JE ME NOMME DEXIA ET JE SUIS HEUREUX....PAS VOUS ?

Publié le par Tourtaux

Dimanche 9 décembre 2012

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Pendant que l'UMP entame son barnum circus show, lequel a la faculté de divertir le bon peuple friand de feuilleton, dont l'intrigue ne lui livre pas prématurément le nom du vainqueur, en l'occurrence le précédent président de la république, engoncé dans les délices de sa thébaïde, soudainement devenues insupportables. La planète finance perpétuant sa circumnavigation, nous a délivré l'épilogue de la saga concernant l'établissement financier DEXIA, pendant que l'assemblée nationale a adopté la loi sur « le haut conseil des finances publiques », traduisant le TSCG et que le gouvernement a plébiscité Goldman et Sachs, dans l'affaire l'opposant à Laksmir Mittal.


DEXIA


L'établissement financier associant la France, le Royaume de Belgique et le Duché du Luxembourg, déclaré en faillite en 2011, se trouve subitement ressuscité depuis le 7 novembre 2012 par la république tricolore, le Royaume de Belgique et le Duché du paradis fiscal. Auparavant, DEXIA avait en 2008 été sauvegardé de la débâcle financière, par un apport de 6 milliards d'euros que la France et la Belgique lui avaient octroyés, puis en 2011 plutôt que de prononcer sa dissolution, le Royaume de Belgique le réhabilita, en acquérant Belfius, anciennement Dexia Banque et en le dotant de 4 milliards d'euros.


En novembre 2012, l'hexagone ainsi que le Royaume de Belgique ont décidé de suppléer à la désagrégation financière de DEXIA, en lui octroyant 5.5 milliards d'euros et la garantie nationale de chacune des nations actionnaires, à hauteur de 85 milliards d'euros. La quote-part concernant la France, s'élevant à 48.6 %, celle du Royaume de Belgique à 51.4 %, tandis que le Duché du Luxembourg la maintenait à 3 %.


Cette décision a comme conséquence d’embarrasser le Royaume de Belgique, dont les finances publiques requièrent de dénicher 4 milliards d'euros, de manière à valider son budget de 2013 et d'après l'AMF (Association des Maires de France), le financement des investissements territoriaux exigeraient entre 2 et 4 milliards d'euros, absents jusqu'alors.


DEXIA est en perdition, la caisse des dépôts et consignation est invitée à sauvegarder ce « fleuron de la finance », en acquérant les titres DEXIA dont le montant est estimé à 4 milliards d'euros, avec une valeur du titre égale à 18.00 euros, en septembre 2008. Le titre DEXIA est présentement coté aux alentours de 0.10 centimes d'euros. Autant dire que ce processus a provoqué un effondrement des bénéfices de la CDC, que l'on jauge aux alentours de 71 %. Sollicitée par le précédent gouvernement et pressée par ses successeurs, la CDC est sommée d'intégrer les pertes de DEXIA dans ses comptes et de s'allier avec la banque postale dans la perspective d'initier un établissement dédié au financement des collectivités, dont le devenir, soumis à la décision de la commission européenne, en dépend.


En parfaite cohérence avec le dogme libéral, le gouvernement actuel requiert de la part des collectivités une soustraction équivalente à 2.26 milliards sur leurs investissements et l'acceptation d'une diminution des dotations gouvernementales.


Un tel acharnement ne cesse de nous interroger, malgré un déploiement considérable de ressources financières, la déliquescence de DEXIA est avérée.


Le délabrement de la maison DEXIA illustre parfaitement l'objectif de ce système, lequel est de détruire l'architecture de la nation, en pulvérisant les collectivités territoriales, lesquelles financent 70 % de l'activité économique nationale, dont 50 % du secteur du BTP.


DEXIA CRÉDIT LOCAL filiale française de la HOLDING DEXIA SA, depuis sa création, relevant du brigandage, est devenu l'établissement financier des collectivités territoriales, des hôpitaux et des SEM (Société d'Économie Mixte), par usurpation, car il s'est détourné de sa mission initiale et s'est amarré au marché spéculatif en s'immergeant au milieu des subprimes, dont il profita largement, ainsi que de la créance grecque dont les largesses fardées par les illusionnistes de Goldman & Sachs ont provoqué sa bérézina financière.


En effet, DEXIA CRÉDIT LOCAL présente une exposition, à hauteur de 58 milliards d'euros, d'obligations souveraines (créances publiques), dont 68 % provenant des nations européennes.


18 milliards d’obligations italiennes, 8 milliards d’obligations belges, 3.747 milliards d'obligations grecques, 2.817 milliards d'obligations portugaises, 1.823 milliard d'obligations espagnoles, ainsi que 1.150 milliard d'obligations irlandaises.


À cela s'ajoutent 17 milliards de prêts létaux contractés par les collectivités hexagonales auprès de sa filiale, aussi exotique que ses prêts, Dexia Municipal Agency (DexMA), ainsi que 100 milliards d'euros de titres toxiques non négociables, en magasin.


Dans ces conditions, en rencontrant la mise en cessation d'activité, DEXIA devrait se départir de ce bric à brac, ceciaurait comme conséquence une dévalorisation de la valeur des obligations souveraines détenues, provoquerait une dégradation du marché de la créance obligataire et une instabilité financière et politique aiguë sur les territoires des nations concernées.


On appréhende mieux l'admonestation prononcée par le ministre délégué auprès de la ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, responsable de la Décentralisation indiquant à l’Assemblée nationale que «les parties contractantes d’un contrat de prêt ne peuvent décider, ni d’un côté ni de l’autre, de s’arranger avec la loi ».Les banques doivent d’un côté respecter leurs obligations. Les collectivités doivent honorer leurs échéances de prêt, sauf à avoir fait constater les manquements ou fautes».


Heureusement, que l'adversaire de cet impétrant adoubé par le suffrage universel est la finance, mais en attendant, que ce cochon de peuple soit rincé sans vergogne !!!


Publié dans Lutte des classes

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