VARIN, TAULIER DE PSA ET HOLLANDE, PRESIDENT SOCIALISTE DE LA REPUBLIQUE SONT SUR LA MEME LONGUEUR D'ONDE POUR CASSER L'EMPLOI DANS L'INDUSTRIE AUTOMOBILE
30 juillet 2012
AUTOMOBILE (suite) : Varin et Hollande d’accord pour casser l’emploi
Comme il fallait s’y attendre et malgré les « coups de gueules » factices du gouvernement Hollande, les 8000 suppressions d’emplois chez Peugeot, la fermeture du site d’Aulnay, sont confirmés et approuvés par le gouvernement. Et pourtant, le ministre Montebourg s’est fâché « tout rose » à l’annonce du plan de casse Peugeot et le président Hollande annonçait le 14 Juillet qu’il n’ « accepterait pas le plan en l’état ». Ces faux semblants, ces postures en trompe-l’œil se transforment aujourd’hui en nouveaux cadeaux aux patrons du groupe. 490 Millions d’euros de fonds publics vont être utilisés pour accompagner les décisions de Peugeot. Peu importe les 8000 salariés mis à la rue pour satisfaire aux objectifs de rentabilité du groupe. Peugeot et Hollande s’entendent comme larrons en foire, il suffit de quelques rencontres et ils se mettent d’accord pour faire payer aux salariés et au peuple leurs décisions communes. Et ce n’est pas tout, ils veulent aller plus loin, le gouvernement annonce de « nouvelles mesures pour aider la filière automobile » qu’il présentera à la rentrée. Le pire est à craindre… Sauf si les luttes se développent, car on a bien compris que c’est la seule voie à suivre pour s’opposer aux objectifs de Peugeot et du gouvernement, son fidèle allié. Les salariés de Rennes et d’Aulnay commencent à réagir, mais une fois de plus, les centrales syndicales laissent faire. On les savait dévouées au « dialogue social », elles confirment chaque jour qui passe leur alliance objective avec le capital. Aucune n’appelle à la lutte, toutes s’inscrivent dans la gestion des plans de licenciements qui se multiplient. La CFDT est satisfaite des décisions gouvernementales concernant l’automobile, la CGT n’est « pas contente », elle s’attendait à « des décisions plus audacieuses », à « arrêter le dumping social », à « geler le plan Peugeot », à « associer les salariés aux décisions ».
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La fédération de la métallurgie CGT lui emboite le pas en réclamant « le développement des prêts à taux zéro pour les jeunes ». Quel bonheur pour les patrons !!! Mais toutes les centrales syndicales se sont prononcées pour la désignation d’un « expert » pour examiner les comptes du groupe. Ainsi, toutes évitent le débat sur les causes réelles de la casse de l’industrie automobile : l’exploitation capitaliste, la recherche du profit maximum qui conduit inévitablement aux suppressions d’emplois, à la baisse des salaires, à la suppression des acquis sociaux. Cette position politique des centrales syndicales a pour but de freiner pour gérer les décisions dans la « paix sociale » en bons « partenaires ». Il ne reste aux travailleurs que les luttes qu’ils seront en capacité de mener. D’autant plus que la casse de l’industrie automobile est l’arbre qui cache la forêt. Après PSA, Alcatel annonce la suppression de 5000 emplois, la construction, l’industrie pharmaceutique, Air France, le commerce, les banques, les assurances disent vouloir faire des « économies » en supprimant des milliers d’emplois. 5000 emplois sont détruits chaque mois dans l’industrie. Au total 135 000 vont disparaitre en 2012 dans tous les secteurs d’activité sans compter ceux annoncés récemment. Evidemment, personne ne parle des profits réalisés par les grands groupes, ni des fonds de réserves accumulés pour investir dans les pays à « bas coûts », ni des cadeaux fiscaux, sociaux, ni des fonds publics engloutis dans ces entreprises. Tous évitent le sujet parce qu’ils sont d’accord pour poursuivre cette politique. Mais jour après jours les masques des adeptes du « changement » tombent, les luttes ne faiblissent pas malgré la période des congés. Il faut les amplifier sans attendre. |