ENFANTS DE SANS PAPIERS EN RETENTION : LETTRE OUVERTE DE LA LDH A ERIC BESSON

Publié le par Tourtaux

Enfants en rétention: lettre ouverte de la LDH à Eric Besson

Le ministre de l'Immigration Eric Besson à Paris, le 17 juillet 2009
Le ministre de l'Immigration Eric Besson...
12/08/2009 20:09

La Ligue des droits de l'Homme (LDH) demande à Eric Besson, à propos de la rétention de familles de sans-papiers, de "mettre fin à cette inversion du droit qui ignore la spécificité de l'enfance et met notre pays dans une situation inacceptable au regard de ses engagements internationaux".

Dans une lettre ouverte au ministre de l'Immigration, la LDH écrit : "au cours de ces mois dits de vacances, les services de police et administratifs n?ont pas respecté les conventions internationales en matière de droits spécifiques des enfants (...)". "Nous vous demandons de mettre fin à cette inversion du droit (...)", dit-elle.

"Le droit des mineurs à vivre en famille dans des conditions décentes et à recevoir une éducation prime toute autre considération", ajoute la ligue. La LDH annonce qu'elle "saisira, dès le mois de septembre, les instances européennes et internationales appropriées". Elle demande que "tous les enfants actuellement encore retenus avec leurs familles (soient) immédiatement libérés et leur accueil en France assuré".

Dans un communiqué publié mercredi en fin d'après-midi par ses services, le ministre de l'Immigration a affirmé que cette "lecture du droit international, qui ne correspond pas à la réalité de la jurisprudence des juges des libertés et de la détention, est inexacte et partielle".

Le ministre cite l'article 3-1 de la convention de New York du 26 janvier 1990 sur les droits de l'enfant, auquel la LDH fait référence. Elle doit se lire, selon lui, au regard des articles 8 et 9-1 de cette même convention qui impose notamment que " Les États parties veillent à ce que l'enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré [...]".

"L'intérêt supérieur de l'enfant est donc bien, assure M. Besson, d'abord et avant tout, de ne pas être séparé de ses parents : le maintien de l'unité familiale constitue dès lors la priorité des pouvoirs publics".

"Dans le respect de la convention de New York, les autorités françaises ne peuvent pas séparer les enfants de leurs parents lors du placement de ces derniers" dans "certains centres de rétention administrative (CRA) spécifiquement aménagés à cet effet, pour recevoir dignement des parents accompagnés de leurs enfants", conclut M. Besson.
Source : http://actu.voila.fr

Publié dans Politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
Il paraît qu'il a quitté le PS mais il a rejoint l'UMPS.<br /> Où est la différence?
Répondre
C
il est bien placé celui là pour parler de l'intérêt de l'enfant.
Répondre