 98 55 14 00 ; mail : u.l.cgt.quimper@wanadoo.fr.
Boulevard Dupleix, 29000 Quimper, FranceQuatre militants ont été verbalisés par des policiers municipaux, alors qu'ils distribuaient des tracts près du centre commercial Polygone-Nord. La CGT parle de répression syndicale.

Yves Gauby (CGT) montre le PV dressé par les policiers municipaux © Mathieu Ferri / Radio France
Il est un peu moins de 17h ce mercredi 29 janvier, et quatre membres de la CGT s'installent sur un rond-point, près du parking du magasin Leclerc, au Polygone-Nord de Perpignan. Ils se mettent à distribuer des tracts aux automobilistes qui sortent du centre commercial. Des tracts pour informer sur la journée d'action prévue le jeudi 6 février.
Les syndicalistes viennent à peine de commencer que deux vigiles du Leclerc les aperçoivent et leur demandent de quitter le parking, qui est une propriété privée. Les militants s'exécutent et se décalent de quelques mètres, pour se placer sur la voie publique. Les vigiles prennent aussi les cégétistes en photo, et appellent la police municipale.
"Où est la liberté d'expression ?" (Yves Gauby, secrétaire général de la CGT Perpignan-Nord)
Cinq minutes après, le véhicule arrive, avec 3 policiers municipaux à bord, et le ton monte très vite, selon les syndicalistes. Les agents leur demandent de partir, au motif qu'ils gênent la circulation. Ils menacent même de les interpeller s'ils ne partent pas. La CGT refuse, et les policiers municipaux appellent alors les policiers nationaux. Il y a désormais sur place sept policiers (municipaux et nationaux), plus deux vigiles, face à quatre syndicalistes. Les agents nationaux d'ailleurs ne comprennent pas pourquoi ils ont été appellés pour si peu... ils pensaient se trouver face à une manifestation, et repartent très rapidement.
Les policiers municipaux, eux, ne veulent pas en rester là : ils dressent un procès-verbal, sur la base de l'article R-412-52 du Code la route. Le fait de distribuer des tracts aux automobilistes est puni d'une contravention de quatrième classe, soit 90 euros d'amende.
Une "certaine arrogance" de la part des policiers municipaux
C'est la consternation chez les quatre militants, dont fait partie Yves Gauby, le secrétaire général de l'union locale Perpignan-Nord. Il indique qu'il n'a jamais été verbalisé de la sorte. Jamais, alors qu'il a distribué des tracts des milliers de fois dans le secteur du Polygone-Nord. "Où est la liberté d'expression ?" se demande le syndicaliste. Il évoque même une "certaine arrogance" de la part des policiers municipaux. Trois "cow-boys" dit-il. Le militant a contesté le PV sur place, et la CGT doit désormais rencontrer un avocat ce mercredi pour envisager une procédure judiciaire.
À Périgueux, le congrès vient de désigner son nouveau secrétariat à la veille des élections professionnelles

Pacte de responsabilité, CIEC, et conflits sociaux qui n’en finissent toujours pas… En France et dans le Gard, la rentrée sociale est chargée. Aujourd’hui, le syndicat CGT a organisé une journée formation “coût du capital” auprès de ses délégués syndicaux, réunis dans la salle CMCAS du Languedoc. Simon Gévaudan, secrétaire départemental de l’U.D CGT 30, donne son avis sur trois sujets d’actualité évoqués au cours des échanges.
Objectifgard : L’actualité économique, c’est aussi le “pacte de responsabilité” de François Hollande. Quel est la position de votre syndicat sur ce dossier ?
Simon Gévaudan : Aujourd’hui les entreprises ne se sont engagées à aucune contrepartie en échange de ces baisses de charges. En outre, cela devrait profiter aux grandes entreprises, qui délocalisent, et non aux petites. L’état met en place sa politique de relance en donnant de l’argent aux patrons. Mais cela ne marche pas. Regardez par exemple les emplois aidés, nous en sommes au 51ème, et est-ce que le chômage à diminué ? Non !
O.G : 3% de personnes syndiquées en France comparé à l’Allemagne, c’est très peu. Votre seule explication, c’est qu’en Allemagne, on doit obligatoirement se syndiquer pour accéder à une mutuelle… Vous ne faites pas preuve de mauvaise foi en ne vous remettant pas en cause ?
Simon Gévaudan : Je ne crois pas. Vous savez, il y a deux types de syndicalisme. Le syndicat de service, comme c’est le cas dans les pays du Nord où les travailleurs sont obligés de se syndiquer pour avoir accès à leurs droits. Et puis, le syndicat militant, comme c’est le cas en France. Et il faut bien reconnaitre qu’on reçoit beaucoup de coups de bâton sous cette forme. D’ailleurs, je tiens à vous signaler que tous les adhérents de la CGT, environ 800.000 personnes en France, sont plus nombreux que les adhérents de tous les partis politiques confondus de notre pays.
O.G : L’ex-syndicaliste de Florange, Edouard Martin, est aujourd’hui tête de liste PS pour les européennes dans la circonscription de l’Est.. Ca vous inspire ?
