GUERRE D'ALGERIE : APRES LE TORTIONNAIRE BIGEARD, C'EST AU TOUR DU FELON HELIE DENOIX DE SAINT MARC D'ETRE DISTINGUE PAR SARKOZY LA MORGUE, SARKOZY LE MENTEUR, SARKOZY LE COLONIALISTE !

Publié le par Tourtaux

 

Hélie Denoix de Saint Marc, commandant par intérim le 1er REP, fer de lance du putsch des généraux félons, en avril 1961, élevé à la dignité de Grand Croix dans l'Ordre de la Légion d'Honneur par le croisé colonialiste Sarkozy, 

A VOMIR !

Jacques Tourtaux

Témoin incontournable

du putsch des généraux félons

en avril 1961

 

Extrait du courrier du 20 novembre 2011 de mon camarade Henri POUILLOT à Gérard LONGUET, Ministre de la Défense

Monsieur Gérard LONGUET, Ministre de la Défense

Objet : "Honneurs" à répétition qui déshonorent l'Armée, la République Française

       

Le Commandant Hélie Denoix de Saint Marc doit être promu Grand Croix de la Légion d'Honneur.

D’après le journal le Figaro, il est désormais annoncé que le commandant Hélie Denoix de Saint Marc serait élevé à la dignité de Grand croix de la Légion d’honneur, la plus haute distinction, sans doute aussi à titre militaire. Cette nomination a été confirmée le 14 Novembre par Marc Laffineur, Secrétaire d'Etat aux anciens Combattants. Ce dernier a même osé justifier cette distinction honorifique en déclarant qu'il ne faut pas juger un homme sur une petite erreur qu'il aurait pu commettre à un moment de sa vie, mais sur l'ensemble de son œuvre. 

Hélie Denoix de Saint Marc fut, fut certes un résistant, interné au Camp de Buchenwald, mais surtout le Commandant du 1er REP, ce Régiment Etranger de Parachutistes de la Légion Etrangère qui s’est tout spécialement distingué pendant la Guerre d’Algérie, à Alger pendant le "Bataille d’Alger" puis à l’occasion du putsch d’Avril 1961. C’est en avril 1961 que ce commandant prend le commandement de ce 1er REP quelques jours plus tard, il sera l’un des principaux officiers qui tenteront de renverser la République Française par ce putsch dirigé par le quarteron de Généraux. Il sera condamné à 10 ans de réclusion criminelle. Il passera cinq ans dans la prison de Tulle avant d’être gracié, le 25 décembre 1966.

Etre l'un des principaux responsables de la réalisation de la prise du Palais d'Eté d'Alger est-ce une simple petite erreur dont on n'a pas à tenir compte

 


J'ai publié sur ce blog l'article ci-dessous le samedi 19 avril 2008

                                  22 AU 26 AVRIL 1961 PUTSCH ET ECHEC DES GENERAUX FACTIEUX EN ALGERIE

Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961 à Alger, des éléments militaires de l'armée française sont entrés en dissidence et ont pris le pouvoir. Cette rébellion était dirigée par un quarteron de généraux à la retraite soutenus par les colonels activistes. Ces factieux tournèrent leurs armes contre la République qu'ils avaient pour mission de défendre. Ces mercenaires comptaient dans leurs rangs une majorité d'anciens SS et immigrés fascistes hongrois.  Et ce n'est pas dans les états-majors militaires que la République trouva ses plus ardents défenseurs, mais chez les bidasses qui, dans leur majorité refusèrent spontanément de suivre les comploteurs étoilés et galonnés. Les appelés, arrivant dans un monde inconnu et isolé dans des villages perdus ont découvert le caractère horrible de la guerre.

