TAPIE REFAIT PARLER DE LUI POUR 400 MILLIONS D'EUROS

Après Carla Bruni-Sarkozy, Ingrid Betancourt et Ségolène Royale, voilà que Bernard Tapie refait surface. Il ne manquait plus que lui. Un quatuor à faire pâlir un Sarkozy. Le Tapie revient sur le devant de la scène médiatique par la petite porte. En effet, ce triste sire vient d'être réhabilité en grande pompe par un tribunal privé. Comme sans aucun doute des millions de français, j'ignorais qu'un tel " tribunal " d'exception existait d'autant que, la justice de classe existe déjà dans notre pays. Cette prétendue justice est au service de ceux qui sont fortunés et rend très souvent une sentence défavorable lorsque l'on est pauvre.

Sur ce coup, le Tapie peut rouler la caisse, il a gagné... 400 millions d'euros octroyés par une justice qui n'en est pas une, puisque le soit-disant tribunal qui a tranché n'est pas une juridiction officielle mais une instance privée choisie par le gouvernement. Ce semblant de tribunal qui n'a rien à voir avec le droit récompense politiquement les féaux serviteurs.

Les honnêtes gens préfèrent voir les talons que les pointes de Bernard Tapie qui tire les marrons du feu d'une fausse justice adoubée par une avocate d'affaire étasunienne et aujourd'hui ministre de l'économie de Sarkozy. Des mauvaises langues, la rumeur comme on dit, prétendent que Christine Lagarde n'avait jamais vécu en France avant d'être désignée ministre par Sarkozy. C'est que dans les affaires, il s'en brasse du fric, entre deux navets de films, Tapie peut en causer.

Les socialistes s'agitent, crient au scandale judiciaire et politique contre leur ex-allié et éphèmère ministre Tapie. Le très droitier Bayrou enrage contre cette décision qui ne peut en être une, tant l'absence de justice est un simulacre dans cette affaire Tapie qui aurait mieux fait de rester au fond de son tiroir , un cadenas par dessus.

Ce caméléon de Tapie qui, après un très très bref passage en qualité de ministre d'obédience socialiste et uniquement pour la circonstance, s'en est allé, vitesse grand V avant d'aller échouer chez les radicaux de gauche. Quelle cinéma nous aura fait ce Tapie ! 

Cette caricature de tribunal au service de Tapie a mis KO la plus haute juridiction de notre pays : la Cour de Cassation. Il fallait oser. Avec beaucoup de sale pognon, tout peut se " négocier ". Je me dis que si cette comédie ayant pour acteur principal le médiocre Tapie a pu exister, pourquoi cette mascarade ne pourrait-elle pas se renouveler dans d'autres circonstances telles que, " juger " les révolutionnaires, les anarchistes, les sans-papiers, les grévistes, ceux qui ne vont pas à la messe, bref, tout ce qui résiste dans notre pays. Un tribunal contre-révolutionnaire, en quelque sorte.

Avec Sarkozy, tout peut arriver tant il est imprévisible et cynique. Le virevoltant Tapie a été " jugé " par trois vieillards, anciens amis de Tapie de l'époque où celui-ci était au PRG. Au lieu de sucrer les fraises ou d'aller à la soupe populaire, les trois  têtes blanches ont préféré empocher une rondelette somme de plus d'1 million d'euros pour avoir enfreint la loi en faisant fi de la décision officielle de la Cour de Cassation. Pour clore définitivement l'affaire, cette " décision " n'est pas susceptible d'appel.

Ce pseudo tribunal politique créé par le gouvernement Sarkozy ne pouvait oublier le camarade Tapie qui a gentiment appelé à voter pour le candidat Sarkozy lors des élections présidentielles. 

Qui va payer les 400 millions si généreusement alloués à Tapie et qui a rétribué pour leurs bons et loyaux services les trois grands-pères qui auraient donc empoché plus d'1 million d'euros.

Cette foutue justice me fait penser à celle du tribunal international, création des Etats-Unis qui prétend juger en toute " impartialité " le président du Soudan alors que si quelqu'un devait être jugé pour son passé et sur son présent de grand criminel de guerre, c'est bien Georges Bush !
Jacques Tourtaux