MUNICH SOCIAL

Publié le par Tourtaux

Tout au long des années 1930, les Anglo-Saxons et les Français ont avalé des couleuvres nazies et fascistes. Sommet : 1938, quand la Tchécoslovaquie fut sacrifié à l’appétit de l’ogre Hitlérien. La fameuse Conférence de Munich, où la lâcheté fut élevée en Art majeur de la politique internationale, fut comme l’avant-dernier acte du drame amenant la Guerre.  

crise-de-nerf.jpg80 ans plus tard, la paisible Europe n’a heureusement pas les mêmes défis à relever. La paix est faite. L’Union s’est construite. Mais une union de sable. Et la vague spéculatrice à failli avoir raison de l’euro à l’occasion de la crise grecque. Le Mal  est profond mais les Etats font mine de l’ignorer. Aucune politique commune, aucune défense économique de la zone euro, mais cela revient au même : chaque nation concocte ses remèdes de cheval chez lui. S’en est une de politique commune !  

Engrenage

Chaque nation se saigne, ou plutôt saigne ses plus fragiles. Après la Grèce mise en diète par le FMI, l’Espagne prend les devants en supprimant les aides à la natalité et en sucrant le salaire des fonctionnaires. L’Angleterre du nouveau Premier Ministre Cameron a déjà en tête des purges. Son objectif principal sera de « redresser les finances publiques »[1]. On connait les méthodes des libéraux en ce domaine…

Et la France n’est pas en reste. Le mot rigueur est tabou mais plus que jamais il convient : baisse du RSA (revenus de compensations pour les petits salaires), baisse des APL (allocations logements pour les plus modestes), purge dans les AAH (allocations adultes handicapés). Pendant ce temps-là le ministre des Déficits, M.Woerth, insistait avec morve : « Nous ne toucherons pas au bouclier fiscal »[2].

A chaque fois c’est un public précis qui est visé : les plus fragiles d’entre nous. Les rapaces de la Finance ont réussi une étape de leur coup : ultra-libéraliser les politiques nationales en  Europe, accélérer les inégalités sociales. Deuxième étape : tuer l’euro. Ils ont essayé, ils ressaieront. Comme Hitler a obtenu ce qu’il voulait à la fin des années 30… Prophète de malheur ? Si vous voulez. Nous verrons. La pente est prise en tout cas.

Attention, à Munich on a reculé pour mieux sauter. Churchill, le roc britannique, prêchait dans le désert, avec certains nationalistes Français type De Gaulle, des socialistes réalistes, des individualités démocrates-chrétiennes et radicales, et la plupart des communistes.  « Entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre »…

ToNy

Source : http://collierdenewz.over-blog.com/



[1] France Info, ce matin

[2] Idem.

Publié dans Politique

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T
<br /> Manou, je te croyais perdue, je blague.<br /> Il faut faire connaître ce jeune journaliste qui ne se comporte pas comme une carpette. Cela fait plaisir de voir qu'il y a encore de jeunes journalistes honnêtes qui font consciencieusement leur<br /> travail.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> très bon article<br /> voir aussi le discours de Jacques GENEREUX sur parlons net<br /> Manou<br /> <br /> <br />
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