DROIT DE REPONSE CONCERNANT L'AFFAIRE GHISLAINE JOACHIM ARNAUD

Publié le par Tourtaux


L’association RESPECT DOM (Rassemblement pour l'Essor de la Solidarité, de la Paix, de l'Entreprise et des Communautés Territoriales des DOM) milite notamment pour le respect mutuel entre les différentes communautés qui vivent dans les Antilles, et lutte contre toute forme de racisme.

Au moment où certains députés n’hésitent pas à parler de « Racisme Officiel instaurer par l’état » (cf – http://www.leparisien.fr/politique/roms-montebourg-critique-le-racisme-officiel-du-gouvernement-20-08-2010-1037756.php), on est en droit de se demander pourquoi une Responsable Syndicale, chercherait à stigmatiser une minorité Antillaise clairement identifiable.
 
Il nous semble, qu'il est extrêmement contestable et dangereux de généraliser à l'ensemble d'un groupe humain, les défauts ou « l'esprit » que l'on discerne ou croit discerner chez certains des individus qui le composent. La stigmatisation d’une des composantes de la population des DOM en raison de ses origines, est pour nous intolérable.
 
Nous tenons à vous signaler que d'autres associations Antillaises comme le Collectif Dom (http://www.collectifdom.com/) se sont constituées "partie civile" à nos côtés dans cette affaire (CF - Communiqué du Président du Collectif Dom et d'SOS Racisme: http://avenirauxantilles.free.fr/COLLECTIF_DOM_0001.wmv).
 
Notre association et tous ceux qui s'impliquent pour le respect des différents communautés vivant à la Martinique et à la Guadeloupe (et plus généralement dans les DOM), ne pouvaient rester passifs devant des faits d'une telle gravité.


Les propos qui ont été tenus par Ghislaine JOACHIN ARNAUD ne semblent pas s’inscrire dans le contexte normal d’un débat politique ou syndical, mais apparaissent tomber sous le coup des dispositions des articles 23 et 24 du Code Pénal de la loi du 29 juillet 1881 qui visent notamment « ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes en raison de leur origine… ».

C’est pourquoi RESPECT DOM et d'autres Associations comme le Collectif Dom ont saisi la justice et attendent que celle-ci rende sa décision dans le calme et la sérénité.

Nous vous prions d'agréer, l'expression de nos salutations distinguées et nous vous remercions pour toute l’attention que vous porterez à ce dossier.

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Pour votre Information :

 

 

Il ne s’agit donc pas de propos polémiques, qui seraient d’ailleurs inadmissibles, contre une catégorie socioprofessionnelle comme le patronat (au sein de laquelle les békés ne sont d’ailleurs pas majoritaires …), comme Madame JOACHIN ARNAUD tente maintenant de le faire croire, mais d’une attaque contre une communauté déterminée.

 

Si nous entrons dans une discussion sémantique, il convient de se reporter aux ouvrages de référence qui définissent le « béké » de la manière suivante :

 

  • « créole martiniquais ou guadeloupéen descendant d’immigrés blancs » (dictionnaires Larousse et Petit Robert) ;
  • « créole né aux Antilles françaises de parents immigrés blancs » (dictionnaire ENCARTA) ;
  • « blanc et plus spécialement : blanc par opposition à noir » (thèse d’état de Madame Elodie JOURDAIN « Le vocabulaire du parler créole de la Martinique) ;
  • « blanc créole » (Joseph ZOBEL, auteur antillais « La rue case-nègres »)

etc …

 

 

Par conséquent, dans le vocabulaire courant en Martinique, il y a une totale assimilation entre le mot « béké » et la notion de « créole blanc ».

 

Cette notion de « blanc » revient également dans de multiples définitions du mot « créole » lui-même.

 

C’est d’ailleurs comme cela que la presse nationale a utilisé à tort ou à raison le terme de « béké » dans tous ses articles pendant la crise des derniers mois dans les DOM, et il ne saurait donc y avoir d’ambiguïté sur ce point.

 

Au surplus, ainsi qu’indiqué ci avant, il convient de se reporter aux intentions de l’auteur de la phrase qui sont très clairement de viser une communauté dans son ensemble, et non une catégorie professionnelle puisque contrairement à une idée que souhaitent répandre certaines personnes, les békés sont présents dans toutes les couches de la population martiniquaise, et ceci quel que soit leur niveau de vie.

 

Il y a donc, et ce qui m’apparaît fondamental, une attaque contre une collectivité, d’une part, et c’est incontestable, en raison de son origine, et d’autre part, et cela m’apparaît également difficilement contestable, avec des connotations fortement racistes.


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Bureau de Respect Dom
www.respectdom.com

Immeuble ATEAC Etoile
28 Rue de l'Amiral Hamelin
75116 Paris

Téléphone : 01 49 52 60 93
Télécopie : 01 49 52 60 94

Publié dans colonialisme

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Commenter cet article
P
<br /> ce n'est plus un droit de réponse, c'est un roman ! et de plus accompagné de liens vers d'autres prétendues associations représentant les mêmes intérêts de fond, ou s'en rendant complices; il y a<br /> toujours eu de esclaves ou des valets vénérant leurs maîtres....<br /> <br /> <br /> 1) un droit de réponse ne peut comporter plus de mots que l'article incriminé : j'ai donc droit à un "droit de réponse" à ce prétendu droit de réponse<br /> <br /> 2) pour rire un peu, il serait envisageable d'exiger sur les sites cités un "droit de réponse"<br /> <br /> 3) inutile de préciser que je ne partage pas votre appréciation : des patrons, des capitalistes, j'en pense pis que pendre<br /> <br /> 4) en d'autres époques, mais peut être votre caste en conserve-t-elle le souvenir, vous auriez et comme réponse une révolte qui n'aurait p as été "avec des fleurs"<br /> <br /> 5) je le répète, je n'ai aucun respect pour les patrons en général, qu'ils soient blancs, noirs, jaunes, verts ou ce que vous voudrez; qu'ils aient de plus bâti leur fortune sur le trafic<br /> d'humains, qu'ils maintiennent toujours leurs anciens esclaves sous leur joug économique, politique, judiciaire n'arrange pas vos "affaires"<br /> <br /> <br /> 6) vous n'êtes pas des nôtres : vous êtes les ennemis de la classe ouvrière , et votre caste disparaitra<br /> <br /> <br />
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C
<br /> j'ai eu un commentaire similaire au moment ou j'avais mis l'article sur cette affaire, je l'ai viré....<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Il s'agissait d'un commentaire publié sous l'article de l'UGICT-CGT CRAM NORD.<br /> Un second commentaire a été posté et publié depuis par les mêmes personnes. Je n'arrive pas à le mettre sous cet article.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Ce n'est pas en portant plainte contre une syndicaliste que ça va calmer le jeu. Il fallait faire semblant de rien.<br /> et« TOUT EST A NOUS, RIEN N’EST A EUX, TOUT CE QU’ILS ONT, ILS L’ONT VOLÉ » est le dernier slogan du prolétariat international.<br /> <br /> <br />
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