Aux premières loges du drame qui se jouait dans les djebels, les fils de ceux et celles qui manifestaient et pétitionnaient pour la paix en Algérie ne pouvaient avoir de réactions bien différentes de leurs parents qui en métropole scandaient " le fascisme ne passera pas". Les putschistes découvrirent que les appelés refusaient de les suivre, qu'ils étaient prêts à utiliser leurs armes pour les combattre. Ils furent épaulés par certains cadres  de l'armée, ils se mirent en grève, malgré l'instauration de la loi martiale et opposèrent une force d'inertie totale, aux ordres reçus, (refus d'aller en opérations, sabotages des messages). Enfin, malgré les interdictions, les surveillances et les censures, des jeunes plus conscients et plus politisés que d'autres firent avancer leurs idées et réfléchir autour d'eux. Ce fut la tâche de jeunes militants communistes, syndicalistes ou chrétiens progressistes. Leur lutte ardue et dangereuse est presque systématiquement passée sous silence par la plupart des auteurs. Après leur cuisante défaite, certains généraux insurgés s'enfuirent et devinrent les chefs de l'OAS, organisation terroriste qui n'hésita pas à tuer des jeunes du contingent.  Ces tueurs bénéficiaient des hautes protections civiles et militaires. 

Je n'avais pas 20 ans lorsque j'ai été incorporé direct en Algérie où j'ai effectué mes classes à Oued-Smar, annexe de la BA 149, à Maison-Blanche, près d'Alger.

Les classes se terminaient lorsque nous avons eu droit aux réjouissances. Le grand cirque avec clowns travaillant sans filet. De tous petits, petits, petits généraux hypers galonnés ont voulu faire la "révolution". A l'aide de leur fer de lance, le 1er REP (Régiment Etranger de Parachutistes de la légion étrangère), nos chefs "bien aimés" ont ourdi un complot contre la République en vue de garder l'Algérie française.

Les "grands stratèges" de l'armée française ont décidé de se retourner contre leur copain de Gaulle qu'ils ont pourtant porté au pouvoir en 1958. Nos grandissimes généraux sont à l'initiative, à la besogne. Ils omettent juste un "détail" : les gus du contingent. Patatras! Voilà que les petits soldats de l'an II, issus de l'armée de conscription, refusent d'obéir aux ordres de généraux renégats.

Les "monsieur Loyal" que furent les généraux Salan, Jouhaud, Challe et Zeller ont trahi la République qu'ils avaient pour mission de défendre. Seul le Peuple de gueux dont je suis peut prétendre revendiquer l'honneur de faire la Révolution. Ce mot sonne mal dans la gueule de ces généraux félons, officiers supérieurs et grands serviteurs des basses oeuvres d'un colonialisme agonisant.

Je veux rappeler ce qui s'est passé l'après-midi du 26 avril 1961 et que je relate aussi dans mon second livre.  

Lorsqu'en compagnie d'une petite quinzaîne d'appelés, je suis muté dans la Mitidja et alors que nous sommes acheminés en camion GMC vers notre destination, nous stoppons pour laisser passer une importante colonne de véhicules militaires. Celle-ci est précédée d'une voiture civile noire transportant des officiers dont le commandant Helie Denoix de Saint Marc qui est à la tête des mercenaires du 1er REP, l'unité qui a servi de fer de lance aux généraux putschistes. Ces troupes d'élites sont en fuite! Les "bérêts verts" chantent : " non rien de rien, non, je ne regrette rien..." Edith Piaf s'en retourne dans sa tombe! 

Au passage du dernier véhicule, nous essuyons des rafales de pistolets-mitrailleurs MAT49. Les trois ou quatre pieds-noirs de notre détachement n'en reviennent pas. Se faire allumer par les "copains", c'est-y pas un comble!

Lors d'un salon du livre, un jeune homme m'a acheté mon livre anticolonialiste que j'ai écrit sur la Guerre d'Algérie, à titre posthume pour mon oncle, m'a-t-il dit. En effet, le 26 avril 1961, l'oncle était dans le secteur de Blida et l'unité à laquelle il appartenait a été agressée par les mercenaires du 1er REP qui étaient en fuite et ont délibérément tiré à l'arme automatique sur les bidasses. J'ai tout de suite pensé que ce soldat était dans notre camion. En fait, il était affecté dans une unité d'infanterie, il n'était donc pas dans notre GMC. 

