26 JUIN 2013 MADAGASCAR : INDEPENDANCE PERDUE, VENDUE PAR CEUX QUI LA FETENT AU BOUFFON FRANCOIS HOLLANDE, PRESIDENT DE LA BANANIERE REPUBLIQUE FRANCAISE
MADAGASCAR – Ce jour 26 juin 2013, indépendance perdue, vendue par ceux qui la fêtent
En ce jour de "fête nationale", le coeur n’y est vraiment pas. C’est un sentiment de profonde tristesse qui nous envahit, tristesse qui appelle à la révolte lorsque l’on regarde l’état dans lequel se trouve le pays. MALAGASY DE TOUS LES PAYS, REVEILLONS-NOUS, OUVRONS LES YEUX et CHASSONS ces putschistes, pilleurs, traîtres et assassins, pantins des colons. Nous n’avons pas le droit d’être indifférent devant l’état de décomposition très avancée de notre propre patrie. Aurons-nous la conscience tranquille ??
Nous publions l’article ci-après qui date de l’an passé mais qui reste toujours d’actualité.
Rappel:
Nous écrivons ces réflexions ce dimanche 06 mai 2012, le jour même du deuxième tour des élections présidentielles françaises. Les résultats du premier tour (22 avril 2012) et les sondages relatifs au deuxième tour, laissent entrevoir une possible sinon une probable victoire du candidat socialiste François Hollande.
Nous appelons de nos vœux cette victoire. Et nous appuyant sur le cursus, l’itinéraire, l’appartenance politique et la personnalité de Monsieur Hollande, nous espérons un infléchissement, une « Amélioration Significative » des relations de la France avec ses ex-colonies.
En effet, après 50 ans d’indépendance, de graves et douloureuses suspicions empoisonnent toujours ces relations.
Un exemple :jz
Voilà plus de trois ans que Madagascar vit la pire tragédie (nous récusons le terme de crise) qu’il ait jamais connue.
Tragédie cruelle car quasi-silencieuse (les médias internationaux n’en font guère mention)[1], perverse et dévastatrice[2].
Tragédie dont l’administration de Monsieur Sarkozy n’est, semble-t-il tout à fait étrangère, malgré les dénégations de ses représentants et dont elle n’a de cesse depuis de soutenir à bout de bras les responsables.
En effet, elle n’a raté aucune occasion de cultiver l’ambiguïté, d’y jeter son grain de sel, de distiller intimidation et même provocation vis-à-vis du peuple Malagasy, réduit actuellement au silence. Et ce faisant, elle semble compter sur la lassitude de l’opinion, l’usure, le découragement, le renoncement à réagir, le silence des intellectuels, la résignation, pire la capitulation pure et simple de ce Peuple. En lui faisant miroiter que la France, de toute façon, sera toujours là à voler à son secours et soulager les misères de ce Pays qui a « des liens historiques avec la France ».
Il est abusif sinon cynique de déclarer que cette France-là n’est pas « un acteur de la crise malagasy, elle en est spectateur » [3]. Alors même que, sans que nous n’ayons à rappeler ce que nous avons dénoncé en avril 2010, elle s’est permise :
1) de convier une escouade de militaires malagasy (co-auteur du coup d’Etat de mars 2009) à venir parader sur les Champs-Élysées lors du défilé du 14 juillet 2010, pour commémorer ensemble le cinquantenaire des indépendances africaines. Ce geste manque pour le moins de délicatesse, en ce qui concerne spécifiquement Madagascar ; et dans la situation où était ce Pays, nous n’hésitons pas à l’assimiler à une insulte à l’encontre du Peuple Malagasy et à un clin d’œil (de connivence ou pire de reconnaissance) à l’adresse d’une armée putschiste ;
2) de déclarer sentencieusement que le Président Didier Ratsiraka peut (sans problème) rentrer au Pays, sous entendant grossièrement que l’autre exilé, celui de l’Afrique du Sud, ne le peut pas. Voilà comment on s’érige en juge et comment on veut greffer des conditions dans la disposition de l’article 20 de la Feuille de Route, en confortant dans leur extrémisme les opposants au retour du Président Marc Ravalomanana. En fait, la perspective de ce retour semble horripiler et horrifier beaucoup de monde :
- l’Elysée et la Françafrique locale,
- les instigateurs et les exécutants du coup d’Etat [4],
- les ennemis personnels du Président Marc Ravalomanana,
- ses amis-traîtres devenus les pires opposants à son retour,
- ces centaines de partis politiques qui ont fleuri sur les décombres de la République et qui se sont donné une importance qu’en réalité ils n’ont aucunement sur l’échiquier national ;
Et tous ces gens-là parlent d’éthique[5], d’intérêt supérieur de la Nation, alors qu’ils ont vampirisé littéralement le Pays et l’ont rendu exsangue.
3) de convoquer à l’Elysée un auteur de coup d’Etat le 07 décembre 2011 pour « une séance de travail » (geste qui constitue une exclusivité et une exception française). Quand bien même, ce dernier a été promu Président de la Transition par la grâce d’une Feuille de Route (dont il fait d’ailleurs une lecture torve et sélective en traitant les dispositions comme des options et non des obligations), Paris se serait grandi et honoré en observant une certaine distance et un minimum de retenue à son égard (termes diplomatiques) afin de ménager la sensibilité et la dignité d’un Peuple en souffrance.
4) de justifier, par un obscur accord d’encadrement de militaires malagasy, la présence à Madagascar, en pleine crise politique, d’un contingent d’instructeurs militaires français. Une de cette présence a notamment été vue à Ivato lors du retour annoncé du Président Marc Ravalomanana (samedi 21 janvier 2012). Evidemment, personne n’ira croire que ces « coopérants » étaient-là pour faire une haie d’honneur à ce Président si effectivement, celui-ci avait débarqué à Ivato ce jour-là.
Nous arrêtons là, à dessein, cette navrante énumération.
Monsieur Sarkozy a investi imprudemment dans une entreprise précaire qui n’honore pas cette France qu’il veut pourtant FORTE. Nous estimons qu’il a commis ce qu’il appelle des erreurs d’appréciation de la part de la France officielle lors de sa visite au Rwanda (février 2010) et à propos des événements de la Tunisie (février 2011)
Que ferait alors son éventuel successeur, à l’occurrence François Hollande ?
Nous lui suggérions de faire mentir le constat désabusé selon lequel « Gauche ou Droite à l’Elysée, la politique africaine de la France reste absolument la même ».
Antananarivo, le 06 mai 2012