LE PERSONNEL PENITENTIAIRE QUI REVENDIQUE UNE HAUSSE DES SALAIRES ET DE MEILLEURES CONDITIONS DE TRAVAIL ET DE SECURITE, BLOQUE LES PRISONS
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Journée d'action nationale du personnel pénitentiaire et des gardiens de prison qui demandent une hausse des salaires (comme ici, à Rennes-Vezin).Photo : Franck Dubray
Plusieurs prisons françaises ont été brièvement bloquées ce lundi matin par des gardiens demandant des moyens supplémentaires pour ce secteur surpeuplé et sinistré. Le syndicat CGT a demandé à Michel Mercier, nommé dimanche pour succéder à Michèle Alliot-Marie comme ministre de la Justice, de recevoir les représentants des salariés et d'ouvrir la discussion sur la question des recrutements et du budget.
Rennes-Vezin (35) : les entrées de la prison filtrées par des manifestants
Des surveillants et d’autres membres du personnel pénitentiaire ont filtré ce matin les entrées du centre pénitentiaire de Vezin-le-Coquet, près de Rennes. Les syndicats CGT et FO (gardiens de prison), CFDT et Snepap-FSU (travailleurs sociaux) réclament, entre autres revendications, une augmentation des moyens humains. Contrairement à Fleury-Merogis, où les forces de l'ordre ont du intervenir pour rétablir l'ordre, le mouvement de manifestation rennais, qui réunissait une cinquantaine de personnes, s’est déroulé dans le plus grand calme. La gendarmerie était présente, mais elle n’est pas intervenue. Les manifestants ont symboliquement bloqué les extractions de détenus. Ils prévoyaient de lever le camp vers 16 h.
Coulaines (72) : la maison d’arrêt bloquée par du personnel de surveillance ce matin
Une dizaine de personnels de surveillance de la prison de Coulaines ont entamé à 6h un mouvement de mobilisation devant l’entrée de la maison d’arrêt. Ils bloquent toutes entrées et sorties de prisonniers, au moins jusqu’à ce soir.
Ils répondent ainsi à l’appel national lancé par des syndicats CGT et FO, qui s‘inquiètent de nouvelles missions qui vont leur être attribuées en 2011, concernant les mouvements de détenus. Escorter un détenu, par exemple, du tribunal à la prison. Ou bien surveiller un détenu à l’hôpital. Des tâches assurées actuellement par les policiers et les gendarmes.
Le syndicat majoritaire de l’Ufap, majoritaire à la prison, ne suit pas le mouvement.