J'avais déjà eu un témoignage d'un appelé, semblable au nôtre qui s'était également fait "rafaler"dans le même secteur. Il est donc clair que les parachutistes du 1er REP n'ont pas hésité à ouvrir le feu sur toute unité de soldats du contingent se trouvant malencontreusement sur leur chemin. L'oncle du jeune homme a été très affecté par cette lâche agression de militaires de l'armée française contre d'autres soldats français. 


Le PCF a condamné l'attitude irréparable du président Mitterrand qui a réhabilité et réparé financièrement ces généraux qui se sont dressés contre la République. Alors que des démocrates, communistes et autres, qui ont été au premier rang des luttes contre le colonialisme et pour la défense de la France ne sont toujours pas reconnus.

Aujourd'hui, 47 ans après la lutte exemplaire de tous ceux qui ont agi pour barrer la route au fascisme, qu'ils soient civils ou militaires, la France est engagée sur divers territoires africains mais aussi dans le bourbier  qu'est l'Afghanistan où, d'importants renforts militaires vont êtres envoyés dans un secteur où la guerre est très présente. Ces soldats vont s'ajouter aux 1500 militaires déjà en place. 

L'exemple de l'Algérie montre bien tout l'intérêt pour les peuples de tout faire pour préserver la paix. Les 30.000 soldats dont une écrasante majorité d'appelés du contingent et les centaines de milliers d'Algériens tués sont là pour nous le rappeler.
 
Le 6 mai dernier, 53% d'électeurs ont élu à la présidence de la République Nicolas Sarkozy. Depuis ce jour maléfique, notre peuple ne cesse de souffrir, de s'enfoncer dans la misère. Depuis ce coup de tonnerre, tout ce que compte notre pays de réactionnaire, de fascisant relève crânement la tête. Les nostalgiques des guerres coloniales, les anciens tueurs de l'OAS, encouragés par les propos et le soutien inconditionnel que leur apporte Nicolas Sarkozy ont paradé sous l'Arc de Triomphe en toute impunité. 

En faisant allégeance à la désastreuse et ruineuse politique guerrière, de croisade et néo coloniale de Georges Bush, Nicolas Sarkozy fera intervenir l'armée française partout dans le monde où l'intérêt des Etats-Unis l'exigera. Les endroits "chauds" où les soldats français interviendront se solderont par de nouveaux et sanglants massacres. Il est donc plus que temps, dans l'intérêt de tous les peuples, y compris du peuple français de rompre avec cette politique, héritage de la honteuse époque coloniale.
Jacques Tourtaux  

Anticolonialiste

 

Lundi 28 novembre 2011

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Fait voir qui tu décores et on verra qui tu es

 

Nicolas Sarkozy devait remettre, lundi 28 novembre, aux Invalides, lors de la traditionnelle prise d'armes d'automne, les insignes de grand-croix de la Légion d'honneur à l'ancien commandant Hélie Denoix de Saint Marc, 89 ans.

Avec l'arrivée de Bigeard aux invalides et la décoration de l'ex patron du 1er REP, c'est une forme aussi curieuse qu'insupportable de la fée électricité qui va côtoyer Rouget de Lisle.

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Chef de bataillon, de Saint Marc commandait par intérim le 1er régiment étranger de parachutistes de la Légion, à qui le général Challe avait fait appel pour conduire le putsch d'avril 1961 en Algérie. Ce qu'il fit,c'est lui qui donne le coup d'envoi du Putsch le 21 avril 1961, en marchant de Zéralada sur Alger.

