LETTRE DE LA FEDERATION CGT DES CHEMINOTS A XAVIER BERTRAND, MINISTRE DU TRAVAIL LUI SIGNIFIANT SON DESACCORD QUANT AUX DECISIONS DU GOUVERNEMENT CONTRE LES CONDITIONS SOCIALES DES CHEMINOTS
Montreuil, le 05 Décembre 2011
Monsieur Xavier BERTRAND
Ministre du Travail, des Relations Sociales
et de la Solidarité
127, Rue de Grenelle
Monsieur Xavier BERTRAND
Ministre du Travail, des Relations Sociales
et de la Solidarité
127, Rue de Grenelle
75 700 PARIS
LA CGT
Monsieur le Ministre,
Par la présente, la Fédération CGT des cheminots souhaite vous faire part de son profond mécontentement concernant les décisions du Gouvernement, contre les conditions sociales des cheminots de la SNCF au prétexte des plans d’austérité successifs, sous couvert de crise économique et financière.
Ainsi en premier lieu, nous ne pouvons que condamner la situation des banques, incapables, au motif de la pression des agences de notation et des marchés financiers, de débloquer les fonds permettant le versement des pensions trimestrielles des cheminots pour l’année 2012.
Les cheminots n’étant en rien responsables des choix capitalistiques des banques ayant conduit à la crise financière, la CGT refuse fermement la volonté de mensualisation des pensions du Gouvernement.
En effet, nous considérons que le fait d’instituer par décret (en procédure d’urgence) pour la seule année 2012 un système de fractionnement 1/3 puis 2/3 est une première pierre à l’entreprise du Gouvernement visant à remettre en cause des droits du Régime Spécial des cheminots de la SNCF.
Dans ce cadre, la CGT vous confirme que le groupe de travail que vous souhaitez instituer au sein du Conseil d’Administration de la CPRP SNCF pour « rechercher des solutions de trésorerie » ne saurait être une instance permettant de valider la mise en oeuvre de la mensualisation à l’horizon 2013.
En second lieu, la CGT s’insurge contre la décision du Gouvernement, sous injonction des parlementaires UMP, d’instaurer un jour de carence lors des arrêts maladies pour les salariés de la fonction publique et des régimes spéciaux, dont les cheminots de la SNCF.
Cette décision, purement idéologique, visant à opposer les salariés du public et du privé, est marquée par le sceau de l’injustice et de l’attaque contre le STATUT.
En effet, le RH 001 (STATUT des cheminots de la SNCF) prévoit déjà dans son chapitre 12 (article 3 paragraphe 3) une retenue d’un quart de solde pendant les quatre premiers jours de maladie.
Ajouter un jour de carence à cette disposition statutaire constitue donc une double peine pour les cheminots en attaquant leur pouvoir d’achat.
De plus, ce jour de carence impactera les droits à la retraite des cheminots, car il ne comportera pas de cotisations sociales permettant l’acquisition de droits.
Nous sommes là face à une triple peine injuste, mais aussi inefficace car elle ampute, de fait, les ressources du Régime Spécial des cheminots de la SNCF sans rien apporter à la Sécurité Sociale.
La CGT exige la non-application de cette mesure et le respect du statut des cheminots de la SNCF.
Monsieur le Ministre, le Gouvernement serait plus inspiré de mettre à profit son énergie contre les responsables des marchés financiers et les oligarchies les plus aisées plutôt qu’éternellement rejouer la partition des attaques contre les droits sociaux.
En espérant que vous preniez la mesure de la sensibilité de ces dossiers, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.
Gilbert GARREL
Secrétaire Général
Ainsi en premier lieu, nous ne pouvons que condamner la situation des banques, incapables, au motif de la pression des agences de notation et des marchés financiers, de débloquer les fonds permettant le versement des pensions trimestrielles des cheminots pour l’année 2012.
Les cheminots n’étant en rien responsables des choix capitalistiques des banques ayant conduit à la crise financière, la CGT refuse fermement la volonté de mensualisation des pensions du Gouvernement.
En effet, nous considérons que le fait d’instituer par décret (en procédure d’urgence) pour la seule année 2012 un système de fractionnement 1/3 puis 2/3 est une première pierre à l’entreprise du Gouvernement visant à remettre en cause des droits du Régime Spécial des cheminots de la SNCF.
Dans ce cadre, la CGT vous confirme que le groupe de travail que vous souhaitez instituer au sein du Conseil d’Administration de la CPRP SNCF pour « rechercher des solutions de trésorerie » ne saurait être une instance permettant de valider la mise en oeuvre de la mensualisation à l’horizon 2013.
En second lieu, la CGT s’insurge contre la décision du Gouvernement, sous injonction des parlementaires UMP, d’instaurer un jour de carence lors des arrêts maladies pour les salariés de la fonction publique et des régimes spéciaux, dont les cheminots de la SNCF.
Cette décision, purement idéologique, visant à opposer les salariés du public et du privé, est marquée par le sceau de l’injustice et de l’attaque contre le STATUT.
En effet, le RH 001 (STATUT des cheminots de la SNCF) prévoit déjà dans son chapitre 12 (article 3 paragraphe 3) une retenue d’un quart de solde pendant les quatre premiers jours de maladie.
Ajouter un jour de carence à cette disposition statutaire constitue donc une double peine pour les cheminots en attaquant leur pouvoir d’achat.
De plus, ce jour de carence impactera les droits à la retraite des cheminots, car il ne comportera pas de cotisations sociales permettant l’acquisition de droits.
Nous sommes là face à une triple peine injuste, mais aussi inefficace car elle ampute, de fait, les ressources du Régime Spécial des cheminots de la SNCF sans rien apporter à la Sécurité Sociale.
La CGT exige la non-application de cette mesure et le respect du statut des cheminots de la SNCF.
Monsieur le Ministre, le Gouvernement serait plus inspiré de mettre à profit son énergie contre les responsables des marchés financiers et les oligarchies les plus aisées plutôt qu’éternellement rejouer la partition des attaques contre les droits sociaux.
En espérant que vous preniez la mesure de la sensibilité de ces dossiers, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.
Gilbert GARREL
Secrétaire Général