LA CGT : EDUCATION NATIONALE : TOUTES LES RAISONS D'UNE MOBILISATION D'AMPLEUR LE 7 SEPTEMBRE !
Education nationale
Les Français veulent plus d’encadrement dans les écoles collèges et lycées : ils ne veulent pas des policiers mais des adultes auxquels ils font confiance pour l’éducation de leurs enfants. Le sondage paru ce matin dans un quotidien national le démontre.
Or les gouvernements successifs font le contraire ! Faisant fi des suppressions de postes antérieures, de la nouvelle saignée, suppression de 16000 postes cette année, 16 000 autres prévus en 2011, le ministre revient et justifie l’ensemble de ses réformes, suppression de la formation des maîtres, pacte de carrière, refonte de l‘enseignement professionnel et des lycées, des programmes et l’absence de manuels scolaires disponibles en seconde qui en découle, poursuite de la désorganisation de l’école,… autant de réformes contestées par l’ensemble de la communauté éducative et la CGT et la Ferc (Fédération Education Recherche Culture) CGT au principe qu’elles ne répondent pas aux enjeux éducatifs de notre pays.
Ainsi en est-il de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants. Ses objectifs apparaissent clairement, il s’agit de remplacer à peu de frais et de supprimer toujours plus d’emplois.
Faire des économies au détriment de la formation de notre jeunesse, alors même que les élèves ont besoin d’enseignants formés, de remplaçants expérimentés, se contenter, comme le préconise le ministre lors de sa conférence de rentrée de la seule gestion de « petits matins quotidiens sans attendre le grand soir » est incompatible avec un projet ambitieux d’éducation.
Comment lutter contre les difficultés et l’échec scolaire, individualiser l’enseignement et développer une pédagogie de progrès, envisager avec recul et sérieux les situations conflictuelles sans le bagage théorique et les analyses de pratique acquises en formation initiale ? Le métier d’enseignant se résume t-il pour notre ministre de l’Education Nationale à une série de gestes transposables en toute situation et sans réflexion ?
La dégradation des conditions de travail, la déprofessionnalisation inhérente à la disparition de la formation initiale, l’augmentation et le regroupement des effectifs, le déficit en matière d’accompagnement et de suivi des élèves dans leur diversité, pèseront lourd, n’en doutons pas, sur l’acte de formation et d’éducation, la capacité de l’école publique à œuvrer pour la réussite de tous, en particulier des enfants les plus fragiles. Ce n’est pas ainsi que la charge « éduquer tous les enfants de la République » comme le déclare le ministre de l’Education nationale sera assurée par l’école.
Pour la CGT et la Ferc CGT, l’avenir de l’école est en péril et un changement radical de politique incontournable. A la veille de la journée de grève et de manifestations du mardi 7 septembre, dans laquelle nombre de personnels ont annoncé d’ores et déjà leur engagement, la Cgt exige l’arrêt de la casse de l’emploi, l’ouverture de négociations sur les salaires et les conditions de travail et la mise en place d’un plan ambitieux pour notre système éducatif.
La Cgt rappelle que le maintien de notre système de retraite par répartition et son amélioration dépend aussi en grande partie de la politique de relance de l’emploi et de la revalorisation des salaires et appelle tous les salariés à participer massivement à la journée d’action interprofessionnelle sur l’ensemble de ces questions : emploi, salaires, conditions de travail et retraite.
Montreuil, le 1er septembre