HABIB ABBA-SIDICK : DES SABRAS AUX SATRAPES

Publié le par Tourtaux

30 avril 2013 

Au lendemain de l’intronisation d'un président de la république élu faute de mieux, nous indiquions qu'il ne s'agissait pas de choisir entre le PS et L'UMP, mais plutôt que le combat se situait dans une opposition déterminée à l'oligarchie de la finance internationale. Force est de constater que le suffrage universel s'est apparenté à un bonneteau et que la transformation souhaitée par les électeurs, mais laquelle n'était pas définie par le programme du candidat appartenant à une organisation politique ayant antérieurement écarté l'idée du socialisme, prend une tournure proprement désastreuse.


Le PS dès sa genèse avait en lui, son apparentement à la social démocratie allemande, à laquelle s'était opposé Jean Jaurès dès son origine et n'avait pas réellement été l'un des éléments constitutifs du mouvement ouvrier hexagonal. Le soutien idéologique et matériel que le SPD de Willy Brandt lui a octroyé lors de son avènement, de manière à lui permettre de rivaliser avec le PCF, lequel était en 1971 le parti dominant et l'instigateur de l'union de la gauche, mais aussi d'effacer les trahisons de la SFIO, acheva sa métamorphose en social..... libéral proclamé.


Le PS s'étant auparavant affranchi de la doxa idéologique du PCF, s'autorisa dès la « fuite » des communistes en 1984 du gouvernement d'union de la gauche, à s'amarrer au libéralisme, lequel subrepticement depuis 1945 érigeait son pouvoir à travers les institutions européennes en gestation, longtemps combattues par les communistes, jusqu'à leur apothéose avec la création de la commission européenne, véritable pouvoir transnational non élu, se substituant aux autorités démocratiquement élues, des nations européennes concernées. Modifiant leur environnement économique, par une législation européenne contraignante et déstructurante, sous prétexte d'harmonisation préparant l'unité européenne, puis en adoptant une monnaie commune, dont l'introduction était louable, le principe acceptable, mais dont l'intention dissimulée était la spéculation et un contrôle exclusif des économies européennes, au profit des trusts et des établissements financiers internationaux, plus particulièrement américains. L'expérimentation de la spoliation organisée, des comptes de dépôts et d'épargne à Chypre est le prélude de la manière dont les puissances financières ont l'intention de s'approprier les territoires et les peuples du continent européen.


La politique mise en œuvre par ce gouvernement, comme celle de ses prédécesseurs, relève exclusivement de cette logique, au service des établissements financiers et des multinationales. En conséquence, il ne s'agit pas d'ergoter sur le caractère socialiste du PS, lequel en est dépourvu et ne sert en l'occurrence qu'un système prédateur et coercitif, auquel son allégeance est acquise, mais surtout de déterminer une stratégie révolutionnaire s'opposant résolument à la domination des peuples par la finance internationale. Se reconnaître dans le PS, c'est aussi se résoudre à l'acceptation d'une politique prônant le servage des peuples.


La disparition de l'entité communiste n'est que provisoire et ce n'est sûrement pas son avatar, le Front de Gauche et son bateleur d'estrade, lesquels sont en capacité de l'incarner au présent, tout juste en aptitude de présenter une alternative, à cette même politique défendue par le PS et ses alliés, avec quelques ajustements, mais résolument favorable à la conservation de ce système, légitimant leur existence et leur fonctionnalité.


Ils nous revient de traduire cette impérieuse nécessité, de rassembler les individus, dès maintenant, car il devient urgent que les forces progressistes se manifestent et que nous inventions une autre société, dont les contours seront définis ensemble.

 

http://colereetespoir.over-blog.com/des-sabras-aux-satrapes-par-habib-abba-sidick

Publié dans Politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article