RENAULT SANDOUVILLE SYNONYME DE MISERE POUR LES TRAVAILLEURS QUI VONT ENCORE AVOIR QUATRE MOIS DE CHOMAGE TECHNIQUE EN 2011
Le relatif apaisement social des derniers mois n'a pas fait long feu chez Renault. Selon la CGT, le constructeur automobile français pourrait mettre en place dans les prochains jours d’un plan de départ anticipé au niveau national, ce que Renault a démenti.
Ces départs s'ajouteraient à de nouvelles périodes de chômage technique à Sandouville (Seine-Maritime).
Il y a un près de trois ans, cette usine avait symbolisé la crise du secteur automobile, et ses répercussions sur les chaînes de sous-traitance, en incitant aux départs les salariés les plus âgés et en mettant les autres au chômage forcé.La CGT a dénoncé une nouvelle année en gruyère, et la direction de Renault a confirmé dans la nuit : plus de 80 jours de chômage technique sont prévus en 2011, alors que les salariés ont déjà dû attendre chez eux 60 jours en 2010. Et les conséquences financières ne vont pas tarder : au 31 décembre cesse l'aide que l'Etat, actionnaire à 15 % du groupe auto, versait aux employés pour leur garantir 100% de leur salaire (hors primes).
Renault et le ministère de l'Industrie annonçaient en mai dernier la relocalisation de la fabrication du Trafic à Sandouville, pour sauver l'entreprise. Les outils de fabrication doivent être adaptés à ces véhicules, jusqu'ici construits en Espagne et en Grande-Bretagne. Elle envoie en outre certains modèles à Douai. Du coup, l'été prochain, la production sera quasiment interrompue pendant deux mois pour installer les machines qui fabriqueront le Trafic dCi version 2012.
Renault prévoyant de ne produire que 53 000 Espace et Laguna 3 en 2011 (contre 69 000 en 2010), les chaines de l’Espace seront 44 jours à l’arrêt, 35 jours pour la Laguna au premier semestre. Le syndicat assure qu'il faudra assumer un mois supplémentaire entre septembre et décembre 2011.
Ouverte en 1964 pour construire la R-16, l'usine Renault de Sandouville a perdu 1 300 emplois, fin 2008 début 2009, dans le cadre du plan de départs volontaires. Elle compte aujourd'hui encore 2500 salariés, qui font vivre toute une partie du bassin havrais.
VIDEO. En septembre 2008, les salariés de Sandouville s'inquiétaient déjà