L'échec du putsch consommé (grâce au contingent) , cela conduisit à la dissolution de ce ramassie de tortionnaires antirépublicains. Les légionnaires quittent leur camp  en chantant la chanson de Piaf " Non rien de rien, non je ne regrette rien". Une partie de l'effectif désertera pour passer à l'OAS.  pour info ce sont les hommes du 1er REP , officier en tête dont Erulin qui arrétèrent et firent disparaitre Maurice Audin, le 1er REP était une unité de choc de la 10ème DP qui exerca ses talents sur Henri Alleg (La Question) 


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Pour info, ce lessiveur des libertés n'hésita pas à engager le feu contre les soldats du contingent qui défendaient la légalité républicaine (c'est rarement rappelé).

Denoix de Saint Marc sera condamné à dix ans de réclusion…et libéré après cinq ans. Il fallait donner des gages à l'extrême droite dans une France ou le mouvement populaire et ouvrier marquait des points et où le capital qu'on n'appelait pas encore marchés exigeait de rassembler toutes les forces disponibles.

Le monde rapporte la phrase du ministre de la défense, Gérard Longuet "C'est un personnage emblématique des hauts et des bas de notre armée", en oubliant de préciser le compagnonnage de Longuet et son parcours personnel avec tout ce qui gravite autour de l'OAS et de l'extrême droite.

Si le geste de M. Sarkozy "n'est pas un acte politique", explique Franck Louvrier, conseiller en communication de l'Elysée, mais " un acte militaire, c'est en tant que chef des armées que le président de la République remet cette décoration." Soyons clair : c'est encore pire puisque consciemment Fa# instrumentalise l'armée de la République à des fins partisanes pour continuer son braconnage sur les terres du FN.

Le Monde rappelle à bon escient que les putschistes d'Alger ont été amnistiés et réintégrés dans les cadres de l'armée par six décrets et lois successifs, de 1963 à 1982. Dont le dernier signé du gouvernement Mauroy qui avait ainsi réintégré les deux derniers généraux vivants, Salan et Jouhaud. Cela sera réalisé à l'issue d'un vif débat et en dépit de l'opposition de Pierre Joxe et de la part communiste du gouvernement qui au bout se couchera.

"Il appartient à la nation, au bout de vingt ans, de pardonner", avait justifié François Mitterrand, qui question pardon s'illustrait tous les ans à l'île d'Yeu sur la tombe de Pétain. A ce moment il persistait à ignorer les espagnols et anciens brigadistes engagés dans cette Résistance qui lui fuyait des mains comme promesse électorales s'évadent des urnes victorieuses.

Si la décoration de M. de Saint Marc s'inscrit dans la continuité, justifie M. Louvrier."De Gaulle l'a amnistié en 1968. Il fut rétabli dans ses droits civils et militaires par Valéry Giscard d'Estaing et élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le 29 mars 2003 par Jacques Chirac", on ne peut manquer de remarquer que la totalité des hochets distribués par notre nouveau Naboléon s'entassent dans des espaces où les idées de progrès, de justices, et de libertés démocratiques et de fraternités, peu présentes dès son intronisation sont une denrée qui va se raréfiant quand on avance dans la durée du mandat.

Va-t-il aller jusqu'à renouer avec la gerbe sur la tombe du maréchal déchu histoire de recoller les morceaux déjà bien rassemblés de toute le droite française ? "Par petites touches, c'est le président rassembleur qui se confirme", juge, expert, Brice Hortefeux. Cela à six mois de la présidentielle.

Dès fois que le message ne soit pas bien compris, promu par le même décret, Hocine Chieb-Bouares, 70 ans, harki et président d'associations d'anciens combattants, devrait être  décoré "lors d'une future prise d'armes". Mais personne qui ne s'étonne de cette façon d'enfoncer le clou colonial ségrégatif : pas le même jour et surtout pas ensemble.

Une sorte de voyage au bout de leur nuit.  

Ps : pour en savoir plus sur le putsch des généraux et la guerre d'Algérie, un blog incontournable : celui de Jacques Tourtaux qui fut un de ceux qui s'engagèrent contre les putchistes : les détails en cliquant ici

http://canaille-le-rouge.over-blog.com/article-le-chemin-de-leur-bassesse-90286674.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Publié dans guerre d'Algérie

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