LES 5 UNIONS LOCALES CGT DU BASSIN MINIER OUEST DU PAS-DE-CALAIS : A CORA OU AILLEURS, NON AU TRAVAIL DU DIMANCHE, DE NUIT ET JOURS FERIES !

Publié le par Tourtaux

 

A CORA OU AILLEURS, NON AU TRAVAIL DU DIMANCHE,

DE NUIT ET JOURS FERIÉS !


Les Unions Locales CGT du Bassin Minier Ouest 5uls.cgt62@gmail.com


Qui entend nous faire croire qu’il s’agit de Liberté, quand on parle de l’ouverture des enseignes commerciales, le dimanche, les jours fériés et même la nuit ?

S’agit-il de Liberté pour celles et ceux qui veulent consommer et acheter 24h/24h pendant 365 jours ?

S’agit-il de Liberté pour celles et ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus ?

S’agit-il d’accorder plus de Liberté aux multinationales du commerce et autres franchisés en dérogeant aux principes fondamentaux du droit de se reposer, du droit de profiter de sa famille, du droit de disposer de soi-même et de son temps ?

De quelle liberté parle-t-on quand un(e) salarié(e) de ces enseignes [dont les patrons sont en haut du classement des plus riches en dizaines de milliards, de France, d’Europe et du Monde] gagne en moyenne de 900 à 1200 euros par mois et qu’il-elle travaille à temps partiel et en coupure, c’est-à-dire à la demande ?

Qui travaille le dimanche et la nuit dans ces commerces : les dirigeants, les cadres, les actionnaires ? NON, ce sont des salariés(es) en situation précaire par la seule volonté des employeurs qui favorisent le temps partiel et les bas salaires pour être exonérés des cotisations sociales, permettant de donner toujours plus aux actionnaires… Impossible pour ces salariés(es)de prévoir, la participation à un mariage, à un repas de famille, à une sortie… Impossible d’accompagner ses enfants au sport ou à un arbre de noël … !

Depuis des semaines les télés ont fait la propagande et nous avons tout entendu : « il le faut, si on veut tenir face à la concurrence et pour préserver les emplois il faut atteindre les objectifs… » - « il faut vivre avec son temps… » - « c’est sur la base du volontariat »… et bla-bla-bla… sans oublier les caricatures ignobles commandées par les patrons des multinationales du luxe et du commerce !

Mais quel volontariat, quels objectifs ? En droit du travail, le volontariat n’existe pas, les salariés sont subordonnés à un contrat de travail, donc seul l’employeur décide ou pas le travail du dimanche et des jours fériés, et seul l’employeur décide qui travaille ces jours-là. Quant aux objectifs, ils sont ceux décidés unilatéralement pas les conseils d’administration et les actionnaires, les directeurs et les chefaillons de service toujours en quête de primes juteuses liées aux objectifs et à la dictature des marges.

Mais vivre avec son temps, est-ce disloquer les liens familiaux, est-ce accepter d’être corvéables à souhait, est-ce toujours dire « Oui Monsieur » à celui qui nous exploite ? Qui accepterait le retour à Germinal, quand les enfants travaillaient à 10 ans, quand on travaillait 12h00 par jour et 6 jours sur 7, quand il n’y avait pas de smic mais le travail à la tâche et des amendes, quand il n’y avait ni congés payés, ni sécurité sociale, quand les travailleurs avaient une espérance de vie inférieure à 45 ans ?

Faire ses courses et déambuler dans les galeries marchandes ne sont pas des loisirs, et cette poussée vers la consommation ne doit pas devenir la culture de demain. Il faut un autre avenir pour nos enfants et ne pas les sacrifier sur l’autel des profits et du paraitre bling-bling.

Quand, dans un territoire, il n’y a plus d’usines, il n’y a plus d’emplois, il n’y a plus de services publics, et il n’y a plus de commerces, puisque les grandes enseignes s’en vont après avoir mangé tous les petits commerces, les uns après les autres. Nos centre-ville sont désertés et juchés de « à vendre ou à céder » au profit des zones industrielles de la consommation qui entendent faire briller leurs enseignes 24h/24h, tous les jours, c’est le Monopoly puisque les petites entreprises sont une à une avalées par les groupes.

Il y a des solutions : augmenter les salaires, réduire de moitié les plus-values reversées aux actionnaires, créer des emplois décents avec un minimum, interdire les mi-temps non choisis, arrêt des restructurations et réorganisations qui nuisent aux salariés et aux emplois… des mesures urgentes s’imposent !

Mais la première des solidarités, pour empêcher de revoir le spectacle de salariés qui s’affrontent avec d’autres salariés, et ne pas faire subir aux autres ce que vous ne voudriez pas subir, est de ne plus faire ses achats le dimanche ou les jours fériés, et après 20h00,…

Nous ne devons pas adapter nos vies aux centres commerciaux, mais les centres commerciaux doivent s’adapter à notre réalité. Celle-ci commence par le prix du caddy sur lesquels de gros efforts peuvent être entrepris pour baisser le ticket de caisse… Ral’bol de subir la dictature des marges mais aussi le racket sur les produits de base taxés alors qu’ils sont indispensables!

Publié dans Lutte des classes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article