NOUVELLE - CALEDONIE : LE COLONIALISME FRANCAIS CHERCHERAIT A JUSTIFIER SA REPRESSION QU'IL NE SI PRENDRAIT PAS AUTREMENT !

Publié le par Tourtaux

AP | 05.08.2009 | 11:25

Des tirs de chevrotines et de billes d'acier ont fait deux blessés parmi les gendarmes mercredi en Nouvelle-Calédonie lors de nouveaux affrontements avec des militants du syndicat indépendantiste USTKE, a-t-on appris auprès du haut-commissariat. La secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer Marie-Luce Penchard a regretté la "démarche d'affrontement systématique" de l'USTKE, tout en espérant trouver une solution au conflit social qui perturbe l'île.

Les deux gendarmes ont été blessés mercredi lors de nouveaux affrontements à Saint-Louis, en périphérie de Nouméa. Un gendarme a reçu un tir de chevrotines à la cuisse. Un autre, un colonel de gendarmerie, a pris "dans la mâchoire un jet de billes d'acier", a-t-on appris auprès du haut-commissariat de la République. Lundi, près d'une trentaine de gendarmes avaient été blessés dans des affrontements à Nouméa et à Koné (nord).

Cent cinquante représentants des forces de l'ordre ont été mobilisés mercredi pour tenter de déloger les manifestants de l'USTKE qui ont dressé des barrages sur les routes au Mont-Dore, perturbant fortement la circulation entre Nouméa et sa périphérie. Le haut-commissariat demande que "les gens conservent leur sang-froid et évitent les routes bloquées". Mercredi soir sur l'île, routes et carrefours étaient toujours occupés malgré l'intervention des forces de l'ordre.

Proche de l'extrême gauche, l'Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités est en conflit avec la compagnie aérienne locale Aircal depuis mars dernier après le licenciement d'une employée. Depuis, il a multiplié les actions sur le terrain qui ont conduit une dizaine de personnes et son président, Gérard Jodar, en prison le 29 juin dernier.

Les effets des blocages répétés depuis une semaine commencent à se faire sentir sur l'approvisionnement de l'île, provoquant l'inquiétude du patronat local. Mercredi matin, des files d'attente commençaient à se former dans les stations-service de Nouméa vendant du gaz. Le pain et les oeufs commencent également à se faire rare sur les rayonnages des grandes surfaces.

La secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer Marie-Luce Penchard se dit persuadée "qu'on va trouver une solution parce que personne n'a intérêt à enflammer de nouveau la Nouvelle-Calédonie", après les violences des années 84-88. Mais, accuse-t-elle dans "France-Soir, l'USTKE "n'est pas dans une démarche de dialogue social, mais dans une démarche d'affrontement systématique". "Il y a une volonté de se servir d'un problème, qui peut être à l'origine d'ordre syndical", mais "en réalité pour chercher à radicaliser les positions en Nouvelle-Calédonie", selon elle.

Mme Penchard se dit néanmoins convaincue qu'une solution va être trouvée rapidement dans le conflit Aircal. Le président du gouvernement local Philippe Gomes "a proposé de jouer les médiateurs et a rencontré les représentants de l'USTKE ainsi que le PDG d'Aircal afin de trouver une forme de sortie de crise. M. Gomes me laissait entendre que dans 24 heures, les choses pourraient bouger", précise-t-elle. AP
Source : Nouvel Observateur

Publié dans Politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article