GUADELOUPE : NON A LA DOUBLE... A LA TRIPLE PEINE... ARRET IMMEDIAT DES EXPULSIONS VERS HAITI

Publié le par Tourtaux

Source / auteur :

http://www.migrantsoutremer.org | Communiqué de la section LDH de Basse-Terre (Guadeloupe) 12 novembre 2010

Non à la double… à la triple peine… Arrêt immédiat des expulsions vers Haïti

mis en ligne jeudi 18 novembre 2010 par Ludo


L’épidémie de choléra qui s’étend en Haïti se propage déjà rapidement dans sa capitale Port-au-Prince. L’insalubrité qui règne sur la ville depuis le séisme du 12 janvier 2010, a été accentuée par le passage de la tempête Tomas récemment. Des séismes de moindre importance continuent de faire des blessés.

 

Toutes les conditions sont donc réunies pour que l’épidémie de choléra se propage rapidement dans les camps de fortune de la capitale, si la communauté internationale ne se mobilise pas rapidement pour l’endiguer. Pendant ce temps-là, en Guadeloupe, la préfecture continue sa chasse aux étrangers. L’accès à des titres de séjour pour les migrants d’Haïti se fait de plus en plus difficilement. Des personnes vivant depuis plus de 10 ans sur le territoire se voient refuser le renouvellement de leur carte. Les demandes d’asile sont de plus en plus rares et l’accès aux soins pour cette population fragilisée est de plus en plus compliqué. En ce sens la préfecture suit les directives du Ministère de l’immigration sans tenir compte du contexte dramatique que traverse Haïti.

 

Concrètement, reconduire un haïtien dans son pays d’origine actuellement relève de la double peine. C’est le condamner à la misère dans la grande majorité des cas. Depuis le début de l’épidémie de choléra, on peut estimer que c’est une triple peine qui leur est infligée, rajoutant le risque d’infection à la misère environnante.

 

Aussi, la Ligue des Droits de l’Homme de Guadeloupe, section de Basse-Terre, demande instamment au Préfet l’arrêt immédiat des expulsions vers Haïti, et une lecture plus humaine dans l’étude des dossiers de régularisation des Haïtiens par les services des étrangers de la préfecture.

 

C’est un devoir de solidarité et d’humanité élémentaire.

Publié dans colonialisme

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T
<br /> Je n'ai plus trop le loisir de lire Valérie tant j'ai de travail aussi, je suis ravi de profiter de ces quelques instants de lecture saine.<br /> Caroleone nous propose souvent des écrits de grands auteurs des Amériques<br /> <br /> <br />
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V
<br /> Partage, un extrait de l'intraitable beauté du monde, des deux poètes caribéens : Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau. Ed www.GALAADE.COM<br /> <br /> "Créolisation : le limon remonté du gouffre a tout bouleversé, les metissages, les mélanges erratiques, les névroses de pureté, le fouet et son contraire le coutelas, dans un imprévisible que rien<br /> n'arrête. L'impensable comme principe générique. Rêver tout-Monde. La violence démente en son extrême a fait de ce limon une expérience précieuse. Hauteur toujours possible. Profondeur qui fait<br /> vertige. Ce dépassement. (...) En se touchant et s'échangeant, les mondes ont engendré des espaces où nous devons apprendre à vivre."<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Dit moi caroleone, tu crois que le gros suceur en connait un bout?<br /> <br /> <br />
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C
<br /> un gros suceur !!<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Un gros quoi caroleone?<br /> <br /> <br />
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