Simon Gévaudan : (sourire) A moi, pas grand chose. Je pense que cela ne doit pas être simple dans sa tête. (…) Je lui souhaite bon courage. Je ne l’ai pas encore fait et je ne sais pas si je le ferais un jour…
Propos recueillis par Coralie Mollaret
http://www.laudaceencevennes.com/concours-ales-audace-2014/
- Lot-et-Garonne
- Jeudi, la CGT mobilise
Le syndicat CGT annonce pour le jeudi 6 février une série de rassemblements dans le département. à Marmande, à Agen devant l’usine BMS-UPSA et à Fumel, où le secrétaire CGT du comité d’entreprise, José Gonzalez, annonce une variante intersyndicale. «Nous nous sommes rencontrés à l’usine et nous avons décidé que nous ferons de cette journée un appel à la mobilisation pour Métatemple Aquitaine (MTA) puis pour les entreprises du grand Fumélois en difficulté, comme Tarkett et Socli. Nous lançons aussi un appel aux autres sous-traitants, aux commerçants, aux artisans qui subissent indirectement les pertes d’emplois.» Dans un premier temps, 93 emplois étaient directement menacés chez MTA, mais des négociations pourraient déboucher sur un accord avec l’administrateur judiciaire, pour privilégier les départs volontaires dans le cadre du plan amiante (Accata). Côté BMS-UPSA, un pique-nique est également organisé sur place, pour défendre l’emploi menacé par une décision du gouvernement visant à faire entrer le paracétamol dans le groupe des antidouleurs génériques. Dans le Marmandais, Biopress a déjà subi une amputation de ses effectifs. 3 sites, 3 rassemblements pour souligner les difficultés économiques du moment.
Cherbourg. La CGT appelle à manifester jeudi 6 février
Cherbourg-Octeville - 03 FévrierLe syndicat appelle tous les métiers confondus à venir manifester contre la politique d'austérité du gouvernement à 10 h 30 devant la mairie.
La manifestation défendra la protection sociale, le salaire, l’emploi et les conditions de travail.
" Plus on avance dans le temps, plus les salariés sont insatisfaits ", remarque Anne Levalost, secrétaire générale de l’union locale de la CGT. " On donne toujours aux mêmes ", continue-t-elle. " On a l'impression que c'est Pierre Gattaz qui dicte la feuille de route du gouvernement. "
Pacte de responsabilitéDepuis janvier, avec l'annonce " brutale " du pacte de responsabilité, 230 milliards d'euros d'aides publiques vont être versés aux entreprises, sans contreparties.
" Quand on est à Pôle emploi, on doit justifier de ses recherches. Le patronat, lui, est exonéré de justitifcatif. L'argent va aux actionnaires. "
http://www.ouest-france.fr/cherbourg-la-cgt-appelle-manifester-jeudi-6-fevrier-1903853
Par la rédaction pour La Voix du Nord, Publié le 03/02/2014
Par MATTHIEU BOTTE
André Galand n’avait rien demandé mais la semaine dernière il a reçu la médaille de la fidélité du syndicat CGT mineurs. Il compte plus cinquante ans de militantisme et pourrait bien être détenteur d’un triste record.
Divionnais de naissance, André est descendu pour la première fois au fond de la fosse 5 à l’âge de quatorze ans, comme beaucoup de ses copains. « C’était une fosse dangereuse, très grisouteuse. Il y en a eu des morts là-bas. » Son père Oscar, mineur aussi, était militant à la CGT. Il a lui aussi été médaillé pour cinquante ans de fidélité au syndicat en 1962.
André, à l’époque, est trop jeune pour cotiser au syndicat. « Il fallait avoir 16 ans pour avoir le statut de mineur. » André n’est resté que six ans au fond. En 1958, il passe devant deux médecins qui reconnaissent qu’il souffre de silicose. Il n’a que 22 ans. « On m’a dit que j’étais le plus jeune silicosé de France. » D’après lui, il est surtout victime des nuisances liées à l’air vicié.
Il travaille donc au jour et rejoint la fosse 6. En 1962, le syndicat CGT veut l’envoyer à l’école syndicale. « Je n’ai pas voulu. J’étais à la CGT mais je n’aurais pas pu empêcher des mineurs voulant travailler en période de grève. » Il est donc simple adhérent pendant toutes ses années. Son militantisme se résume ensuite à aller dire bonjour aux camarades à la permanence. Pour des raisons pratiques, les rencontres sont plus rares aujourd’hui et André n’a pas renouvelé sa cotisation à cause d’une petite quer elle. Mais les mineurs CGT ne lui en tiennent pas rigueur et ont tenu à lui rendre hommage pour sa fidélité.
L’amiante aussi
Ce Bruaysien de la rue de Dakar a pris sa retraite en 1981. les dernières années ont été très difficiles : « C’était le bagne. Je travaillais aux fours de la cokerie de Drocourt depuis 1974. C’était horrible. J’avais une étiquette rouge dans le dos qui me permettait d’être éloigné des poussières mais dernièrement j’ai appris que j’avais de l’amiante aussi. »
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