A REIMS CETTE FOIS LE CAPITALISME A TUE UN SANS ABRI

Publié le par Tourtaux

                                               
                                                A LA VEILLE DE NOEL, IL N'Y A PAS EU DE MIRACLES A REIMS
                                   LE CAPITALISME A DE NOUVEAU TUE. LE SANS ABRI SYLVAIN EN EST MORT 

Souvenez-vous ? Il n'y a pas si longtemps, à Reims, la maman malvoyante d'un petit garçon, a été tuée par une voiture alors qu'elle traversait la rue pour se rendre à son travail chez son employeur, le MEDEF. Ces gens-là que ce drame épouvantable ne va pas empêcher de dormir et encore bien moins de ripailler lors des fêtes de fin d'année, savaient que cette malheureuse victime qui laisse un jeune orphelin, était dans l'attente du renouvellement de l'autorisation d'utiliser un taxi pour aller gagner sa pitance. Son patron du MEDEF savait, il n'a rien fait pour faire accélérer les choses dans l'indifférence de la coupable direction de l'administration.  

Le quotidien régional L'Union relate un nouveau drame de la misère survenu cette semaine :  le sans-abri Sylvain est mort dans le froid.

Voici l'article paru le 19 décembre 2008, écrit par un journaliste qui a suivi pendant une nuit les bénévoles du SAMU qui tournent 7 jours sur 7 depuis le 14 décembre.

" La vie, c'est une tartine de merde qu'on étale un peu tous les jours ", lance Christophe, 30 ans. Il vient de composer le 115 sur son téléphone portable. Il va passer une nouvelle nuit dehors, sous une tente installée dans un parc du quartier Croix-Rouge. Dehors, le thermomètre frôle zéro degré. Christophe attend avec sa cousine Lucie, 22 ans, à l'arrêt du bus devant la fac, l'équipe du SAMU social de la Croix-Rouge. La voilà qui arrive. Un chocolat chaud et des viennoiseries plus tard, Lucie, un peu réchauffée, commence à se livrer. "Je suis venue à Reims pour trouver du travail, mais je n'en trouve pas ". La jeune mère de deux petites filles est originaire des Ardennes. " Ce que j'aimerais, c'est conduire des bus." Trouver un travail, un logement lui permettrait de récupérer ses enfants. Son cousin Christophe, transi de froid, a du mal à reprendre son souffle après chaque quinte de toux qui le terrasse. Il a mauvaise mine. " Oui, je sais, il faudrait que je vois un médecin." Christophe profite de la présence d'un journaliste pour passer un message : " Faut leur dire qu'on est pas méchants et que le RMI nous permet juste de passer une ou deux nuits par mois au chaud, dans une chambre d'hôtel ". C'est dit. Miss Croquette Dorothée, Abdelhalli, Laure-Emmanuelle, Michel et Monique alias miss Croquette (car elle a eu l'idée  d'amener des  croquettes pour les SDF qui sont accompagnés de chiens) doivent reprendre la route. Ils sont attendus. Ils sont secrétaire juridique, aide-soignant, étudiant, éducateur sportif au chômage et retraité. Ils ont entre 18 et 65 ans. Tous bénévoles, ils forment l'équipe du SAMU social qui a tourné dans les rues de Reims dans la nuit de mercredi à jeudi. Ils prennent la direction de la rue de Vesle. 
Monique conduit la camionnette, remplie de soupe, de café, fruits, sandwiches. Dorothée est le chef d'équipe. Ils arrivent devant le magasin H & M, rue de Vesle. Une puis deux ombres sortent de nulle part, puis une dizaine d'autres s'agglutinent autour du camion. Des têtes connues par l'équipe du SAMU social, des visages d'enfants à peine majeurs, en rupture de famille, trop jeunes pour percevoir le RMI. Ils n'aiment pas trop la presse et le font savoir sans animosité. Certains ingurgitent boissons et nourriture à une vitesse impressionnante, d'autres sont juste là pour discuter et boire un café chaud. " Le premier jour, j'ai été ébahi par le nombre de jeunes qu'on croise ", confie Abdelhalli. Il est à peine plus âgé qu'eux. C'est au moment où le camion va repartir que le " Petit Raymond " perce la nuit en courant. " Il boit pas, il fume pas et il fait du sport ", lance Michel qui a sympathisé avec lui. Et c'est baskets aux pieds et en courant qu'il repartira dans la nuit après avoir rempli son sac à dos de pains au chocolats et de sandwiches. 
Les anciens à la gare. Du côté de la gare, les visages sont plus marqués. On y trouve des anciens de la rue. Il y a Klaudio qui tient son pantalon d'une main et son café de l'autre. André ou Thierry qui viennent des Châtillons à pied. Il y a Gaspard ou Jacques (suivant le jour), la cinquantaine élégante qui répond qu'il a " son petit endroit " quand on lui demande où il va passer la nuit. Monique expliquera qu'il dort sous un porche du centre-ville.

