FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE : INFIRMIERES : LES SYNDICATS UNIS CONTRE UN CHANTAGE DU GOUVERNEMENT ! LES CONFEDERATIONS QUI PRENNENT UNE LECON DE SYNDICALISME DEVRAIENT S'EN INSPIRER !

Publié le par Tourtaux

FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

 

Infirmières : unis, les syndicats dénoncent un chantage du gouvernement
M. Doriac | 10/02/2010 | Publié dans : France

Aucun représentant des six organisations syndicales de fonctionnaires territoriaux ne participera à la réunion du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale qui doit se tenir lundi 15 février à 9h30 au CNFPT.

Convoqué en urgence par le ministre de l’intérieur, de l’outre mer et des collectivités territoriales, pour examiner une lettre rectificative au projet de loi relatif à la rénovation du dialogue social dans la fonction publique, le CSFPT sera consulté sur l’ajout d’un article précisant que les créations d’emplois d’infirmières et de personnels paramédicaux de catégorie A ne seront pas classés en catégorie active et que la limite d’âge de ces emplois sera fixée à 65 ans.

Ces dispositions – consécutives à la reconnaissance du diplôme d’infirmière au niveau bac + 3 et à la possibilité qui leur est donnée de passer en catégorie A -, sont jugées inacceptables par les six organisations syndicales représentées au CSFPT, car elles ne tiennent pas compte de la pénibilité propre au métier d’infirmière.

Ces organisations (CGT, CFDT, FO, FA FPT, Unsa et CFTC) ont dénoncé, le 9 février, dans un communiqué commun, le « chantage fait aux professionnels de santé d’une augmentation de leur salaires au moment du passage en catégorie A contre l’abandon de la possibilité de partir à 55 ans (catégorie active) et l’annulation de la majoration de durée d’assurance (un an tous les dix ans) prévue pour les agents travaillant dans les services de soins ».

Le communiqué souligne en outre que le niveau de rémunération indiciaire reste inconnu pour la fonction publique territoriale, aucune réunion n’ayant été programmée sur ce point par la direction générale des collectivités locales.
Les représentants au CSFPT des personnels territoriaux refusent donc en bloc cette procédure d’urgence qui consiste à placer un « cavalier » dans un projet de loi portant sur un autre sujet et qui traduit, selon eux, la volonté du gouvernement de passer en force pour imposer une disposition contenue dans un volet du protocole d’accord hospitalier que leurs organisations ont refusé de signer.

Les infirmières qui passeront en catégorie A auront certes un déroulement de carrière plus intéressant, mais le service actif qui permet la retraite anticipée ne sera plus possible, conteste de son côté Agnès Lerat, responsable de la territoriale pour les fonctions publiques CGC, en accord avec les syndicats représentés au CSFPT.
Source : http://infos.lagazettedescommunes.com/

Publié dans Lutte des classes

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T
<br /> Merci Patrice pour ce communiqué clair et net de la fédération CGT santé<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Les personnels hospitaliers refusent de vendre leur santé en contrepartie de la reconnaissance de leur qualification<br /> <br /> <br /> Décidemment, le ministère essaye coûte que coûte de faire passer son protocole d’accord statutaire pour les personnels de la catégorie B de la Fonction Publique Hospitalière !<br /> <br /> <br /> Le Ministère parle de réparation pour la profession infirmière, mais de qui se moque-t-il ? En 1980, en début de carrière, une infirmière gagnait 1,5 fois le SMIC. Avec la revalorisation proposée,<br /> une infirmière débutante commencera à 1,2 fois le SMIC, dans 7 ans… Pour les autres, la revalorisation ne représente qu’une quarantaine d’euros mensuels, sauf pour les plus anciennes, environ 10%<br /> de la profession qui pourra voir sa fiche de paie chaque mois augmenter d’une centaine d’euros, qu’à partir de 2016.<br /> <br /> Le ministère croit dur comme fer que les quelques évolutions indiciaires qu’il propose pour les nouvelles grilles de la catégorie B et les futures grilles de la catégorie A parviendront à cacher<br /> les véritables enjeux de ce chantier, c’est-à-dire, la disparition de la catégorie active, par conséquent la possibilité de départ en retraite anticipé à 55 ans pour pénibilité !<br /> <br /> Vont être concernés, les infirmiers optant pour le passage en catégorie A, mais aussi tous les professionnels actuellement en catégorie A, comme les infirmiers spécialisés (infirmiers de bloc<br /> opératoire, infirmiers-anesthésistes, puéricultrices), et les cadres de santé ! Pire même le droit acquis serait perdu en passant dans ces nouvelles grilles ! Scandaleux !<br /> <br /> La reconnaissance de la pénibilité n’est pas un droit statutaire, mais représente bien une légitimation d’un travail difficile reconnu et mesuré, qui ne peut pas être nié au cours d’une carrière<br /> pour passage dans une nouvelle grille de rémunération !<br /> <br /> Au delà, le ministère n’a accordé que de très faibles évolutions depuis l’ouverture de ces discussions le 2 juin ! Que de temps perdu ! Pire, certains personnels, issus de la filière<br /> socio-éducative n’auront pas fait l’objet de la moindre séance, sous couvert que des discussions vont s’engager dans la Fonction Publique Territoriale, dans laquelle ces professionnels sont les<br /> plus présents ! Mais alors, pourquoi avoir programmé des réunions dans le cadre de ces négociations statutaires Fonction Publique Hospitalière ? De qui se moque-t-on ?<br /> Pour la fédération CGT santé et action sociale, il est nécessaire d’organiser la consultation des personnels sur ce projet !<br /> <br /> Montreuil, le 15 décembre 2009<br /> <br /> <br />
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