POLITIQUE POLITICIENNE : LE PS RETROUSSE LES MANCHES... CA VA DECOIFFER... POUR CAUSER POLIMENT !

Publié le par Tourtaux

A La Rochelle, la première secrétaire du PS a réussi à apaiser les tensions en remobilisant son parti. Elle a clôturé l'université d'été en s'opposant à la taxe carbone du gouvernement.

Martine Aubry a mis dimanche le cap à gauche en clôturant l'université du PS à La Rochelle, apaisant un parti déchiré, en lui fixant un calendrier pour se rénover et une feuille de route pour les combats de la rentrée et les régionales de mars.

La presse française salue lundi une reprise en main du PS par Martine Aubry à La Rochelle ce week-end, mais souligne que les défis abondent toujours, à l'intérieur du parti comme au niveau des alliances.

"J'ai aimé cette université, parce qu'au fond, elle a été à l'image de ce que doit être le Parti socialiste, ouvert sur la société, sur la gauche, mais aussi ouvert sur le monde", a lancé la numéro un socialiste dans un discours de clôture offensif.

Ouverte dans la tension après de désastreuses européennes, la grand-messe des socialistes semblait leur avoir donné un coup de fouet salvateur. Ex-rivale de Mme Aubry, Ségolène Royal lui a accordé un satisfecit: "c'est une bonne séquence", a-t-elle dit sur France 2, "il était temps..."

Martine Aubry entourée de Olivier Falorni, Maxime Bono et Claude Bartolone à l'issue de l'université d'été du PS le 30 août 2009 à La Rochelle

Dès l'ouverture vendredi, après avoir déminé la veille dans une tribune de presse la question des primaires, elle a repris la main, proposant une rénovation de C comme"cumul des mandats" à P comme "primaires", fixant un vote militant dès le 1er octobre pour décider d'un mandat électoral unique et de primaires ouvertes pour 2012.

Dimanche, elle a ciblé la politique du chef de l'Etat, dixit M. Mauroy, "un catalogue de propositions que les parlementaires PS n'ont qu'à reprendre".

Mesures en faveur de la consommation, bataille européenne contre les bonus, "grand combat" contre la réforme des collectivités locales et le redécoupage électoral, mise sous tutelle d'entreprises bénéficiaires qui "profitent de la crise pour transférer l'activité à l'étranger": l'offensive de la rentrée est lancée. La maire de Lille dénonce également une mainmise sur la justice et les médias.

Mme Aubry marque aussi son opposition à la taxe carbone version gouvernementale et prône une contribution climat-énergie pour toutes les formes d'énergie. "Chiche" à un plan de transports à carbone zéro, a-t-elle lancé à l'adresse du chef de l'Etat.

AFP/Xavier Leoty

Martine Aubry lors de son discours de clôture de l'université d'été du PS à La Rochelle le 30 août 2009.

Après avoir entrouvert la porte vendredi au MoDem de François Bayrou, Martine Aubry a mis le cap à gauche dimanche, reprenant son thème de "maison commune de la gauche". "La gauche, c'est notre histoire, mais c'est aussi notre avenir", a-t-elle dit, visant l'initiative oecuménique de Vincent Peillon à Marseille.

Exhortant ses militants à "ne pas être hégémoniques", la patronne du PS demande "l'hospitalité" pour les idées des "amis et partenaires" de la gauche. "Nous allons montrer l'ouverture qui est la nôtre", a ajouté la maire de Lille, après cette université où les leaders de l'ex-gauche plurielle étaient invités pour la première fois.

AFP/Nathalie Magniez

Des militants socialistes appaludissent Martine Aubry le 30 août 2009 à La Rochelle.

Mais le rassemblement en est encore à ses balbutiements, avec des Verts, dirigés par la fougueuse Cécile Duflot, voulant l'autonomie aux régionales et la route de la rénovation reste difficile: des divergences demeurent sur les modalités des primaires, et le non-cumul des mandats se heurte, dans un parti notabilisé, à de vives résistances.

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