MURIEL DICHAMP, PRESIDENTE DE CORREZE CUBA ESTRELLA : CONNAITRE ET COMPRENDRE CUBA

Publié le par Tourtaux

 

Connaître et comprendre Cuba, par Muriel Dichamp, présidente de Corrèze Cuba Estrella

 

Qu’est-ce que les Cubains appellent « période spéciale » ?

 

Cuba a donné ce nom de « période spéciale » à une étape exceptionnellement critique du processus révolutionnaire au cours de laquelle se sont additionnées les dures conditions économiques découlant du blocus qu’exercent les USA, l’effondrement du socialisme dans les pays d’Europe de l’Est et le démantèlement de l’Union Soviétique. L’île réalisait 85 % de son commerce avec l’Europe de l’Est. A cela ce sont ajoutées la baisse du prix du sucre et une situation climatique particulièrement défavorable (série de cyclones). Cette période spéciale a débuté en 1990. De plus, Cuba ne peut recevoir de crédit d’aucun organisme financier international puisque les USA opposent leur veto à toute opération de ce genre. Ces conditions ont amené l’île à mettre en application, à partir d’octobre 1990, le premier train de mesures économiques contenu dans un programme prévu pour une « période spéciale en temps de paix ». Autrement dit, Cuba s’est recentrée sur les programmes prioritaires en ce qui concerne le niveau de consommation de la population et l’activité économique du pays. Parallèlement, des restrictions, pensées et organisées, ont été mises en œuvre.

Un exemple, en ce qui concerne le combustible. Le combustible fut un point vulnérable. Si à l’époque du triomphe de la Révolution, le pays consommait annuellement quatre millions de tonnes de pétrole, à la suite de l’électrification du pays à plus de 90%, des grands programmes de développement et de la multiplication des usines, en 1990, Cuba nécessitait treize millions de tonnes annuelles. A la suite de l’effondrement de l’Union Soviétique, il a fallu réduire les importations de treize à dix millions de tonnes, sans compter les problèmes de retard dans les livraisons. Les prix du pétrole restaient également très élevés.

L’île s’est proposée non seulement de résister sans renoncer au Socialisme, mais encore de poursuivre, dans la mesure du possible, son développement en se basant essentiellement sur les efforts de sa population et sur la conscience politique de trois générations qui cohabitent à Cuba.

Le manque de produits alimentaires, les coupures de courant, suivant un programme échelonné sur plusieurs jours de la semaine : diminution des transports en commun, l’absence presque totale de distribution de vêtements et de chaussures, le manque de produits d’hygiène, les difficultés matérielles qui ont affecté les services d’éducation et de santé dans l’ensemble du pays ont alors duré cinq longues années et signifié une baisse brutale du niveau de vie par rapport aux années 80. Cependant, malgré la crise économique, aucune école, aucune crèche, aucune école maternelle, aucun hôpital ou foyer pour les personnes du troisième âge n’a fermé. Personne n’a été abandonné à son sort.

Et pendant que les Cubains affirmaient leur volonté de continuer la Révolution à Fidel Castro qui leur demandait quel était leur choix, les USA renforçaient le blocus. Les Cubains ont montré leur détermination et ont souhaité poursuivre la Révolution malgré cette période extrêmement critique.

L’économie a entamé sa relance en 1995 et elle l’a poursuivie depuis, même si le processus est difficile et complexe. En 1998, le PIB a augmenté de 1,2 % et la consommation d’énergie avait augmenté de 4 %. Il faut rappeler que l’économie avait accusé une chute de 34 % dans les cinq années précédentes. Depuis, la croissance est constante et la restructuration de l’économie, devenue moins vulnérable est de bon augure.

Cette relance de l’économie a été une victoire extraordinaire pour la population cubaine qui a su résister aux immenses difficultés de la période spéciale, avec une dignité exemplaire, déployant de grands efforts, des stratégies intelligentes et en gardant confiance dans l’avenir.

 

Fernando, Ramon, René, Antonio, Gerardo

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Liberté pour les Cinq, maintenant !

Pour signer la pétition qui circule pour la libération des Cinq,

s'adresser à Corrèze Cuba Estrella au 05 55 73 40 41

Publié dans Les Amériques

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