NIMES : L'UNION LOCALE CGT CONTESTE LA FIN DE LA TREVE HIVERNALE
Édition du dimanche 13 mars 2011
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Sous la pluie pour contester la fin de la trêve hivernale
Des parapluies comme signe de reconnaissance. Hier après-midi, trente personnes ont manifesté devant la préfecture du Gard pour dénoncer la fin de la trêve hivernale. Ce dispositif qui assure aux foyers les plus démunis un toit pour l'hiver s'achève mardi 15 mars.
Déjà dépités par la météo pluvieuse, les manifestants n'ont pas caché leur déception en quittant la préfecture. « Nous n'avons reçu aucune donnée sur le sujet. Visiblement, la préfecture n'est pas en mesure de nous dire combien de foyers sont menacés d'expulsions », déclare Lucrère Tebani (CGT).
Sur le trottoir, les militants (de syndicats ou de partis politiques) savent pourtant que la situation se détériore. « Je reçois, chaque mois, deux ou trois familles qui craignent une expulsion,
affirme Fabienne Lauron, secrétaire de l'union locale CGT. Certains n'ont pas de quoi payer les factures EDF, d'autres sont complètement endettés. » Jany Arnéguy, elle, dénonce des dysfonctionnements : « Dans le Gard, la commission de la loi Dalo ne s'est pas réunie depuis six mois. » Ce groupe examine les demandes de logement dossier par dossier et en cas d'avis favorable, impose au préfet de dégager un logement dans les trois mois sur le quota préfectoral ou dans le parc privé.
En ce printemps 2011, le nombre d''expulsions à Nîmes pourrait augmenter par rapport aux années précédentes : en octobre, les collectivités se sont engagées à héberger des familles tchétchènes. Au total, 160 personnes ont bénéficié d'un toit... temporaire.
AGATHE BEAUDOUIN
Photo WILLIAM TRUFFY
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