LE COMMISSAIRE PLANCHUELO ACQUITTE, LES ATTENTATS DU GAL QUASI TOUS IMPUNIS

Publié le par Tourtaux

 

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Le commissaire Planchuelo acquitté, les attentats du GAL quasi tous impunis

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14/05/2011

A moins que le cas Goena ne soit rouvert (cf. notre édition du 11 mai) il s’agissait du dernier procès du GAL (Groupe antiterroriste de libération). Le principal accusé, l’ex-commissaire Planchuelo, a été acquitté par l’Audience nationale, a-t-on appris hier. Ainsi, la quasi-totalité des actions de ce groupe parapolicier, qui a commis une quarantaine d’attentats en Pays Basque Nord dans les années 1980, est restée impunie.

Le commissaire Planchuelo était accusé d’“appartenance à bande armée” et de “tentatives d’assassinat” pour deux attentats commis en Pays Basque Nord en 1986 contre les bars Batxoki de Bayonne et Consolation de Saint-Jean-de-Luz. Attentats qui avaient fait de nombreux blessés.

Les parties civiles demandaient 99 ans de prison, le procureur… rien. La plus haute juridiction pénale espagnole a donc suivi le parquet et acquitté l’ancien policier.

Pour les parties civiles, pourtant, Planchuelo était le commanditaire et avait donné des instructions à trois mercenaires portugais - Paolo Figueiredo Fontes, Rogelio Fernando Carvalho da Silva et Jorge Ferreira Cisneros Ferreira - pour commettre les deux attentats.

Lors du procès qui a eu lieu au mois d’avril, l’accusé et un témoin, Jose Amedo (lui aussi ancien policier et membre du GAL), avaient mis en cause l’ancien Premier ministre socialiste Felipe Gonzalez dans les actions du GAL. Planchuelo avait désigné F. Gonzalez comme ayant été l’initiateur de l’enlèvement de Segundo Marey et Amedo avait affirmé que le GAL était né d’une décision “politique” du gouvernement Gonzalez.

 

La réouverture du dossier Goena attise les braises du GAL

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12/05/2011

Goizeder TABERNA

Les attentats du GAL ne feront pas partie de l’histoire de sitôt. Une enquête non aboutie fait toujours partie du quotidien. Du moins celui des victimes. C’est le cas de Laura Martin, veuve de Juan Carlos Garcia Goena, tué par le GAL en juillet 1987, à Hendaye. A la suite de sa requête, le parquet de l’Audience nationale espagnole a soutenu, vendredi dernier, la demande de réouverture du dossier.

Provisoirement fermé depuis 2001 faute de preuve, le dossier Goena pourrait être rouvert par les juges de la haute juridiction espagnole, d’après El Mundo. Ainsi, le procès des bars Batxoki et Consolation, dans lequel est mis en examen l’ancien chef de la police de Bilbo Miguel Planchuelo (célébré en avril, en attente de délibération), ne serait pas le dernier, comme on aurait pu le penser. J. C. Garcia Goena a trouvé la mort au cours de l’un des 27 attentats mortels du GAL.

En demandant la réouverture du dossier, Laura Martin a rebondi sur les dernières révélations du quotidien El Mundo. Le 17 et 18 janvier, le quotidien madrilène affirmait que “les mercenaires du GAL s’étaient servis d’une photo de famille de Garcia Goena réalisée dans l’établissement Photo Galaxie de Hendaye par le photographe Patxi A.”. Photo réalisée en 1985, deux ans avant l’attentat.

Auteurs de l’assassinat

Le procureur Pedro Rubira a confirmé la fiabilité de ces informations et il souhaite qu’à partir de là on retrouve les auteurs matériel et intellectuel de l’assassinat de cet objecteur de conscience. Laura Martin a publiquement demandé l’aide de ce photographe connu sous le nom de Patxi A., afin de savoir toute la vérité. “Ma famille a besoin de connaître la vérité”, a-t-elle dit sur la chaîne Veo 7, assurant qu’elle n’avait aucune “soif de vengeance” et qu’elle serait prête à le pardonner.

Selon le procureur, l’autre personne clé de l’enquête serait Jean-Louis B., un individu qui se présente comme étant un ancien fonctionnaire de police français, dernier chef du GAL. “Nous n’avons rien trouvé sur lui”, mais “les inculpés en parlaient”, raconte un ancien magistrat de Bayonne ayant traité ces dossiers. Parmi ces personnes, le policier Jose Amedo qui aurait des informations qui corroborent le rôle majeur de Jean-Louis B. dans l’assassinat de Garcia Goena, toujours selon El Mundo.

Le 21 janvier, la directrice de l’Assistance aux victimes du terrorisme du gouvernement de Gasteiz, Maixabel Lasa, a soutenu l’initiative de Laura Martin, s’appuyant sur la loi basque de reconnaissance et réparation aux victimes du terrorisme.

http://www.lejpb.com/paperezkoa/20110512/265506/fr/La-reouverture-du-dossier-Goena-attise-les-braises-du-GAL

 

Source : Patrice BARDET

Publié dans Politique

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