SANDOUVILLE (76) : LES RENAULT DE SANDOUVILLE, DRESSER RAND, CHEVRON, LES DOCKERS ET LES TERRITORIAUX RASSEMBLES CE JEUDI AU PIED DU PONT DE NORMANDIE ONT LAISSE LE PEAGE GRATUIT AUX USAGERS
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La CGT de Sandouville mène une opération "péage gratuit", jeudi 24 janvier, sur le pont de Normandie. . Localité(s) : Pont de Normandie, 14600 Honfleur, France Par Briac Trébert - Rédacteur en chef de 76 actu
Débrayages dans les usines Renault de Cléon et Sandouville après l'annonce de la fermeture éventuelle de deux sites par leur groupe. Sandouville se dit clairement menacé.
Publication : 23/01/2013 à 18:17 - Mise à jour : 23/01/2013 à 18:22
Mercredi 16 janvier 2013, la CGT de Renault Sandouville lançait un appel à la grève suite à l’annonce de la direction de Renault de supprimer 7 500 emplois à l’horizon 2016.
Une semaine après, nouveau débrayage dans les usines de Seine-Maritime de Cléon et Sandouville, à l’appel des syndicats CGT et FO, mercredi 23 janvier.
L’objet de leur colère ?
Les déclarations de syndicats nationaux, évoquant la volonté de Renault de fermer deux sites français ! Flins, Douai ou Sandouville pourraient être visés. Selon les syndicats, cette décision de fermeture serait prise si il n’y avait pas d’entente sur cet accord de compétitivité actuellement en cours de négociation.
Pour résumer, selon les syndicats, le constructeur est engagé dans un accord de compétitivité de quatre ans qui doit l’aider à passer la crise que traverse le secteur automobile en Europe. En échange d’un accord, il promet 80 000 véhicules venus de ses partenaires. Faute d’accord… la direction menace de fermer deux usines. Malgré le démenti catégorique de Renault, les syndicats haussent le ton.
« C’est un chantage éhonté », proteste Nicolas Guermonprez, le leader de la CGT de Renault Sandouville, alors même que des salariés venaient de lui rapporter que dans plusieurs des ateliers de l’usine, des encadrants confirmaient l’éventualité de la fermeture de deux sites. Deux heures après, c’est I-Telé qui confirmait l’information, sur Twitter :
Nicolas Guermonprez ne veut pas croire non plus à l’arrivée prochaine d’un partenaire :
« Les projets industriels automobiles sont programmés cinq à six ans avant leur lancement. Si Nissan (et son utilitaire Primastar) est prêt à venir, c’est que les choses ont été négociées en amont. Renault n’a pas le droit de dire que Nissan attend l’accord de compétitivité pour prendre une décision. Renault est vraiment en train d’instrumentaliser cet accord de compétitivité.»
Si venue il y avait, elle continue de surprendre Nicolas Guermonprez.
« En quoi sauverait-elle l’avenir de Renault ? On nous annonce 80 000 véhicules supplémentaires par an au plan national. À Sandouville, l’augmentation serait de 18 000 véhicules par an. Ce qui nous assurerait une production de 70 000 véhicules par an. On est loin du chiffre de production de 100 000 annoncé récemment par la direction pour la seule fabrication du Trafic. Mais il nous est dit que ce nouveau volume permettrait la sauvegarde de 200 emplois. On s’apprête à en perdre plus de 1000 ! Où est vraiment l’avenir du site ? ».
Pour le leader syndicaliste, une seule certitude :
« Passer en-dessous de la barre des 1 200 salariés, à Sandouville, c’est du suicide collectif. L’outil ne sera pas viable, on court à notre perte. »
Décision est donc prise de durcir le mouvement. Sous quelles manières ?
Localité(s) : 76430 Sandouville, France Tags : blocages - cgt - chantage - Cléon - Débrayage - débrayages - emplois - FO - grève - Le Havre - Nicolas Guermonprez - Nissan - Renault - Sandouville - syndicats Auteur : Karine Lebrun - journaliste à Le Havre Infos« Ça va bloquer ! » commente, sans s’étendre sur les détails, Nicolas Guermonprez, « on va défendre notre entreprise sans attendre qu’on nous mette la tête sur le billot. Nous ne serons pas les General Motors ou les Good Year qui ont tout accepté même l’inacceptable pour préserver leur entreprise et la voir finalement fermer plusieurs mois après ».
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