HOMMAGE A LAURENT FIGNON, DECEDE CE LUNDI 31 AOUT 2010 D'UN CANCER
Ci-dessous, l'article que j'ai publié le samedi 13 juin 2009, avec ses commentaires.
Je ne connaissais pas personnellement Monsieur Fignon, qui visitait régulièrement mon blog.
Merci monsieur Fignon, de l'intérêt que vous portiez à mon modeste blog.
Je présentes mes sincères condoléances à votre épouse et à vos proches.
Reposez en paix Monsieur
Jacques Tourtaux
Samedi 13 juin 2009 6 13 /06 /2009 19:14
Samedi 13 Juin 2009
Fignon: "Je n'ai pas peur de mourir"
Laurent Fignon devait faire l'actualité avec la sortie ces jours-ci de son autobiographie (Nous étions jeunes et insouciants) dans laquelle il reconnaît sans ambiguïté avoir "fait le métier". Mais l'ancien coureur a été rattrapé par le destin quand il a appris qu'il était atteint d'un cancer. Une maladie qu'il affronte avec détermination et lucidité. Il se confie au JDD. Extraits.
Quand avez-vous appris votre maladie?
Vers le 20 mars, j'enregistrais une émission de télévision. Il fallait que je tourne la tête sans arrêt comme ça (vers la droite) pour regarder un écran. D'un seul coup, j'ai eu mal au cou. Je me suis dit que je m'étais fait un torticolis. Trois jours après, des boules sont sorties dans le cou. J'ai traîné un peu avant de voir un toubib. On a commencé les examens. Trois semaines plus tard, le téléphone sonne dans ma voiture. Le médecin me dit: "On a trouvé des cellules cancéreuses, des métastases." Et voilà. (Il rit.) J'étais fixé.
De quel type de cancer s'agit-il?
A ce moment, il ne pouvait pas me dire d'où il venait. Il a fallu faire une biopsie à l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris. On a fait des prélèvements à l'estomac, dans les bronches... Résultat: "Cancer digestif." A ce jour, on ne sait pas encore où se situe le cancer primitif: estomac ou pancréas, sans doute le pancréas.
Votre cancérologue sait-il que vous êtes un malade particulier?
Je ne suis pas un malade particulier. Pour eux, il n'y a que des malades. Il faut aller dans les services de cancérologie, voir la chance qu'on a quand on n'est pas malade. Je ne suis pas un petit vieux qui pèse quarante kilos. Je peux encaisser plus de choses que les autres. C'est un cancer grave que j'ai, pas une petite prostate de rien du tout. Mais je vais faire tout ce qu'il faut pour ne pas y passer.
Il y a une curieuse concordance entre la découverte de votre maladie et la sortie de votre autobiographie...
On l'a finie avant que je sache. Il n'y a pas une page sur le cancer. C'est un peu con! Ça fait vingt ans qu'on me demande d'écrire un livre. Dès la fin du Tour 1989 [perdu pour 8 secondes]. On me proposait de refaire ma carrière. J'avais envie d'autre chose.
C'est-à-dire?
Aujourd'hui, vous entendez tous les sportifs dire: "Je veux prendre du plaisir." A mon époque, on n'en parlait jamais, on l'avait tout le temps. C'est ça que j'ai raconté.
Quand vous relisez le livre, que vous dites-vous?
Ce n'était que des belles années. C'était un sport difficile, mais on l'a fait pour le plaisir. Même le dopage, ce n'était pas la même mentalité. Oui, le dopage, petit ou grand, cortisone ou EPO, sert à tricher.
Votre cancer peut-il être lié au dopage?
J'en ai parlé avec mes médecins. Je leur ai dit ce que j'avais pris comme produits. Ça les a fait sourire, ils pensaient que c'était beaucoup plus. Les amphétamines, la cortisone... à ces doses, c'était ridicule. Je n'ai jamais touché aux hormones de croissance. Et puis, sinon, tous les gars de ma génération auraient un cancer. C'est un pur hasard. Ou un facteur aggravant, à la limite.
RETROUVEZ DEMAIN DANS LE JOURNAL DU DIMANCHE ET SUR LE JDD.FR L'INTEGRALITE DE CETTE INTERVIEW.
Vers le 20 mars, j'enregistrais une émission de télévision. Il fallait que je tourne la tête sans arrêt comme ça (vers la droite) pour regarder un écran. D'un seul coup, j'ai eu mal au cou. Je me suis dit que je m'étais fait un torticolis. Trois jours après, des boules sont sorties dans le cou. J'ai traîné un peu avant de voir un toubib. On a commencé les examens. Trois semaines plus tard, le téléphone sonne dans ma voiture. Le médecin me dit: "On a trouvé des cellules cancéreuses, des métastases." Et voilà. (Il rit.) J'étais fixé.
De quel type de cancer s'agit-il?
A ce moment, il ne pouvait pas me dire d'où il venait. Il a fallu faire une biopsie à l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris. On a fait des prélèvements à l'estomac, dans les bronches... Résultat: "Cancer digestif." A ce jour, on ne sait pas encore où se situe le cancer primitif: estomac ou pancréas, sans doute le pancréas.
Votre cancérologue sait-il que vous êtes un malade particulier?
Je ne suis pas un malade particulier. Pour eux, il n'y a que des malades. Il faut aller dans les services de cancérologie, voir la chance qu'on a quand on n'est pas malade. Je ne suis pas un petit vieux qui pèse quarante kilos. Je peux encaisser plus de choses que les autres. C'est un cancer grave que j'ai, pas une petite prostate de rien du tout. Mais je vais faire tout ce qu'il faut pour ne pas y passer.
Il y a une curieuse concordance entre la découverte de votre maladie et la sortie de votre autobiographie...
On l'a finie avant que je sache. Il n'y a pas une page sur le cancer. C'est un peu con! Ça fait vingt ans qu'on me demande d'écrire un livre. Dès la fin du Tour 1989 [perdu pour 8 secondes]. On me proposait de refaire ma carrière. J'avais envie d'autre chose.
C'est-à-dire?
Aujourd'hui, vous entendez tous les sportifs dire: "Je veux prendre du plaisir." A mon époque, on n'en parlait jamais, on l'avait tout le temps. C'est ça que j'ai raconté.
Quand vous relisez le livre, que vous dites-vous?
Ce n'était que des belles années. C'était un sport difficile, mais on l'a fait pour le plaisir. Même le dopage, ce n'était pas la même mentalité. Oui, le dopage, petit ou grand, cortisone ou EPO, sert à tricher.
Votre cancer peut-il être lié au dopage?
J'en ai parlé avec mes médecins. Je leur ai dit ce que j'avais pris comme produits. Ça les a fait sourire, ils pensaient que c'était beaucoup plus. Les amphétamines, la cortisone... à ces doses, c'était ridicule. Je n'ai jamais touché aux hormones de croissance. Et puis, sinon, tous les gars de ma génération auraient un cancer. C'est un pur hasard. Ou un facteur aggravant, à la limite.
RETROUVEZ DEMAIN DANS LE JOURNAL DU DIMANCHE ET SUR LE JDD.FR L'INTEGRALITE DE CETTE INTERVIEW.
COMMENTAIRES :
je te rejoins dans tes idees mon pere est mort lui aussi du crabe generalisé mais on en a pas parlé, lui était seulement comme le commun des mortels, sauf que lui n a jamais triché...
Courage Laurent dans ton combat
Bon anniversaire Laurent!
CONTINUE INLASSABLEMENT TON COURAGEUX COMBAT.