MAGENTA(51): LES PLYSOROL QUI REFUSENT LE REPOS FORCE NE VEULENT PAS SE FAIRE ROULER. ILS ONT TENU TETE AU TAULIER ET L'ONT CONTRAINT A LEUR PAYER LEUR DU

Publié le par Tourtaux

Mardi 28 août 2012

Plysorol 2012Drôle de retour de vacances pour les salariés de l'usine de fabrication de contreplaqué Plysorol à Magenta. Prévenus à la sortie du tribunal de commerce de Lisieux, le 26 juillet, qu'ils étaient convoqués à 8 heures sur le site à la date de la reprise de travail, 70 d'entre eux sur un effectif de 94 se trouvaient au rendez-vous hier à l'heure tapante.

Quelques minutes plus tard, le directeur annonce la tenue d'un comité d'entreprise sans ordre du jour. Un CE qui n'est pas conforme aux règles légales puisqu'il n'a pas été convoqué. Au refus d'y aller, à la suite de l'intervention de la secrétaire du CCE et du CE le directeur annonce la couleur : «Ce que je veux vous dire ce matin, c'est qu'il n'y a pas de matière première. Chacun reste à disposition au cas où on en achète. Je n'en sais pas plus. Les gens rentrent chez eux, à disposition, payés. S'il y a du bois, on les rappelle».

Une nouvelle péripétie dans une situation que les salariés supportent depuis quatre ans. «Dites-nous déjà comment on est payés». Le directeur a exigé d'en parler en CE. Lequel a été reporté à 9 heures. «Comme vous venez de l'entendre, ils nous renvoient à la maison», a poursuivi la secrétaire du CCE en s'adressant au personnel. «Moi, secrétaire, je ne signerai pas le CE. On va écouter ce que le directeur a à dire. Aujourd'hui, on n'est pas licenciés, on ne va pas rentrer chez nous sans rien faire» !

En CE, le directeur a annoncé que les salaires de base seraient payés, mais pas les primes de panier, ni celles de déplacement, ni les astreintes de nuit. «Pour nous, c'est illégal. On a un contrat de travail qui n'est pas rompu, c'est l'employeur qui ne nous donne pas de travail. Donc il doit tout nous régler». «S'ils ne veulent plus donner de travail, qu'ils payent ce qu'ils doivent». Tel était le ressenti des salariés hier à l'annonce de ces économies de bouts de chandelle.

Déterminés, ils ont voté de rester sur place jour et nuit jusqu'à ce qu'on leur confirme «le paiement de l'ensemble des éléments de salaire qu'ils percevraient s'ils travaillaient». Face à la mise à exécution de leur menace, avec installation à demeure, fermeture des grilles et mise en place d'un turn over, la direction a cédé sur les primes de panier à 13 h 30, puis sur celle de déplacement à 17 h 30.

 

http://www.lechatnoir51.fr/article-plysorol-les-salaries-ne-veulent-pas-de-repos-force-109497839.html

Publié dans Lutte des classes

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