Un peu avant, l'équipe s'est rendue au chevet de Marcel, qui vit dans un garage désaffecté dont le compagnon d'infortune, SYLVAIN, est mort la veille. Toute l'équipe du SAMU qui le connaissait bien est sous le choc. La vision de sa paillasse désespérément vide glace le sang. Tout comme le garage, , dont un simple chiffon protège du vent et de la rue. C'est dans la saleté et le froid que Marcel va passer une nouvelle fois la nuit. Cette fois, seul. En recevant une couverture de survie et une lampe torche et après avoir bu sa soupe offerte par les bénévoles du SAMU, il dira simplement : " Vous savez, SYLVAIN, ça me faisait une présence ". 

Les bénévoles du SAMU social circuleront la nuit de Noël avec un sac rempli de cadeaux pour les personnes qu'ils croiseront sur leur chemin.

Posté par Jacques Tourtaux 

































 
 



























Publié dans Politique

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T
Je ne peux pas supporter cette misère, cette détresse qui touche nombre de nos compatriotes et surtout, tant de jeunes qui voudraient vivre leur âge autrement.<br /> <br /> La mort doit être quelque chose de terrible. Il est grand temps pour notre peuple de se débarrasser de cette racaille capitaliste. Il est plus qu'urgent de construire cette lutte de classes tous ensemble pour embastiller à tout jamais nos assassins capitalistes. <br /> <br /> Face aux boucliers, aux lacrimos, imposons notre volonté, notre courage et, les bandits, les serviteurs du capitalisme ne péseront pas lourd. Que pourront faire ces voyous assoiffés de fric contre des millions de Français désespérés et en colère? Balayons cette chienlit pour y imposer notre dictature du prolétariat? le seul language qui soit redouté de nos ennemis de classe et leurs collabos complices politiciens de gaaauuuche et syndicaux réformistes.<br /> <br /> Chaque fois que j'apprend la mort d'un pauvre hère dans la rue, ma colère se décuple.<br /> <br /> HONTE AUX SALAUDS DE RICHES QUI VONT SE RAPPELER DE 2009!<br /> <br /> Jacques Tourtaux
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C
Quelle misère !!<br /> <br /> Mais que les gens imaginent ce qu'endurent ces pauvres personnes !!<br /> Non, à part pleurer devant leurs écrans car la pôvre petite fille riche est malheureuse ou parce que carla a attrapé un rhume de fesses, ça ils savent le faire....mais pour se rendre compte de la réalité devant sa porte, c'est une autre paire de manches !!<br /> <br /> Je ne parle pas des politiques en place, qui eux n'en ont rien à cirer puisque leur travail est de précipiter un nombre de plus en plus élevé de nos concitoyens dans la rue !!<br /> Pour que certains puissent vivre aisément, d'autres doivent mourir dans la misère, c'est comme ça le capitalisme !!!
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