NAVALE SAINT NAZAIRE (44) : LA CGT INQUIETE POUR L'EMPLOI ET LES SALAIRES - " RENDEZ-VOUS EN JANVIER "
En sortant des ateliers ou des navires, hier, les salariés mécontents n'imaginaient pas l'annonce de deux commandes. La CGT reste « très inquiète pour l'emploi et les salaires. »
Rapidement, les salariés STX ont été rejoints par les sous-traitants. Surtout ceux des boîtes malmenées par la concurrence vive, venant souvent de sociétés étrangères. Les salariés d'ISS, partenaire de longue date des Chantiers, étaient les plus nombreux. Ils n'ont pas été retenus par STX pour un marché de nettoyage sur le navire Europa 2, le « H » de son nom de construction, réalisé pour l'armateur allemand Hapag Lloyd.
Pas d'accord sur les salaires
Les gars d'Eiffel aménagement qui réalisent les cuisines sur le X32 l'ont aussi « mauvaise ». Et non plus n'ont « rien sur le H. » « C'est une boîte française qui a le marché, mais il paraît qu'elle fait travailler des Roumains et des Croates, payés moins cher. » La sous-traitance locale plombée par, ce que la CGT appelle « le dumping social », « ça fait six mois qu'on en parle entre nous. » Les salariés, comme chez Eiffel craignent pour leur branche aménagement. Et même s'ils travaillent dans un groupe solide, « ils redoutent le redéploiement à Lorient, Brest, Cherbourg ou... chez nous. »
Après une heure de regroupement, les sous-traitants ont stoppé leur débrayage tandis que Joël Cadoret, le délégué syndical STX rapportait les quelques évolutions du dossier salaires. La direction propose désormais un pack à 2,3 % d'augmentation au lieu de 2,1 % avant la réunion. Pas assez évidemment, même si des primes s'ajoutent dans la proposition. « 1 % d'augmentation générale, c'est la misère qui nous est proposée ! », fulmine le délégué CGT. La CFDT est quant à elle presque satisfaite des dernières avancées. « La CFDT serait en mesure de signer cet accord. Toutefois, compte tenu du climat social actuel, la CFDT ne signera pas... Tout du moins pas aujourd'hui, pour ne pas être accusée de casser un mouvement revendicatif en cours. » Un mouvement qui reprendra très vite après les vacances.