IRLANDE : LE GOUVERNEMENT VOIT SON PLAN DE RIGUEUR IMPOSE PAR L'UE REJETE PAR 150 000 MANIFESTANTS
France Info - 13:38
Ils étaient 50.000 selon la police, 150.000 selon la confédération syndicale ICTU, à manifester cet après-midi dans le centre de Dublin, contre le plan de rigueur présenté par le gouvernement. Un plan qui serait la condition sine qua non d’un vaste programme d’aide de l’UE et du FMI, Par sécurité, les syndicats avaient modifié l’itinéraire pour ne pas faire passer les manifestants devant les banques.
La Garda, police irlandaise, s’attendait à plus de 50.000 manifestants mais Macdara Doyle, le porte-parole de l’ICTU, première confédération syndicale de l’île qui organise la marche, s’est refusée à tout pronostic, “Nous avons réuni par deux fois ces dernières années 250.000 personnes... Comparé à des pays comme la France et le Royaume-Uni, ça se traduirait en millions...” Au final, ces prévisions ont été dépassés.
“Les coupes budgétaires ne sont pas nécessaires. On sauve les banques, pas l’Irlande. Ce sont les banques qui devraient souffrir, qu’on les laisse tomber” plaide Marian Hamilton, une Irlandaise de 57 ans qui craint de voir son allocation handicapé baisser.
Des dizaines de milliers d’Irlandais dans les rues de Dublin contre le plan d’austérité : de Dublin, les précisions d’Hervé Amauric (1'02") | |
Les syndicats veulent mobiliser contre un plan de rigueur de 15 milliards d’euros sur quatre ans qui est “une déclaration de guerre contre les travailleurs les moins bien payés” souligne Jack O’Connor, président du Siptu, premier syndicat irlandais. Ce plan vise à ramener à 3% le déficit public irlandais, actuellement de 32% du produit intérieur brut (PIB). Il est présenté comme la condition sine qua non d’un vaste programme de l’Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI) visant à sauver l’Irlande, lourdement endettée après avoir dû renflouer ses banques criblées de dettes. L’annonce d’un accord pour une aide internationale, qui devrait atteindre 85 milliards d’euros, est en principe attendu avant l’ouverture des marchés, lundi matin.